Call of Duty 4 : Modern Warfare
Spectaculairement spectaculaire
Unesoirée très privéeorganisée par Activision mercredi dernier à Leipzig était notre première occasion de jouer longuement à CoD4, que ce soit en solo (deux missions) ou en multijoueur. Suffisamment pour discerner les forces et les faiblesses du titre, déjà bien avancé, ce qui est relativement logique puisqu’Infinity Ward a débuté sa préparation juste après avoir terminé Call of Duty 2.
Premier constat, après quelques minutes de jeu : si on connaît bien les précédents volumes, on se fait très vite aux commandes, quasiment inchangées. Quelques ajouts marquent, comme les lunettes de vision nocturne ou encore les grenades flash qui remplacent les fameux fumigènes de 39-45. Mais pour ce qui concerne l’essentiel, c’est-à-dire la visée et le déplacement, Call of Duty 4 reprend largement les standards bien installés de la saga. En soi, ce n’est pas une vraie surprise, le seul problème étant bien entendu que les détracteurs du gameplay des autres épisodes resteront sans doute sur leur faim.
S’il est un point pour lequel Call of Duty est connu, c’est son ambiance. Moins que ses mécaniques de jeu, c’est avant tout son atmosphère qui donne son cachet au soft. CoD4 reprend bien entendu le flambeau, mais, étant le premier véritable épisode à pouvoir tirer correctement parti de la puissance des consoles actuelles, il fait les choses en grand. Les combats sont à chaque fois mis en valeur par des effets graphiques de premier plan et l’ambiance sonore est au diapason, avec de bons bruitages mais aussi et surtout des musiques hollywoodiennes qui donnent de l’allant en cours de mission. Mais plus que la technique pure, deux aspects nous ont particulièrement frappés lors de notre essai. D’abord l’animation des PNJ accompagnant le joueur. C’est un point sur lequel, jusqu’à présent, les Call of Duty ne brillaient pas, mais les choses ont changé. Comme le laissait présager la séquence de gameplay vue à l’E3, les soldats dirigés par l’IA se meuvent admirablement bien, avec fluidité et naturel. Il existe toute une palette de mouvements de transition qui augmente encore la qualité générale, lorsque les combattants enfoncent une porte, font des gestes de positionnement ou se font toucher par un tir ennemi. Ensuite, le deuxième point concerne la mise en scène du jeu, digne d’un film de Michael Bay. Elle s’appuie sur des éléments scriptés très nombreux, plus ou moins importants, qui contribuent à maintenir le joueur dans l’action tout au long d’une mission. C’était particulièrement vrai pour le second niveau auquel nous avons pu jouer, à savoir un raid éclair sur un cargo truffé de terroristes. Tuyaux percés laissant échapper des nuages de vapeur, cargo en perdition une fois la première partie de la mission accomplie, écume jaillissant sur le pont, mer démontée, le tout était très impressionnant et particulièrement bien mis en œuvre, le moteur affichant l’ensemble sans grande difficulté etsans ralentissement parasite. De quoi pratiquement reléguer les phases de tir au second plan, lesquelles sont pourtant dynamiques et entraînantes, avec une IA perfectible mais légèrement plus convaincante et logique que dans Call of Duty 3.
Du grand spectacle, c’est à ça qu’il faut s’attendre avec Modern Warfare, plus qu’à une révolution ou au FPS ultime au niveau des mécaniques de jeu. Le soft fait le boulot de ce côté-là, mais la sensation d’être plongé au cœur d’un combat intense de grande envergure prend le pas sur tout le reste.
CoD4 multi : prochaine référence ?
Call of Duty 2 a, pendant longtemps, occupé les premières places du classement des jeux les plus joués sur le Xbox Live. Call of Duty 3 figure encore aujourd’hui dans le top 10 du service de jeu en ligne. Et Call of Duty 4 y figurera, on est prêts à le parier. En plus d’un gameplay s’adaptant bien au jeu à plusieurs, le soft propose un panel d’options qui vont à n’en pas douter plaire aux adeptes des parties online : une meilleure interface et la customisation de son soldat. Les développeurs prévoient aussi d’implémenter un système de récompenses, qui permettra, au fil des parties, de débloquer de nouveaux skins d’avatars, de nouvelles armes et même des capacités améliorées. Il sera possible de doperles capacités de course ou de tir de son soldat, ou même de lui permettre d’appeler un soutien aérien en cours de match. Cela sera divisé en classes, chacune disposant de ses propres compétences. Infinity Ward devra se débrouiller pour équilibrer les parties en dépit des différences qui ne manqueront pas d’apparaître avec ce système. Un tri des parties sera sans doute proposé et, en principe, des combinaisons de compétences trop puissantes ne pourront pas être sélectionnées. Le système devra faire ses preuves, néanmoins le potentiel du mode multijoueur dans son ensemble est énorme, et il ne serait pas surprenant que Modern Warfare s’impose rapidement comme une des références sur le Live à sa sortie qui devrait intervenir au mois de novembre aux Etats-Unis (semaine du 5 confirmée) et en Europe.
De gros remerciements à Franck de Xbox-Attitude et Julien d’Activison pour la soirée.