01.01.2010 à 00h07 par |Source : Rédaction

Encleverment Experiment

Fleuron de la mode « Casual », les jeux d’entraînements cérébraux sont pourtant relativement peu nombreux sur les plate-formes next-gen. Après un Cerebral Challenge (Gameloft) pourtant réussi, aucun autre jeu ne s’était encore risqué sur ce marché. C’est alors que voici poindre sans prévenir Encleverment Experiment, issu du petit studio de Blitz Arcade (Droplitz, Invincible tiger). Réussira-t-il à vous griller les neurones ?


Au pays des mascottes, les scientifiques sont rois


Imaginez-vous enfermé dans un labo avec pour seule compagnie des centaines de mascottes toutes mignonnes. Vous risqueriez de rapidement devenir fou. Il parait donc légitime que lorsqu’il reçoit de la compagnie, le professeur des « Encleverment labs » s’octroie de petites séances de duels cérébraux. Toutefois, le professeur est un coriace adversaire, et avant de l’affronter, il vous faudra tout d’abord vous entraîner, et faire vos preuves en battant toute une liste d’adversaires aux noms improbables. Il est certain que le pitch n’a normalement que peu d’importance dans un programme d’entraînement cérébral, mais étant donné le soin apporté à l’habillage du jeu, il est toutefois nécessaire d’en parler. C’est d’ailleurs l’un des principaux atouts de ce jeu tant cela lui apporte du charme. D’une manière un peu plus concrète, le jeu est composé de 16 épreuves différentes, balayant 4 zones distinctes du cerveau (en l’occurrence : la mémoire, les réflexes, les mathématiques et la reconnaissance des formes). Chaque test d’entraînement sera donc l’occasion d’effectuer une série de cinq de ces mini-jeux (sélectionnés aléatoirement) permettant d’évaluer votre progression. Une courbe retracera alors vos résultats, pour chaque catégorie.



Malheureusement, dans la pratique – et tout comme dans Cerebral Challenge de Gameloft -, cette courbe ne descends presque jamais et enchaîner les tests sera assurément la clef de la progression, même si vos performances ne sont guères glorieuses. Ce type de progression à été fait pour éviter de frustrer les joueurs, néanmoins, on s’éloigne allégrement de l’outil semi-didactique qu’est censé être ce genre de jeu à la base. Heureusement pour Encleverment Experiment, les tests ne sont en réalité que de l’entraînement pour le véritable challenge du soft. Ainsi donc, le cœur du jeu se situe dans les duels. Que ce soit contre le CPU ou contre d’autres joueurs (jusqu’à quatre peuvent participer, online local), ces matchs seront donc composés d’une suite d’épreuves paramétrables. En effet, s’il existe des types de parties par défaut, il est tout à fait possible de créer ses propres playlists en variant défis et difficultés. Chaque fois, répondre avant les autres sera primordial, car cela engendrera plus de points. Ainsi donc il ne sera plus seulement question de se dépasser soi-même, mais bien d’être plus intelligent (ou au moins plus rapide) que les autres.

Mais le joueur un a été un peu plus rapide.

Plutôt plaisant, que ce soit seul ou à plusieurs, le jeu n’est pourtant pas exempt de défauts. Principalement, on notera un manque flagrant de rythme. Les paroles du professeur, amusantes les premiers temps, deviendront rapidement rébarbatives au fil des parties, et on aurait adoré une simple option permettant de lui clouer le bec et d’accélérer le déroulement du jeu. Devoir sans cesse attendre qu’il aille de son petit commentaire est vraiment ennuyeux (pour rester poli). De plus, malgré la diversité et la crédibilité des épreuves, on aurait aimé en avoir un peu plus, avec pourquoi pas des petites variantes. Finalement on a rapidement l’impression de tomber toujours sur les mêmes.



Heureusement, ces dernières sont généralement assez originales. On retiendra tout particulièrement « grillé » qui nécessite de trouver le plus rapidement possible un des mots proposé dans une grille de lettres (les amateurs de magazines de jeux apprécieront), ou « Il y a un os » qui demande de retrouver l’emplacement d’un os grâce à une série d’instructions précises. Parmi les moins intéressantes, on notera les anagrammes ou « c’est toi le chat » qui n’est ni plus ni moins qu’un Simon. Enfin petite mention spéciale à celle qui est de loin la plus compliquée : Un gardien de nuit passe dans un musée, et à quatre reprises, un objet du décor s’illumine d’une couleur en produisant un son. Il faudra alors retenir, couleur, son et ordre, pour pouvoir répondre aux questions qui seront posés. Quoi qu’il en soit, le plaisir de jeu est présent, et l’amélioration de vos compétences concrète au fur et à mesure de vos parties. Certes, Encleverment Experiment n’est pas aussi pointu qu’un Kawashima, mais il reste l’un des rares jeux du genre à disposer d’un réel plaisir ludique, et n’a que peu de concurrence sur le support. Il serait donc dommage de passer outre, si vous êtes intéressé par le genre ou que vous souhaitez vous y essayer.

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