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13.12.2007 à 00h53 par |Source : AFJV

Crédit d’impôt jeu vidéo : on touche au but

Après des mois de négociations, parfois houleuses, avec les institutions françaises, il ne restait plus au projet de crédit d’impôt pour les développeurs de jeux vidéo français qu’à obtenir l’aval de la Commission Européenne. C’est à présent chose faite, une nouvelle qui, en principe, assure définitivement l’application de cette mesure censée redynamiser le développement vidéoludique sur le territoire français en accordant des aides fiscales aux studios de l’Hexagone.

"La décision de la commission européenne d’autoriser la France à mettre en place un crédit d’impôt pour soutenir la production de jeux vidéo est un tournant historique pour l’industrie française de jeux vidéo," a déclaréGuillaume de Fondaumière, Président de l’Association des Producteurs d’œuvres Multimédia (APOM) et fervent défenseur du projet depuis ses débuts.

L’adoption du crédit d’impôt s’est apparentée, comme le souligne Fondaumière, à un vrai parcours du combattant. En chantier depuis 2002, le projet avait notamment été refusé par le Sénat fin 2006, avant d’être relancé par l’Assemblée Nationale début 2007. Dernièrement,il avait même été explicitement soutenu par Nicolas Sarkozy dans le cadre d’un discours sur le développement et la protection des oeuvres intellectuelles.

Le texte a malgré tout été accepté dans une forme sensiblement modifiée, notamment sur les questionsd’acceptation des candidatures et de la prise en compte de certains frais de sous-traitance. Néanmoins, l’essentiel semble désormaisacquis : l’aide devrait entrer en vigueur dans un avenir très proche. Elle permettra, concrètement, aux développeurs, de voir 20% des coûts de développement de leurs jeux couverts par l’Etat, avec un maximum fixé à 3 millions d’euros par an. Certains pays se distinguent en proposant des subventions très généreuses, comme le Canada par exemple(37,5% des coûts), qui attire ainsi de nombreux studios. En France, le crédit d’impôt aura surtout pour but de relancer la production vidéoludique nationale, en perte de vitesse depuis plusieurs années.

"La création française de jeux vidéo reste très fragilisée, explique Fondaumière,et il faut que cette mesure puisse être appliquée dès le 1er janvier 2008."

On n’attend plus, à présent,que le décret d’application qui mettra un point final au dossier. En attendant, la mesure fait des envieux : la TIGA, association de développeurs britannique, a d’ores et déjà annoncé vouloir monter un projet similaire dans les mois à venir.

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