Need for Speed : Undercover
Pro Street au placard
Pro Street ayant essayé sans grande réussite de sortir des standards qui étaient ceux de Need for Speed depuis quelques années, Undercover a choisi la voie du retour aux sources. Comme dans les NFS Underground, on se retrouve avec une ville-hub totalement ouverte à parcourir, des défis à relever à tous les coins de rue et des policiers déchaînés adeptes du froissement de carrosserie.
Toutefois, ne croyez pas que l’on incarne dans le jeu un jeune tecktonikeur tatoué cherchant dans les courses illégales du soir un remède àquelque pulsions sexuelles inassouvies. Dans Undercover, on campe un flic, un vrai. Comme avecThe Fast and the Furious, le film qui a contribué à la grande mode du tuning sur consoles (et accessoirement à la gloire de l’inimitable Vin Diesel), le héros du nouveau Need for Speed est un agent infiltré dans la pègre (d’où le Undercover du titre, pardi !). Et comme par hasard, le seul moyen de remonter les échelons pour faire tomber les gros bonnets, c’est de flamber aux bars au bras de top models, séjourner dans des villas paradisiaques et, quand même, participer à des centaines de courses pour se faire une réputation. On découvrira la trame au travers d’un script annoncé palpitant, écrit par des gens d’Hollywood (si, si !) et illustré par des cinématiquestournées par de vrais acteurs, dans des séquences filmées, sans l’ombre d’une image de synthèse (ou alors elles sont bien cachées).
Un monde sans pitié
Le monde de NFS Undercover est donc ouvert, et propose divers environnements : le centre ville, avec ses carrefours bondés, l’autoroute, et ses péages inutiles, la montagne, proposant des parcours plus escarpés et sablonneux, etc. D’après les développeurs, l’épisode propose le terrain de jeu le plus vaste jamais créé pour la série. A cela s’ajoute une gestion du trafic routier meilleure que jamais, trafic qui variera selon l’envie du joueur ou le moment de la journée.
D’entrée, on voit qu’Undercover est un Need for Speed. Le jeu présente les qualités et les défauts presque inhérents à la série. Les voitures sont jolies, les décors aussi (la mer, les ponts, l’architecture de la ville semblent avoir bénéficié d’un réel travail), mais on remarque surtout les déformations lors des crashs, localisées, qui ont peu à envier au maître Burnout Paradise. Par contre, le framerate, poussif, laisse quelques inquiétudes. Surtout que le jeu devrait, en théorie, être capable d’afficher bien plus de véhicules que ce qu’il y avait dans la démo de Leipzig.
Les policiers, cruellement absents dans Pro Street, sont de retour, et réagissent au quart de tour à la moindre infraction dans les rues, qu’on soit en cours d’épreuve ou non. Les poursuites devraient être monnaie courante, et il ne sera pas facile de semer les gardiens de la paix en pleine circulation. A tel point que le moteur de conduite a été revu par Electronic Arts, pour mieux s’adapter aux rushs urbains. Certaines manœuvres, comme les retournements à 360 degrés ou les dérapages, sont désormais facilitées, à tel point qu’on se croirait parfois presque devant GTA.
La progression dans le mode solo s’organisera, très classiquement, à base de défis de plus en plus relevés. On ira de la course classique à l’évasion, en passant par les batailles sur l’autoroute, qui consistent à semer son adversaire en slalomant au milieu des voitures circulant sur les grandes voies de la ville. En réalisant de bons résultats, on accumule des points d’XP qui servent ensuite à débloquer bonus et voitures.