TiQal
Un (tout) petit peu de tacTiq dans ce monde de brutes
Quiconque se dit “gamer” a forcément joué une fois dans sa vie à Tetris ou l’un de ses nombreux clones (même s’ils n’égalèrent jamais l’original). Cette drogue russe, créée il y plus de 20 ans aujourd’hui par le bien nommé Alexei Pajitnov, a connu un succès gigantesque (et encore, c’est un euphémisme), n’avait toujours pas été transposée sur le XLA Français, malgré une adaptation “classique” du côté de l’Amérique du Nord. Spladash Games a pris le pari de réparer cette faute, tout en tentant de renouveler un genre qui tournait en rond. Pour cela, ils ont repris les bases du Maître tout en les modifiant légèrement : un mur se forme petit à petit, du haut vers le bas, et vous, avec les pièces qui tombent du haut quand vous le décidez, devez tenter de créer des lignes afin de faire reculer ce mur. Du très classique en somme. L’originalité de TiQal se situe principalement au niveau de la jauge de bonus que vous remplissez en créant des réactions en chaînes. Plus celles-ci sont importantes, plus le bonus que vous recevrez le sera. A vous donc de jouer avec le feu, et rapidement, car vous n’avez que quelques secondes pour visualiser ce qui s’apparente vite à un champ de bataille très coloré, et repérer quels endroits semblent propices à la fabrication d’assemblages. Pas extrêmement délicate à effectuer, la tâche vous réservera cependant quelques petites difficultés, rassurez-vous largement surmontables (maniabilité ultra-facile et bonus aidant) garantissant une durée de vie honorable au titre.
PraTiQement vide, en solo comme en multi
C’est néanmoins un minimum vital que nous ont assuré là les développeurs, le jeu n’étant pourvu que d’un seul et unique mode solo – rendant le jeu très vite lassant et répétitif – qui plus est à une sauvegarde : le mode “scénario”. Entre guillemets oui, car parler de scénario pour TiQal semble un peu exagéré, celui-ci étant juste un prétexte à inclure une foultitude d’environnements typés civilisation maya, plutôt agréables à l’oeil, et changeant des traditionnels fonds unicolores, le jeu étant dans son ensemble très sympathique à regarder et à écouter, sans pour autant casser des briques (ah, ah). Pour en revenir à ces satanés modes de jeu, quelle ne fut pas ma déception en n’apercevant aucun mode permettant de scorer “tout simplement” oserais-je. Pour cela, direction le multijoueur, ce qui aurait pu ne pas être un problème, si l’on avait pu y trouver des joueurs, ce qui n’est absolument pas le cas. Quel dommage, d’autant plus qu’il était également possible d’y faire la campagne solo à deux, programme alléchant sur le papier.