Soulcalibur XBLA
Je vois déjà les fans du jeu qui se sont précipités au bas de la page pour lire la note attribuée lors de ce test fulminer devant cette « injustice ». Que l’on soit donc bien d’accord : le but de ce test n’est en aucun cas de remettre en cause les qualités initiales de Soulcalibur qui reste, encore aujourd’hui, une des références du jeu de combat 3D. La note prétend donc uniquement sanctionner l’adaptation bâclée dont le jeu a été l’objet pour trouver sa place sur le service Arcade. Bâclée car quand on voit que même de très vieux jeux (Fatal Fury Special, Golden Axe, Street Fighter 2’… la liste est longue !) ont bénéficié de l’ajout d’un mode versus ou coopération en Live, il est difficile de comprendre pourquoi Namco Bandai n’en a pas fait de même pour un jeu qui demeure une valeur sûre et l’un de leurs titres les plus forts. C’est d’autant plus incompréhensible que Mr. Driller, chez le même éditeur, dispose d’un mode versus online.
Version bâclée car, comme si ce n’était pas assez, Namco Bandai a également décidé de sucrer purement et simplement un mode de jeu de manière totalement arbitraire. Ce ne serait pas trop grave si ce mode de jeu n’était le plus intéressant. Ainsi, sur 360, Soulcalibur ne dispose d’aucun mode mission, vous savez, ce mode dans lequel vous devez remporter des combats dans des conditions défavorables. Pfuiiiiit. Fini. Plus rien. Nada. Et pour compenser, l’éditeur a eu l’idée géniale de mettre immédiatement à disposition tous les bonus déblocables à l’origine via ce mode. Tous les personnages, leurs costumes et les artworks sont donc disponibles sans effort et sans challenge pour le joueur.
Mais il a de beaux restes…
Après, une fois accepté le fait que l’adaptation ait été expédiée et traitée par-dessus la jambe, reste tout de même l’un des meilleurs jeux de combat jamais réalisé. Le magazine Famitsu lui avait d’ailleurs, suprême honneur, décerné la note mythique de 40 sur 40. Car Soulcalibur, c’est avant tout un jeu de combat parfaitement équilibré à la jouabilité exceptionnelle. Tout tient en quatre boutons : une attaque verticale, une attaque horizontale, une attaque au pied et une parade. C’est d’une simplicité enfantine et pourtant, si un joueur occasionnel peut s’en sortir en mode arcade en matraquant aléatoirement les boutons, les subtilités du système de jeu sont telles qu’il ne ferait pas le poids face à un joueur chevronné. Ajoutez à cela une véritable innovation à l’époque, le 8-way run qui permettait pour la première fois de se déplacer librement dans l’arène 3D et vous obtenez ni plus ni moins qu’un modèle de jouabilité qui a inspiré bien des jeux après lui. Niveau graphisme, il n’a pas trop vieilli malgré ses dix ans d’âge et tient encore tout à fait la route, avec, c’est à noter, un lissage discret sur cette version XBLA. On regrettera juste l’absence d’un mode 16/9ème et l’apparition de grosses bandes toutes moches sur les côtés.
Alors, Soulcalibur a-t-il été l’objet d’une adaptation minimaliste et, il faut le dire, foireuse, ou bien a-t-il été sorti en catastrophe pour profiter de la sortie du cinquième opus de la série en version boîte ? La question mérite d’être posée…