Ciné-Mag : Star Trek, Coco et les autres sont à l’affiche
Star Trek
Réalisateur : J.J. Abrams (Mission Impossible III, Alias, Lost,…)
Casting : Chris Pine, Zachary Quinto, Eric Bana, Simon Pegg, Wynona Ryder, John Cho,…
Durée : 2 h 08 mn
Genre : Science-Fiction
Prix : 360 MS points (SD), 540 MS points (HD)
Revisiter l’une des plus emblématiques sagas de science-fiction de l’Histoire, c’est le pari que s’est fixé J.J. Abrams, le très imaginatif réalisateur, à qui l’on doit notamment des séries telles que Lost et Fringe. Une nouvelle fois, Kirk et Spock, deux jeunes hommes aux caractères diamétralement opposés, vont devoir faire équipe pour préserver la Terre d’une terrible menace extérieure.
Pour mettre rapidement les choses au clair, cette nouvelle cuvée de Star Trek ne déçoit pas un instant. A la fois rigoureuse et accessible, impressionnante tout en sachant rester sobre, l’oeuvre de J.J. Abrams nous entraine dans une aventure riche et passionnante, qui évite subtilement de sombrer dans la surenchère pour mettre en exergue le voyage humain et relationnel qu’il propose avant tout. Visuellement impressionnant, Star Trek constitue également un véritable plaisir pour les oreilles, proposant des compositions épiques du plus bel effet. A cela s’ajoute des acteurs qui sont réellement parvenus à s’approprier ces personnages si atypiques, transcendant ainsi les différents évènements pour leur donner une véritable force. Dommage cependant que les méchants de l’histoire ne bénéficient pas d’une mise en lumière plus prononcée, et manquent donc, de ce fait, singulièrement de profondeur. Au final, pour le novice comme pour le confirmé, cette nouvelle édition de Star Trek marque le retour aux affaires de cette formidable Odyssée spatiale. Embarquement recommandé.
Coco
Réalisateur : Gad Elmaleh
Casting : Gad Elmaleh, Manu Payet, Pascale Arbillot, Jean Benguigui, Enrico Macias, …
Durée : 1 h 35 mn
Genre : Comédie
Prix : 360 MS points (SD), 540 MS points (HD)
Simon Ben Soussan n’est pas un homme simple. La sobriété est un terme qui n’existe pas dans son vocabulaire. Pour le-dit « Coco », il n’est pas concevable de ne pas faire toujours mieux que les autres. Si une chose n’existe pas il l’invente. C’est ainsi qu’il eût l’idée de l’eau frétillante, mix entre l’eau plate et pétillante et recette de sa fortune. Il voue sa vie à « éclater » les autres en organisant de superbes fêtes. Pourtant son plus grand défi sera d’organiser la Bar-Mitsva de son fils, qui pour lui se doit d’être le plus grand événement de la nation. Seulement, de démesure en démesure, il perd rapidement les sens de la réalité et l’amour de ses proches.
Partant d’un sketch de Gad Elmaleh, Coco est une nouvelle fois la preuve qu’un bon sketch ne fait pas un bon film. On l’avait déjà récemment constaté avec l’effroyableBrice de Nice (Jean Dujardin), mais avec Coco, le pire est à venir. Manquant cruellement de rythme, le film s’enlise dans des situations qui n’apportent rien au film et parsèment de trop les rares situations réellement comiques, par ailleurs déjà vues dans les bandes annonces. Loin d’être un bon film, Coco se paye même le luxe de faire passer Rrrrr !! pour un chef d’œuvre du cinéma. Finalement, c’était peut être bien le but recherché par Simon Ben Soussan que de faire pire que les autres. Que vous soyez fan de l’acteur ou non, dirigez-vous vers ses one-man-shows bien plus intéressants, et tentez d’oublier l’existence de ce film.
Par Johann Barnaud
The Unborn
Réalisateur : David Goyer
Casting : Odette Yustman, Gary Oldman, Cam Gigandet, Meagan Good, …
Durée :1 h 27 mn
Genre : Horreur
Prix :360 MS points (SD), 540 MS points (HD)
Casey, jeune étudiante, fait d’étranges cauchemars où elle croise un petit garçon aux yeux bleus terrifiants avant de déterrer un foetus vivant. Désireuse de découvrir la signification de ses rêves, elle décide d’en parler à sa meilleure amie mais va vite se comprendre d’elle même qu’un certain "Jumby" se trouve à l’origine des ses visions d’horreur et ne cherche qu’une chose : la pourchasser jusqu’à prendre possession d’elle.
Une jeune et jolie brune cela ne vous rappelle rien ? Si tous les ingrédients sont réunis pour faire un horror-teen-movie classique et efficace, The Unborn est bien loin d’égaler la qualité de ses prédecesseurs. Passé le premier quart d’heure, l’ambiance retombe comme un soufflet en embarquant avec elle l’intention d’horrifier le spectateur pour au final faire aussi peur qu’un épisode de Joséphine Ange Gardien. Le scénario se noie dans des images métaphoriques indigestes et les acteurs ne parviennent à aucun moment à remonter un tant soit peu le niveau. On se demande même comment Gary Oldman a pu être entraîné dans cette galère, apparaissant comme un guest de luxe dans un film qui sent bon le paté en croûte. The Unborn est sans aucun doute l’un des pires films du genre de ces dernières années et n’usurpe en aucun cas la seule distinction que l’on peut lui accorder.
Par Guillaume Buquoi
Jeux de pouvoir
Réalisateur : Kevin MacDonald (Le dernier roi d’Ecosse,…)
Casting : Russell Crowe, Ben Affleck, Jason Bateman, Rachel Mc Adams, …
Durée : 2 h 07 mn
Genre : Thriller
Prix :420 MS points (SD), 540 MS points (HD)
Lorsque Kevin Macdonald prend à nouveau possession de la caméra, les spectateurs s’attendent irrémédiablement à assister à un spectacle de haute qualité. Après Le dernier roi d’Ecosse, le réalisateur s’intéresse cette fois-ci à un sujet beaucoup plus contemporain. Dans Jeux de Pouvoir, Russel Crowe incarne un journaliste tenace qui va tout mettre en oeuvre pour interrompre les activités lucratives d’une multinationale ayant pour but de privatiser le Ministère de la Défense américain.
Partant sur des bases on ne peut plus classiques, Jeux de Pouvoir peine à captiver le spectateur. Rebondissements archi-prévisibles, enquête sans saveur, cette nouvelle réalisation de Kevin Macdonald ne doit sa distinction de la masse de productions aux thèmes similaires qu’aux jeux d’acteurs somme toute satisfaisants de Russel Crowe et Ben Affleck, qui campe ici le rôle d’un député controversé. A noter également une fin trop vite expédiée, qui enchaine les révélations à un rythme presque dérangeant. En dépit de cela, il faut cependant reconnaitre un certain talent à la mise en scène chez le réalisateur écossais, même si l’on en attendait bien davantage. Au final, cette incursion au coeur des activités tentaculaires de la multinationale, qui exerce une corruption jusqu’aux plus hauts niveaux de l’Etat, se révèle terriblement rébarbative. Une théorie du complot qui tombe à l’eau.
Par Sébastien Carrand
