Left 4 Dead 2
30 millions de zombies
A Londres, EA avait choisi de jouer la carte 28 jours plus tard : nous avons été accueillis par de charmants morts-vivants ne manquant pas d’effrayer les citadins en leur courant après. Le ton était donné pour tous ceux ayant oublié le sujet du jour (et accessoirement causé plusieurs crises de panique aux passants). C’est dans une salle au décor urbain teinté rouge sang, plongée dans la pénombre, que plusieurs journalistes de la communauté européenne étaient invités à fracasser du pas beau. Point de présentation à l’horizon, seulement du « hands-on ». Plusieurs Xbox 360 (ainsi que des PC) étaient donc mises à disposition, proposant de jouer la campagne « The Parish », dont la première partie était déjà présentée à l’E3 dernier. Alors, qu’amène concrètement Left 4 Dead 2 ? Si, d’après Chet Falisezk de chez Valve Software, le succès du premier était une « excellente surprise », on peine toujours à comprendre l’intérêt profond d’un deuxième épisode si peu de temps après, en dehors de l’intérêt économique. Car, que les choses soient claires : conservant le leitmotiv d’antan, Left 4 Dead 2 n’est pas un mauvais jeu, loin de là. Mais l’apport du titre reste trop minimaliste pour en faire une vraie suite digne de ce nom. Ce que nous avons-là, c’est un peu le DLC qu’on n’a jamais eu lors de notre première escapade en compagnie des zombies.
« J’ai grandi avec Georges Romero et ses films, tels que Dawn of the Dead ou Day of the Dead, dans lesquels il est avant tout question d’immenses vagues de zombies à l’échelle mondiale et dont le scénario n’est pas l’atout principal. »
Des petits nouveaux sont à introduire dans le casting des mangeurs de cerveau, dont le « Charger », une version moins costaude du Tank. Une fois qu’il a votre tête entre ses mains, la seule façon de s’en sortir vivant, c’est de compter sur le soutien de vos coéquipiers pour l’abattre. Une tactique qui rappelle celle du Smoker de L4D 1. A cela, il faudra ajouter le « Combi’ boy » (il faut bien le baptiser le pauvre), qui n’est autre qu’un assaillant revêtu d’une grosse combinaison jaune. Pourquoi ? Et bien tout simplement pour résister à vos balles incendiaires. Car oui, il y en aura. Disséminées dans les niveaux, elles s’équiperont uniquement sur votre arme principale (et donc pas sur le calibre de base). Que dire, si ce n’est qu’elles sont extrêmement efficaces, surtout avec une arme automatique.
Quand Tefal sponsorise l’horreur vidéoludique
Justement, parlons des nouveaux jouets mis à disposition par Valve. Left 4 Dead 2 va notamment proposer des armes de mêlée. Il faudra donc compter sur une tronçonneuse, une hache, une batte de baseball ou bien encore la fameuse poêle à frire. Bien qu’inefficace lorsqu’il faut faire face à une horde d’adversaires, le bruit procuré lorsqu’elle entre en collision avec un vilain décomposé est juste énorme. Un gros « spang » tiré des cartoons, qui ne manquera pas de créer des vocations chez certains joueurs. Dimension stratégique de ce nouveau type d’arsenal : lorsque vous disposerez d’une de ces armes en main, vous ne pourrez plus utiliser vos calibres. Il faudra prendre garde à ne pas s’encombrer inutilement donc, surtout qu’une horde de zombies peut surgir à tout moment. Par ailleurs, si cette diversification des armes vous fait penser à un certain jeu Capcom, c’est normal, Chet Faliszek nous ayant avoué être « un grand fan de Dead Rising ». Lorsque nous lui avons demandé si ce dernier était la source d’inspiration pour tout ceci, il nous a rétorqué : « Notre inspiration pour Left 4 Dead est avant tout tirée de tout ce qu’englobe le genre du zombie ». Par contre, « la tronçonneuse, ça vient plutôt d’Evil Dead ». Au moins, Valve a de bonnes références.
« La 360 et le PC sont deux plateformes fonctionnant très bien pour accueillir Left 4 Dead, qui est un jeu pour jouer avec vos amis et rester connecté avec eux. Steam et le Xbox Live sont parfaits pour ça. »
Et à part ça ? Et bien le jeu s’avère être un poil plus beau que son prédécesseur, les zombies se démembrent et se vident du sang qu’il leur reste de manière plus graphique. Toutefois, certains bugs persistent, comme les collisions qui ne sont toujours pas gérées de manière optimale, ou bien l’animation du jet de molotov toujours saccadée.
Encore une fois, il ne faudra toujours pas compter sur un quelconque scénario. A cela, Chet nous a répondu que les équipes de Valve ne « voulaient pas faire un titre ayant comme sujet une compagnie malfaisante ou encore une conspiration du gouvernement. Ce qu’ont veut faire, c’est placer le joueur en plein centre d’une apocalypse de zombies. J’ai grandi avec Georges Romero et ses films, tels que Dawn of the Dead ou Day of the Dead, dans lesquels il est avant tout question d’immenses vagues de zombies à l’échelle mondiale et dont le scénario n’est pas l’atout principal. De même pour 28 jours plus tard, l’histoire occupe les cinq premières minutes du film et est plus ou moins écartée par la suite. »
Plus on est des fous, plus on défouraille
Quid du multijoueur dans tout ça ? Et bien pas grand-chose, puisque nous n’avons pas vu ce dernier. Les cinq campagnes proposées par le jeu seront toutes jouables en modes versus et survie, et les nouveaux zombies type « Charger » seront également jouables. Des conditions météorologiques interviendront sur certaines cartes, mais encore une fois, nous n’avons malheureusement pas plus de détails à vous fournir. Ceux qui rêvaient d’un éditeur de map ne verront pas leur rêve exaucé, puisque l’on nous a indiqué que ce dernier demanderait trop de ressource pour la console de Microsoft.
Pour finir et revenir sur l’exclusivité 360 de Left 4 Dead 2, Chet nous a bien assuré que ce dernier était et resterait exclusif à Microsoft. D’ailleurs, il a avancé que « La 360 et le PC sont deux plateformes fonctionnant très bien pour accueillir Left 4 Dead, qui est un jeu pour jouer avec vos amis et rester connecté avec eux. Steam et le Xbox Live sont parfait pour ça ». De quoi balayer tout soupçon d’infidélité.