1st Look

25.01.2010 à 15h22 par - Rédacteur |Source : Rédaction

1st Look > Battlefield : Bad Company 2

Impressionnant. Bluffant. Poignant. Les superlatifs ne manquent pas pour qualifier la nouvelle production de DICE. Si bien qu’en sortant de leurs locaux, seule l’envie d’y retourner m’habitait. Unique en son genre, Battlefield : Bad Company se démarquait déjà de la concurrence de part ses protagonistes principaux peu doués mais forts attachants, ainsi que la technologie qu’il embarquait, le Frostbite Engine. Un moteur permettant de détruire tous les décors. Tous. Mais presque 2 ans plus tard, qu’est ce que cette suite a à proposer aux joueurs ? Et bien la même recette, mais en mieux. Et là, ça dépote grave sa maman.


Welcome back to Bad Company


Stockholm, Suède. DICE, là où Battlefield : Bad Company 2 est en train de subir ses dernières retouches, nous a ouvert ses portes afin de découvrir plus en profondeur leur dernier rejeton parmi plusieurs médias européens. Locaux stylisés et baie vitrée proposant une superbe vue sur la capitale suédoise, l’endroit se révélait être fort accueillant et augurait du meilleur. Le petit-déjeuner était même servi. Mais pas de repos pour les guerriers, puisque peu de temps après, nous étions conviés à un petit briefing sur le déroulement de la journée et avons assisté à la toute première présentation de l’aventure principale. Pour le meilleur et pour le pire.



Le meilleur, c’est que ça envoie du lourd. Le pire, mais ça en deviendra notre plaisir, c’est que nos charmants bras cassés de la Bad Company sont de retour. Et quant on a vu ce qu’ils ont accompli dans le premier opus, autant vous dire qu’on a vraiment peur pour la suite de leur épopée. De toute évidence s’étant fait prendre la main dans le sac suite à la fin du premier épisode, revoilà Marlowe et toute sa bande dans l’armée américaine. Assignés dans un bled paumé au fin fond de l’Alaska, il ne faudra pas beaucoup de temps à ces imbéciles pour se retrouver en plein milieu d’une crise internationale, découvrant l’existence d’une arme secrète développée par les Russes. Et voilà qu’ils sont repartis en guerre.

Là où Bad Company premier du nom nous proposait comme trame principale de déserter l’armée afin de s’en mettre plein les fouilles, le scénario ici est beaucoup plus sérieux qu’auparavant. Et si une pointe d’humour manque en partie à cause d’un contexte différent, les répliques stupides à souhait de nos héros sont, quant à elles, toujours présentes. Voilà de quoi rassurer les fans de la première heure, qui craignaient la disparition totale de l’humour caractérisant la série. Les bases sont posées, il est maintenant temps de se salir les pouces.


Dans la jungle, terrible jungle

Après s’être confortablement installé, c’est deux niveaux de l’aventure principale qui étaient disponibles à l’essai. Le premier prend place dans la jungle Bolivienne, où la Bad Company doit retrouver un agent de la CIA dénommé Aguire afin de récupérer des informations capitales à l’histoire. Bien sûr, entre lui et vous se dresse un mur d’ennemi qu’il faudra envoyer au ciel. Premier constat : visuellement, ça déboite. Riche en détails, la jungle s’avère agréable à traverser et les habitations à exploser. Le tout parait plus fin et moins grossier que le premier épisode, qui impressionnait déjà à l’époque. Aussitôt la mission commencée, le contact avec l’ennemi est engagé. Il ne faudra pas plus de quelques balles pour que ces derniers s’écroulent, ou bien d’une seule avec un headshot bien placé. Le campement ennemi explose en beauté sous l’impact de vos grenades et c’est un véritable plaisir de faire sauter tout ce que le jeu peut afficher. De quoi faire naître une passion du bâtiment chez certains. Un peu plus réactif qu’auparavant, les vilains méchants n’hésitent pas à progresser vers vous, ou bien à se couvrir où ils peuvent, plutôt que de rester planter comme des poteaux à attendre de se faire cueillir. Ils pourront même prendre feu pour peu que vous les y exposiez suite à une explosion, et se tordront de douleur sous vos yeux illuminés par les flammes.


La progression est fluide et vos alliés se sépareront plus d’une fois pour ainsi prendre les ennemis à revers. On notera tout de même quelques errances chez nos frères d’armes, restant parfois bloqués derrière un mur ou un escalier sans tenter de le contourner. Ils continuent également de « pop-er » directement dans un véhicule lorsque vous en prenez un, ou bien près de vous si vous leur avez mis une trop grande distance. Ce n’est pas foncièrement mauvais, mais le réalisme en prend un coup.



La mise en scène, quant à elle, a drastiquement été améliorée, donnant un cachet encore plus cinématographique au jeu. DICE a même inclus quelques scripts durant les phases de gameplay, comme lorsqu’une statue s’écroule sur Haggard et que ce dernier plonge in-extremis afin de l’éviter. D’ailleurs, les animations aussi ont été revues à la hausse. Les personnages bougent de manière plus naturelles et plongent pour se mettre à couvert, renforçant l’immersion du titre. On n’est peut-être pas encore au niveau d’un Modern Warfare sur ce point là, mais l’immersion quant à elle est bien plus forte que le titre d’Infinity Ward. Et ceci, nous le devons au Frostbite Engine. Déjà impressionnant de part ses destructions dans le premier opus, les limites ont étés repoussées pour cette suite. La destruction des décors est encore plus réaliste et détaillée, mais à cela vient s’ajouter la micro-destruction, vous permettant de détruire de petite partie d’un mur plutôt que le mur entier, afin de se faire une couverture improvisée et d’arroser les assaillants. Bluffant. Et comme ce n’est pas fini, il est désormais possible de détruire des bâtiments entiers, et d’ainsi en contempler l’effondrement. Saisissant.

Mais pour en revenir à notre escapade dans la jungle, et pour preuve d’améliorations dans la mise en scène du titre, cette dernière se finit de manière plutôt spectaculaire. Tout en s’inscrivant de manière fluide et dans la mouvance du gameplay, on se dirige vers notre sergent qui nous tend une arme de poing. On l’attrape alors, et dans la course, on tombe sur Aguire pris en otage. On vise rapidement la tête, on prie pou ne pas faire de bavure, et on appuie sur la gâchette. L’ennemi est à terre, Aguire sain et sauf. Alors si ce genre de situation n’est en aucun cas révolutionnaire, elle surprend d’une part puisque ce n’est pas vraiment dans les habitudes de Battlefield (qui, on le rappelle, est surtout une franchise orientée multijoueurs) mais est tout à fait le type de Modern Warfare par exemple. Plus scénarisé et dynamique qu’auparavant, la campagne solo s’annonce pour le moins explosive.

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