Tecmo-Koei, nouveau géant japonais
En officialisant leur fusion, ou plutôt le rachat du premier par le second, Tecmo et Koei vont former, avec Square Enix et Namco-Bandaï, la troisième grande alliance de deux géants du jeu vidéo japonais. Les relations entre les deux sociétés, ainsi que l’aspect plus posé de l’accord, ont été préférésà l’offre agressive de Square Enix, formulée au mois de septembre dernier.
Cette fusion, si elle assure un catalogue fourni et plutôt diversifié aux deux éditeurs, est plus défesnive qu’offensive. Le marché vidéoludique japonais est actuellement en pleine crise. A part les rares ayant réussi d’une façon ou d’une autre à s’adapter aux mutationsdu marché (Nintendo), et ceux ayant réussi à s’implanter solidement sur les marchés européen et américain (Capcom), à peu près tous les éditeurs historiques se sentent actuellement en danger. Le marché japonais devenant difficile à analyser même pour les sociétés les plus vénérables, et de toute façon trop petit pour assurer des chiffres de ventes suffisants, la solution se trouve souvent à l’Etranger. Square Enix l’a senti, cela se voit dans les décisions récentes du groupe (création d’un studio aux Etats-Unis, lancement mondiaux de jeux comme The Last Remnant) et dans les déclarations de son président, Yoichi Wada, souvent très sévère à l’égard de l’industrie nippone, qui, selon lui, n’a pas su s’adapter au sortir de son âge d’or.
Pour les joueurs, la fusion de Koei et Tecmo peut signifier une plus grande aisance de financement pour les séries phares des deux éditeurs, mais aussi quelques changements de politique interne, auxquels on pourrait assister durant les prochains mois.
