L’E3 2008 catastrophique pour les éditeurs ?
L’E3, c’est fini depuis hier, mais déjà, des voix s’élèvent pour critiquer la formule 2008 du salon. Et pas des moindres. John Riccitiello par exemple, patron d’Electronic Arts et jamais avare de bons mots, dit clairement qu’il s’est fait ch… au Convention Center cette année.
"Je déteste l’E3 dans sa formule actuelle, a-t-il lancé au journal San Francisco Chronicle. Soit il faut revenir à l’ancien salon, soit nous devrons organiser nos propres événements."
Opinion partagée par Laurent Detoc, PDG de la branche américaine d’Ubisoft.
"L’E3 est horrible cette année. D’habitude, le monde entier venait assister à l’E3. Maintenant, ça ressemble à un congrès de plombiers confidentiel."
Simon Jeffery, PDG de Sega of America, a pour sa part déclaré qu’il refuserait de revenir à l’ancien E3, qui nécessitait de trop grosses dépenses, mais que le show actuel avait besoin de plus d’exposition malgré tout.
Des critiques que Mike Gallagher, Président de l’ESA (Entertainment Software Association, l’organisateur de l’E3), a apparemment entendues.
"Nous devons justedécider où se situe l’équilibre," a-t-il expliqué, tout en laissant entendre que l’E3 grandirait légèrement pour sa prochaine édition.
Al’heure actuelle, il est encore délicat de se prononcer sur le problème. Malgré sa formule revue depuis à présent deux ans, l’E3 reste un événement important pour toute l’industrie, et notamment particulièrement attendu par la presse et les fans. Les conférences, notamment, conservent une exposition très correcte. Mais la taille désormais réduite du show entraîne une baisse d’annonces-choc et de présentations-clé. Pour remédier à cela, il faudra peut-être passer par un peu plus de largesses dans l’organisation (juste une idée : inviter Xbox-Mag par exemple) et un nouveau déplacement dans le calendrier.
