Shoot me again, shoot me again, come on !

Trigger Heart Exelica fait partie d’une catégorie assez particulière de shoot appelée « danmaku ». Le principe est simple mais déstabilisant pour les novices. En effet, vous dirigez un personnage dans un écran noyé par les tirs ennemis. Difficile de survivre à première vue, mais c’est sans compter sur votre perso/vaisseau, qui n’est sensible aux tirs que sur une petite zone de pixels qu’il faut sauver. Trigger Heart Exelica est un pur produit du genre.

Passons sur le scénario anecdotique (et accessoirement écrit de bien trop petite façon pour être lisible sur mon 36 cm cathodique jaune) vous plongeant dans la peau, au choix, de deux créatures mi-humaines, mi-robotiques, mais entièrement à croquer et dans la plus pure tradition manga. Seule différence entre les demoiselles, leur mode de tir, tout droit pour l’une et un peu plus large pour l’autre.

Deux personnages disponibles en tout et pour tout et aucun bonus déblocable, j’en vois déjà faire la grimace ! Si à cela on ajoute l’absence remarquée d’un mode coopératif, il y a de quoi garder bien au chaud les 800 points que valent le titre. Malgré tout, une fois dans l’action, les réalités du « danmaku » reprennent leur droit, vous obligeant à naviguer entre des rideaux de tirs ennemis. On en vient à apprendre par cœur les « patterns » de tir des différents ennemis, leur apparition, les meilleurs endroits ou se placer afin de leur faire manger la poussière ou de placer une bombe salvatrice éradiquant toute vie à l’écran lorsque la tension devient trop difficile à supporter ! Véritable bonheur pour les fans du genre qui ne décrocheront pas avant d’avoir réussi une partie parfaite !

Il est temps de jeter l’ancre !

Trigger Heart Exelica, bien qu’il se conforme au genre, apporte tout de même une petite originalité. En effet, les développeurs ont eu la bonne idée d’ajouter une « arme » spéciale : une ancre ! Celle-ci permet, en maintenant le bouton appuyé, d’agripper un adversaire et de le faire tourner autour de soi, vous protégeant plus ou moins longtemps des tirs adverses. Si l’envie de lâcher le bouton vous prend, votre bouclier vivant s’en ira valser vers ses collègues, vous procurant un cours moment de répit ! Hyper jouissif en somme, et vous comprendrez vite l’utilité de cette technique lors d’une phase très éprouvante nerveusement dans l’avant-dernier niveau. Sur les boss, l’outil vous servira seulement à « locker » vos tirs vous permettant de vous concentrer sur les rafales recouvrant l’écran.

Voilà donc un titre ayant tout pour satisfaire les amateurs le long de… 5 petits niveaux ! En effet c’est bien là que le bât blesse : 5 niveaux expédiés en 20 courtes minutes, la faute à la présence de continus infinis ! Même si ces vies infinies ne gênent pas le plaisir de faire une partie parfaite ou de booster son score, cela nuit gravement au challenge et à la découverte des niveaux suivants. Décidément, le tout pour 800 points, cela risque de faire grogner les moins hardcore des gamers. Car il faut le dire, ce titre reste dédié à ceux qui aiment les défis et veulent exploser les records. Pas indispensable mais très recommandable si en plus de cela on ajoute que les boss et fins du jeu changent selon vos performances et que la manette est entièrement configurable, rendant le titre extrêmement maniable avec le pad de la console. Un seul conseil, shootez vous à la démo disponible sur le MarkePlace avant de mettre les 800 dollars Microsoft !