1st Look

03.09.2009 à 09h47 par - Rédacteur |Source : Rédaction

1st Look > Mafia II

Cette année, la GamesCom était l’occasion pour 2K de confirmer le potentiel de ses futurs jeux, déjà en majeure partie dévoilés lors de l’E3. Arpenter l’hostilité et la froideur que le monde urbain peut proposer, voilà une offre qui est souvent proposée, mais qu’on ne peut refuser tant l’expérience proposée ici se révèle être grisante. Une plongée au cœur de la Mafia saisissante, là où les plus faibles se font couper le spaghetti.

Seul le crime paie

Proposant une mise en scène aux allures cinématographiques ainsi que des dialogues aussi efficaces qu’incisifs, inutile de préciser que Mafia 2 n’a pas à rougir face au ténor du genre. Conscient de ne plus avoir à s’étendre sur le sujet tant la qualité répond présente, 2K Czech a cette fois-ci désiré axer sa présentation sur le côté « sandbox » du titre, sur lequel beaucoup d’espoirs sont placés. Et autant couper court au suspens immédiatement, puisque le tout répond à nos attentes, et bien plus encore. On retrouve donc le protagoniste principal, Vito, dans la ville d’Empire Bay mais en 1952 cette fois, là où notre dernière rencontre s’était déroulée sept ans plus tôt. A l’écran, nous découvrons l’appartement de notre mafieux, où l’animation ne manque pas : en présence de son acolyte, une prostituée quitte l’habitat tandis qu’une autre nous réclame sous la douche. Le tout dans une panoplie aux dernières tendances de la mode, à savoir le combo ultime marcel/caleçon. Si ça, ce n’est pas de la classe de gangster, je ne m’y connais point ! Détail inutile mais qui a son importance : il est possible d’ouvrir le frigo et de s’enquiller une bonne bière. De la balle. En fait, voilà ce qui pourrait résumer l’expérience que Mafia 2 proposera : une foison de détails, utiles ou non, contribuant indéniablement au réalisme et à l’immersion de l’aventure.

Après s’être vêtu, il est temps de filer rendre visite à Giuseppe, l’auteur du coup de fil. Au dehors, on peut apercevoir la prostituée ayant quitté l’appartement plus tôt, ayant un différent suite à un accident de la route. Là est la volonté des développeurs : plusieurs évènements « scénarisés » se dérouleront dans Empire Bay, avec à chaque fois la possibilité d’intervenir ou non, et derrière chaque choix son lot de conséquences. Pour les beaux yeux de la dame, Vito s’interpose et fracasse le PNJ, sauvant ainsi la péripatéticienne de son agresseur. Après ce petit écart, il est temps de reprendre la route et de traverser une ville bercée par la nuit et ses lumières, dont la modélisation est juste ahurissante de cohésion au service d’un rendu graphique magnifique. Tout comme les personnages d’ailleurs, aux visages criant de réalisme. Une fois sur place, on rencontre une autre figure, Steeve. Ce dernier nous fait part d’une mission qu’il nous est libre d’accepter. Encore une fois, les développeurs de 2K Czech ne manqueront pas de proposer des choix de ce genre. Et bien sûr, vos actions auront des conséquences directes sur la suite des aventures. Dans ce cas particulier, la mission est acceptée. S’ensuit une conversation avec Giuseppe, ainsi qu’un « ravitaillement » d’armement. En ressortant, deux individus tentent d’agresser Vito. Encore une fois, le tout se passe dans la continuité de l’action, sans cinématiques ou coupures. Libre à vous également d’éviter ces voyous en passant par une autre rue. Une altercation se produit donc, mais Vito calme les esprits en montrant son gros pétard. A ce moment là, un policier intervient, réclamant un permis de port d’arme. S’ensuit alors trois possibilités : montrer ledit permis, tenter de baratiner l’officier ou bien fuir. Afin de découvrir le système de recherche, c’est l’option de la fuite qui est retenue.

Run rabbit run

Vito s’élance et enclenche la deuxième. Le poulet s’est fait griller sur la ligne de départ, il alerte donc ses collègues à l’aide de son sifflet. Oui, le mythique sifflet de l’époque est bien là. Un icône apparaît alors dans un coin de l’écran. Wanted. Avec votre tête en plus, cela signifie que la police a votre signalement, et va donc le communiquer. Là où, dans tous les autres jeux du genre, les forces de l’ordre savent en permanence où vous êtes, Mafia 2 y va de son approche réaliste. C’est du visuel. Lors de la démonstration, la course-poursuite prend place dans une ruelle. Au détour d’une intersection, on en profite pour se cacher derrière une poubelle. L’officier prenant en chasse Vito prend cette intersection, là où il a vu notre gangster pour la dernière fois. Et poursuit son chemin présumant qu’il a continué dans la ruelle. Quelle satisfaction de savoir qu’enfin le fait de se cacher aura son importance. Le même système est mis en place lors des phases en véhicules. Si vous arrivez à changer de voiture sans que personne ne vous aperçoive, ou bien à vous planquer dans une quelconque ruelle, la police n’aura aucune chance de mettre la main sur vous. Saisissant. A pied, il est également possible de changer de vêtements et d’ainsi ne plus correspondre au signalement donné. Ce qui n’empêchera pas d’honnêtes citoyens de se faire fouiller, juste parce qu’il portait le même type de tissus que vous auparavant.

Finalement, on arrive enfin sur le lieu de la mission. L’objectif est simple, puisque c’est une vengeance pure : un entrepôt renfermant plusieurs voitures de prestiges, qu’il faudra faire sauter afin de faire passer un message. Seulement, deux gardes veillent. Et encore une fois, Mafia 2 étend son gameplay de façon remarquable : se faufilant accroupi dans l’ombre, on parvient à éliminer un des deux gardes, en lui brisant la nuque dans le plus grand des silences. Et afin de s’assurer que le corps ne soit pas découvert, on traîne ce dernier dans un endroit reculé. Impressionnant. Quant à l’autre, une séance de corps à corps (dans laquelle la caméra se rapproche sur les personnages, à la manière d’un Fight Night) en aura raison. Par la suite, quelques jetés de molotovs se chargeront du travail. Et là, surprise. Une réaction en chaîne se produit, l’entrepôt commence à prendre feu, les canalisations s’écroulent, le souffle des explosions projette Vito au sol. Incroyable, un fantasme est en train de se réaliser sous nos yeux. La destruction de bâtiment dans un monde ouvert. Une révolution que même Grand Theft Auto 4 n’a su apporter. Enfin un concurrent risquant de bousculer férocement Rockstar sur son propre terrain ? Assurément.

Graphiquement sublime, possibilités énormes, mise en scène réussie, ambiance prenante, que dire de plus ? Mafia 2 s’annonce comme le plus grand concurrent qu’ait connu GTA à ce jour, et risque même de remporter le match sur plusieurs points. Toujours prévu pour le début d’année prochaine, nul doute que l’attente sera longue et interminable. Oui, la vie est cruelle.

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