Dossier

26.08.2007 à 08h52 par |Source : Rédaction

Dossier MoH : Airborne ou une journée chez les paras !

Tandis que l’E3 s’apprête à fermer ses portes, un étrange message laissé sur le répondeur nous invite à découvrir l’esprit de Medal of Honor : Airborne durant trois jours en Angleterre. En contactant nos interlocuteurs chez EA, nous apprenons que l’opération a été baptisée « Training Day » et que le rédacteur envoyé devra se prêter à quelques activités physiques. Après de nombreuses spéculations – faute de connaître un déroulement tenu secret – votre reporter de charme a testé pour vous la vie sur un camp militaire. Du moins l’avons-nous découvert à nos dépends puisque nous pensions, dans un premier temps, faire du paint ball !

Ejo Captain Jack, bring me back to the railroad track

EA a fait de cette présentation un évènement européen auquel se sont joint journalistes français, italiens, allemands et britanniques et, à défaut d’obtenir des précisions en cours de vol, nous pensons être logés dans les environs de Londres. C’est toutefois en direction du nord-est, à plus de deux heures par autoroute de la capitale, que se situe notre destination finale. Vers 22H30, nous voici dans une paisible bourgade du Suffolk, près de la ville d’Ipswhich, noyés dans un cœur de verdure au milieu de ce que nous appelons traditionnellement la campagne anglaise. Le charme cosy de notre hôtel masque pourtant le but réel de notre périple et, bien mal avisé est le journaliste qui pense alors se détendre. Le programme concocté par l’éditeur commence dès à présent : à peine nos valises sont elles posées que nous sommes dirigés vers une enceinte transformée pour l’occasion en surplus militaire !

Dans l’ordre et après le classique cliché polaroïd, nous signons des décharges laissant présager que le lendemain ne sera visiblement pas de tout repos et nous essayons la tenue réglementaire. Cette dernière inclut veste et pantalon de treillis, paraboots, sac de jute, bouteille d’eau, casque, plaque avec le logo MoH et sangles multiples pour ranger les munitions et attacher le sac à dos. Nous sommes initiés à l’art de faire son paquetage tout en contrôlant les fixations des sangles qui ne doivent pas avoir de lest Une fois harnachés, la nuit sera courte : immersion oblige, le réveil est fixé à 6H15 et le rendez vous en uniforme complet à 7H en salle de petit déjeuner. Imaginez dès lors le regard éberlué des autres clients, plutôt issus du troisième age, devant une bande de troufions posant leurs casques et sacs au milieu de la vaisselle délicate et prêts à attaquer saucisses et plâtrée d’haricots blancs de bon matin !

Dès 8H du matin, il fait très chaud à l’extérieur et le port du casque s’avère assez pénible

Ejo Captain Jack, run into the peacecamp back

Rassemblement généralà 7H45 devant l’hôtel où nous poireauterons trente minutes debout avant que ne débarquent, sous nos yeux émerveillés, des jeeps et transports de troupes. La soixantaine de participants est divisée en quatre unités, chacune sous la responsabilité d’un « squad leader » assisté de deux autres gradés. La journée débute par un passage en revue des tenues avec inspection minutieuse de notre sergent ainsi que par l’acquisition des ordres de base (en position, repos, demi-cercle, à droite et à gauche). En cadence nous rejoignons le véhicule assigné à chaque escouade et, lorsque le convoi est arrêté en pleine route afin que soient baissées les bâches dans le but de ne plus voir l’extérieur, nous revient à l’esprit le vague « nous allons vous faire revivre les sensations des soldats durant la Seconde Guerre mondiale » émis par Electronic Arts. Certes, une pensée furtive tente de nous convaincre qu’il ne s’agit peut être que d’acteurs déguisés…réflexion vaine ! Entre les cahotements et une chaleur ambiante alourdie par le port de nos casques, nous finissons par arriver au sein d’une authentique base aérienne dont les drapeaux américains flottant un peu partout rappellent que celle-ci fut utilisée par l’US Air Force avant le débarquement.

Nicolas du journal Metro adopte la conduite en jeep devant la cantine locale

Dans un hangar à proximité, un gigantesque écran mural diffuse une série d’artworks issus du jeu pendant qu’un officier évoque le courage de ces jeunes soldats partis souvent sans revenir. Ces quelques minutes suscitent une certaine émotion, mais l’armée n’étant pas pour les pleurnichards, les festivités ne tardent à démarrer. Au programme, apprentissage de l’arrivée au sol avec un parachute et des gestes à adopter en vol à travers une série d’exercices dont l’un se fait à l’aide d’un portique auquel sont reliés deux parachutes sans toile. Le but est d’assimiler les mouvements à entreprendre pour stabiliser et orienter. De son côté, la technique d’atterrissage nécessite d’adopter une position courbée, genoux et coudes repliés avec mains sur le casque de façon à tomber sur le flanc droit ou gauche età bloquer avec les jambes tendues à 90°. Pour l’entraînement suivant, une fausse porte d’avion a été créée dans l’idée d’apprendre à placer correctement les mains avant le saut, le retour d’air étant puissant en conditions réelles. Un instructeur montrera ensuite comment rouler sur le ventre pour se hisser sur ses jambes en se servant de la force du parachute et tirer sur les cordes afin de le récupérer.

Marcher en cadence en scandant des chants militaires fut l’une des activités de la journée

L’arrivée au sol nécessite une position recroquevillée avec mains sur le casque avant de se laisser tomber sur le côté. Les jambes sont ensuite ramenées à 90° dans le but de stabiliser la position.

La fin de matinée nous familiarise avec les armes d’infanterie en usage à l’époque. Ainsi, le lancer de grenade consiste à dégoupiller, maintenir à deux mains contre soi et projeter en visant avec l’aide du bras gauche si vous êtes droitier et vice-versa. Une fausse fenêtre, cette fois-ci, permet de courir tête baissée en zigzaguant et d’aller se positionner dos au mur sous l’ouverture en vue de balancer la grenade à l’intérieur en moins de quatre secondes. Pour les appuis-feu de type lance-roquettes et mortier, les instructeurs montrent comment se coordonner à deux pour installer et enclencher le dispositif avant que nous ne soyons dirigés vers le stand de tir où nous manierons, à tour de rôle, carabine, fusil et mitraillette. Le bruit et l’odeur de poudre impressionnent tandis que les armes sont bien plus lourdes que leur forme ne laisse paraître, rendant la visée plutôt difficile et la cadence plus lente que dans un jeu vidéo.

Les instructeurs insistent sur le positionnement des mains car les armes sont brûlantes

Il est fortement conseillé de porter des protections auditives et des lunettes plastifiées

DEUXIEME PARTIE : L’APRES MIDI ET LE JEU


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