1st Look > Borderlands
Replaçons un peu le contexte. Dans un futur assez lointain, les humains colonisent Pandora, un caillou promesse de richesses qui finalement s’avère ne pas être si généreux qu‘attendu. Finalement, seuls les plus riches quittent la planète, laissant derrière eux nombre de colons livrés à eux-mêmes sur un territoire des plus inhospitaliers, puisqu’à l’approche du printemps, des créatures peu enclines à vous faire la bise sortent d’hibernation…
Voilà, le décor est planté. Nous prenons donc les commandes d’un des quatre héros afin de nous balader à travers Pandora et de remplir diverses missions. En guise de missions nous devrions plutôt parler de quêtes puisque Borderlands n’est pas un simple FPS jouable à quatre dans un monde ouvert (encore que, c’est déjà sympa dit comme cela), c’est surtout un MORPG. Non je n’ai pas oublié de M puisque la coopération se limite à quatre personnes, le "Massivement" n’a rien à faire ici. Mais sachez seulement que jouer à Borderlands seul devant sa télé sans coéquipiers se résume à un beau moment d’ennui. Même si l’on nous a assuré que la version finale règlerait le problème, on ne peut s’empêcher d’émettre un doute sur l’intérêt des quêtes proposées qui, en plus d’être très (trop ?) classiques, sont d’une redondance rare ! Durant nos deux heures d’essai, nous n’avons vu que quatre ou cinq zones différentes avec à chaque fois des objectifs à peu près similaires.
Va ranger ton bordel toi !
Et pourtant nous avons eu le temps de boucler une belle dizaine d’objectifs. Mieux, nous sommes partis avec des personnages ayant un niveau vingt-deux pour terminer à… un niveau identique ! Autant dire qu’il va falloir ramer dur pour faire progresser son joueur. Et en parlant de level-up, il est à noter que les menus nous ont permis d’observer un arbre de compétence somme toute complet et surtout complémentaire entre les différents personnages. Chacun dispose d’un pouvoir spécial différent et vous débloquez également de nouvelles compétences au fur et à mesure de votre progression. Il est également possible de personnaliser votre héros mais cela se limite malheureusement à la couleur de ses vêtements ainsi que pour les véhicules… Autre point décevant : si les menus sont plutôt clairs et simple d’utilisation, il n’en est pas de même pour l’interface du HUD… Pas de mini-map disponible, il faudra se contenter d’une boussole alors que toute la carte est disponible en pressant la touche Select.
De la même manière, si le nombre de loot à chaque mob éliminé est conséquent, il est parfois difficile de faire son choix tant l’affichage de la description de l’arme est mal pensée. Imaginez les menus de Dead Space qui s’affichent lorsque vous visez un loot. Plutôt sympa certes, sauf quand le cadre sort du champ de la caméra et qu’il vous est impossible de voir la puissance de l’objet sans manœuvrer la caméra afin de garder l’objet dans le viseur tout en ayant la totalité de la description… Bref, une interface à revoir pour un éventuel prochain épisode. Mais ne crachons pas dans la soupe, il faut admettre que nous avons passé un bon moment aux commandes de nos héros. En effet, malgré les quelques défauts plus ou moins importants cités plus haut, la sauce prend et l’on se retrouve dans une ambiance très World of Warcraftienne dans un univers à la Mad Max.
Mais ce serait sans compter le petit plus de ce Borderlands : le hasard ! C’est une composante importante du gameplay puisque toutes les armes et même certains environnements sont générés aléatoirement. Grâce à cela, chaque partie est unique et la rejouabilité sera sans doute d’autant plus bonne. Nous concluons cette preview par une nouvelle pointe de déception au niveau des graphismes. En effet, malgré un cel-shading relativement pauvre en détails, nous avons assisté à de désagréables ralentissements lors des moments chauds où de nombreux effets apparaissaient à l’écran.