Alan Wake
Psychological Action Thriller
Et s’il y a bien un domaine dans lequel excellent les développeurs de Remedy, c’est bien celui de conter une histoire. A l’origine des deux premiers Max Payne, ces derniers avaient su nous convaincre d’aller faire un tour dans les bas fonds de New York, en compagnie d’un flic au bout du rouleau et complètement dépressif. Mais voilà que quelques années plus tard, le studio finlandais remet le couvert avec Alan Wake. Auteur de différents thrillers à succès, ce dernier décide d’aller se ressourcer avec sa femme à Bright Falls, petite bourgade américaine. Mais très vite les vacances vont virer au cauchemar, puisque sa bien aimée va se retrouver kidnappée. Alan va pour sa part connaître un tout autre problème. En effet, un étrange manuscrit qui aurait été rédigé par ses soins, mais dont il n’a pas souvenir, va prendre littéralement vie, avec les dégénérés qui vont avec. A notre écrivain de retrouver toutes les pages éparpillées afin de percer le mystère de ce roman fantôme, et accessoirement de sauver son épouse (on espère toutefois obtenir plus de satisfaction qu’avec la princesse Peach).
De ce pitch de départ découlera toute la mécanique du titre de Remedy. Tout d’abord le découpage du jeu, puisqu’il s’effectuera sous forme de série télévisée, un peu comme l’avait fait Alone in the Dark 5. A chaque début « d’épisode », nous aurons droit à un bref résumé avec le non-moins célèbre « previously on… », ainsi qu’à un bon cliffhanger des familles en guise de clôture, sur lequel d’ailleurs s’est achevée notre démonstration. La progression du titre, quant à elle, s’effectuera de façon linéaire, avec un contrôle du cycle jour/nuit pour plus d’immersion. Une certaine liberté semble être tout de même proposée, puisque l’on a pu assister à une brève séquence en voiture. Pourrons-nous utiliser plusieurs chemins différents ? L’avenir nous le dira, les développeurs présents sur place n’ayant pas commenté cette possibilité. Les instructions ou indices attenant au déroulement des évènements seront visibles directement dans le décor, grâce à la lampe torche, lorsque celle-ci balayera les zones appropriées. Un plus pour l’immersion, évitant ainsi des menus sortis de nulle part. D’ailleurs, Alan ne manquera pas de s’exprimer en voix-off à propos de ce qu’il ressent (« je peux sentir une présence autour de moi », par exemple), ajoutant un cachet supplémentaire, et surtout correspondant totalement au style de Remedy : Max Payne était sacrément bavard… Dans sa tête !
Vous avez dit « action » ?
Mais parlons du gameplay. Car si en matière d’ambiance, un travail faramineux semble avoir été accompli, cela ne servirait pas à grand chose si le reste ne suivait pas. Fort heureusement, ça n’est pas le cas. Equipé d’un pistolet de poing ainsi que d’une lampe torche, Alan va devoir se frayer un chemin au travers de la nuit afin de retrouver sa douce et tendre. Alors qu’il avance prudemment en direction d’une cabane, des coups de feu et des cris retentissent. Pour notre protagoniste, pas une minute à perdre, puisque c’est son ami Rusty qui semble être en danger. S’ensuit alors la rencontre avec les premiers ennemis, qui semblent êtres immunisés contre les balles. Une seule solution : la lumière. Jouant un rôle prépondérant dans Alan Wake, c’est elle qui avant tout vous sauvera les fesses. Il faut en effet illuminer les assaillants afin de leur « ôter » leur protection ténébreuse, pour mieux leur coller une balle entre les deux yeux par la suite. Mais attention, puisqu’il n’y a pas que les êtres vivants qui peuvent se retrouver posséder. Ainsi, des véhicules (du genre bulldozer, forcément) peuvent vous attaquer, et il faudra faire preuve de grande agilité pour en venir à bout. Dans votre arsenal, et lorsque vous vous retrouverez encerclé, vous aurez également à disposition des fusées de détresse, s’imposant déjà comme étant indispensables, car offrant une zone de protection salutaire. Mais attention de ne pas en abuser sous peine d’en manquer rapidement, tout comme la lampe torche, puisqu’il faudra prendre en compte la batterie de cette dernière. De quoi ajouter une dose de stress en plus.
Fort d’une ambiance et d’une action à couper le souffle, Alan Wake s’appuie également sur une technique et des graphismes de qualité, ainsi qu’un style artistique qui ne manquera pas de rappeler des titres comme Silent Hill. D’après les développeurs eux-mêmes, il sera parfois préférable de prendre la fuite plutôt que d’affronter la menace. Vous voilà prévenu. A la fin de la démo, Alan devait déguerpir en voiture et se rendre près d’une bâtisse pour y récupérer des pages manquantes du manuscrit, sur les conseils du fameux Rusty, enfin libéré. Et si effectivement, les fameuses pages s’y trouvaient, l’écrivain se retrouvait pris au piège par une menace inconnue fonçant droit sur lui, envoyant arbres et autres éléments du décor valser dans les airs. La présentation s’achevant brutalement sur cette séquence, inutile de dire qu’il nous tarde d’en savoir plus, tant ce cliff’ de fin était efficace. Malheureusement, il faudra attendre jusqu’au printemps prochain, Remedy étant déterminé à sortir un produit totalement fini.