Guitar Hero World Tour
Pour présenter World Tour, commençons par le matos de rocker en herbe ! Profitant de ce qui se fait chez le concurrent, la nouvelle guitare du pack propose de petits changements. Outre une variation de design, le style de la gratte ne reprenant plus Gibson mais s’inspirant de Fender, une série de boutons « tactiles » (comprenez qu’il suffit d’effleurer une zone sensible au toucher, et non pas de presser un bouton)a été ajoutée au milieu du manche, un peu à la manière des boutons de solo de Rock Band. Cet ajout permet de jouer façon tapping, de produire quelques effets spéciaux ou de se la péter lors de gros solos bien aigus. Autres points améliorés, le médiator et la barre de vibrato, un peu plus longs, ainsi que l’ajout d’un bouton près du chevalet afin de déclencher plus facilement le star power. L’instrument essentiel du titre semble rester au-dessus de celui de son concurrent Rock Band, il est vrai très perfectible.
« Il tape sur des bambous » – Philippe Lavil
Malgré la guitare new look, le plus gros ajout matériel de World Tour est la batterie. Composée de trois toms, deux cymbales et une pédale en guise de grosse caisse, l’instrument enchante dès le premier contact. Sans fil, très peu sonore (contrairement à Rock Band) disposant d’un excellent rebond lors des coups et gérant la force avec laquelle on frappe, cet accessoire est tout simplement génial. Les utilisateurs de Rock Band seront parfaitement à l’aise puisque niveau gameplay, Neversoft a repris celui du concurrent.
Le micro reste pour sa part très classique et le gameplay associé est similaire à n’importe quel jeu de chant. Les paroles et la hauteur du ton de la voix sont affichées en haut de l’écran, au-dessus des partitions de guitare, batteries et basse. Malheureusement, lors de notre petite prestation, aucun des journalistes présents n’a osé entamer la chansonnette. Le geek est timide chers lecteurs !
Le jeu en lui-même et les défis qu’il propose restent très similaires aux autres épisodes. 85 morceaux jouables, tous originaux dont certains des Foo Fighters, Michael Jackson, Linkin Park, Def Leppard, The Eagles, etc… On nous promet même des titres du prochain album de Metallica, Death Magnetic ! Du gros son rock au programme. De plus, des playlists jusqu’à 6 morceaux sont paramétrables lors des parties rapides. De quoi donner de vrais concerts devant ses amis.
« Je ne suis pas un (Guitar) héros » – Daniel Balavoine
Autre nouveauté, un éditeur de personnage assez puissant. De la coiffure au style de rocker en passant par les moon-boots, tout est personnalisable. Il est même possible de créer ses propres tatouages et de les enregistrer pour les réutiliser sur d’autres personnages.A cela s’ajoute un outil de personnalisation des instruments tout aussi avancé. Design de la guitare, couleurs du manche, motifs des touches, personnalisation des illustrations… De quoi créer le rocker de tous ses fantasmes.
Cependant, Guitar Hero World Tour ne serait finalement qu’une amélioration du concept de Rock Band si les développeurs n’avaient pas intégré un mode de jeu révolutionnaire : le « Music Studio ». Véritable logiciel de création musicale, cet éditeur permet de créer ses propres morceaux, et surtout de les proposer aux joueurs du monde entier via le Xbox Live. Pour ceux ne disposant pas de la batterie, il est possible d’utiliser exclusivement la guitare lors de cette phase de création. Différents tempos sont à disposition si on ne souhaite pas en créer soi-même. De même pour la ligne de basse, du heavy à la funk, on trouve son bonheur sans peine. Ensuite, sur une partition vierge, c’est au joueur de choisir quel instrument utiliser, et, ensuite, créer ses riffs, rythmiques et solos, simplement en pianotant sur la guitare, le jeu enregistrant chaque note jouée. De nombreux effets, gammes d’accords et autres sont disponibles, par le biais de menus simples ou de l’orientation du manche de la guitare.
Pour finaliser sa création, un tour dans la partie Guitar Hero Mix permet de réaliser un montage plus que satisfaisant de ses titres (répétitions de motifs musicaux, éditions de notes mal placées, etc). Ce mode propose énormément de possibilités, mais il serait bien trop complexe de vous les détailler ici. Sachez juste que les musiciens, experts comme amateurs, risquent d’y passer des heures, surtout lorsqu’Activision nous annonce la compatibilité de ses instruments avec des logiciels de MAO, comme Cubase par exemple. Reste tout de même un doute concernant l’accessibilité de l’outil au grand public. En effet, il va falloir créer un excellent tutoriel pour rendre clair l’utilisation de cet éditeur aux multiples possibilités.