1st Look

17.08.2009 à 16h11 par |Source : Rédaction

Dossier EA : Dante’s Inferno & Mass Effect

Suite et fin de nos articles dédiés à l’E3 qui, nous l’espérons, vous auront fait tenir une partie de cet été bien pauvre en actualité. Avant donc de repartir au charbon tels des forçats à l’occasion de la GamesCom (du 19 au 23 août), revenons avec Electronic Arts sur deux de ses titres qui n’ont pas fini de faire parler d’eux. L’un s’apprête à prendre son premier bain vidéo ludique, tandis que l’autre est la suite d’un des plus gros succès de la console de Microsoft. Dante’s Inferno et Mass Effect 2, ou l’enfer et l’espace, vos prochaines destinations de rêves.


L’enfer comme vous ne l’avez jamais vu (en même temps, qui l’a déjà vu ?)

Développé par Visceral Games (le même studio qui avait su nous provoquer des arrêts cardiaques avec Dead Space), inutile de préciser que ce Dante’s Inferno semblait être entre de bonnes mains. Adaptation de l’œuvre littéraire de Dante Alighieri, cela n’empêchera pas le titre de prendre plusieurs libertés vis-à-vis du poème italien. Plongé dans l’enfer et ses neuf cercles, Dante a pour seul et unique but de ramener sa belle, Béatrice, tout en éventrant les méchants pas beaux. Car oui, Dante’s Inferno, à l’image de God of War, n’est pas prêt de faire dans le détail mais plutôt dans le gore et la démesure. Proposant une caméra à la troisième personne, quelque peu éloignée de l’action à la manière des aventures de Kratos, Dante’s Inferno ne risque pas de réinventer la roue dans ses mécaniques de gameplay : on avance, on trucide, on ajoute une phase plate-forme et on recommence. Alors si la ressemblance avec GoW est plus que frappante, cela en est totalement assumé par le titre. Armé d’une faux et d’une croix, une certaine variété de combo semble être proposée, là où Kratos quant à lui ne peut combiner qu’une seule arme à la fois. On décapite, on projette dans les airs, on embroche, on éventre, les mouvements de Dante s’enchaînent dans une fluidité exemplaire face aux forces des ténèbres. Et si le bestiaire semblait un peu chiche lors de la présentation du premier cercle, force est de constater que plus notre héros s’engouffrait dans les abysses de l’enfer, plus la pression monte, et par conséquent, l’ambiance se fait de plus en plus lourde. On se sent littéralement happé dans ce voyage sorti de l’ordinaire, et l’impression d’être véritablement dans l’antre du diable se fait sentir. Proposant des décors à la réalisation artistique prodigieuse, il ne faudra pas patienter longtemps avant de se sentir tout petit face à cet univers d’une réalisation et d’une cohésion remarquables. Et si tout autour de nous semble de plus en plus grand, il en est de même pour les ennemis. Des « larves de l’enfer » du premier cercle, on s’est rapidement retrouvé avec des adversaires dont la taille complète ne pouvait être retranscrite à l’écran (et pourtant, l’écran HD était loin d’être ridicule). Alors si dans ses mécaniques le jeu s’apparente fortement à la licence de Sony, avec le même type de progression et des QTE à gogo (mais qui sont tout aussi réussis), c’est clairement avec son univers qu’il tentera de se démarquer. On espère toutefois disposer d’une version jouable d’ici peu, afin de voir ce que vaut cette descente aux enfers manette en main. « Stay tuned » comme dirait l’autre.


L’odyssée de l’espace, second volet

Et s’il existe bien une franchise attendue par beaucoup d’entre nous, c’est Mass Effect 2. Après s’être rapidement imposé comme LE RPG de la Xbox 360, le titre de Bioware revient encore plus fort et nous a d’ors et déjà dévoilé ses talents de décrochage de mâchoires. John Shepard est donc une nouvelle fois de sortie, apportant avec lui son lot d’innovations. Premièrement, pour tous les joueurs ayant conservé leur sauvegarde de Mass Effect premier du nom, celle-ci aura une incidence sur ce second opus. Vos décisions prises auront donc leurs répercussions, avec la présence ou non de certains personnages suivant ce qui leur est arrivé précédemment, ou bien encore le look attribué au commandant. Le jeu a également beaucoup gagné en dynamisme. Les phases de combats sont dorénavant plus nerveuses ainsi qu’extrêmement fluides. On se plaque au mur, on tir, on sort de sa planque à vive allure pour en retrouver une autre, on dégomme la jambe d’un ennemi qui s’écroule au sol par la suite (parce que oui, il y a maintenant une vraie physique) et j’en passe. Le tout se déroule sans accrocs techniques, et c’est déjà une grande avancée. De même pour les conversations, puisqu’il est possible de passer aux choses « sérieuses » à tout moment lorsque l’icône de la gâchette droite apparaît à l’écran. Et lorsque celle-ci s’affiche, deux choix s’offrent à vous : soit vous ne faites rien, et continuez le dialogue, ou bien vous pressez la gâchette pour être plus… direct. Lors d’une conversation avec un PNJ, Shepard, agacé par ce dernier, l’a littéralement défenestré suite à ce nouveau système. On imagine déjà que les développeurs n’hésiteront pas à nous mettre dans des situations de crise, dans lesquelles il faudra se décider en l’espace de quelques secondes. Attention aux bavures donc. De nouvelles armes sont à signaler également, comme une sorte de lance-roquette à l’effet destructeur. Au total, neuf nouvelles classes d’armes seront présentes dans Mass Effect 2. Et si les développeurs nous ont confiés que Shepard et son équipe s’engageait littéralement dans une mission suicide, on s’en est vite rendu compte. Une vision apocalyptique du Normandy nous est présentée : à moitié détruit, ce dernier s’égare en flammes dans l’espace. A son bord, Shepard et quelques membres de l’équipage. Si la réalisation graphique a fait tomber toute la salle de sa chaise, le meilleur restait à venir. Tentant d’évacuer ses troupes, notre commandant fut le seul à ne pas s’en sortir, propulsé seul dans les étoiles, c’est sa mort que le « project director » de Bioware venait de nous dévoiler. Ou pas. Puisqu’il nous est ensuite révélé qu’il sera possible d’éviter cette fin tragique, et que le tout dépendra des liens qu’on aura tissés avec son équipe tout au long de l’aventure. S’ils sont assez forts, alors ces derniers feront le nécessaire pour nous sauver les fesses. En revanche, si c’est le contraire, alors Shepard y perdra sa vie… ainsi que dans Mass Effect 3 ! Tout comme avec ME 1, la sauvegarde du 2 aura une incidence sur celle du 3, et donc il sera possible de jouer sans Shepard. Vous avez dit du lourd ?

Que dire après la présentation de ces deux futurs hits en puissance ? D’un côté, on a un titre qui nous proposera une aventure épique dans les entrailles de l’enfer, de l’autre, une odyssée de l’espace aux évènements tragiques. Bénéficiant de réalisations de haute volée et d’idées pour le moins alléchantes, il nous tarde de les découvrir plus en profondeur, mais il faudra malheureusement attendre le début d’année prochaine. Que l’hibernation commence !

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