16.02.2010 à 13h59 par |Source : Rédaction

Matt Hazard : Blood Bath and Beyond

Après un périple douloureux mais finalement relativement sympathique sur DVD, le bon vieux Matt Hazard nous revient, cette fois-ci sur support dématérialisé. Fini les TPS : les développeurs ont opté cette fois pour un sidescrolling plateform shooter (bref, pour un clone de Metal Slug). Reste à voir si Vicious Cycles a retenu la leçon des errances du passé.


Matt moi ça !

Le général Neutronov a vraiment de la suite dans les idées. Bien décidé à se venger des Matt Hazard, il décide cette fois de retourner dans le passé, kidnapper le Matt Hazard 8Bits pour le tuer, ce qui aurait d’évidentes conséquences sur notre Matt contemporain. Heureusement, notre héros ne manque pas de ressources et va replonger dans les jeux de son passé pour se sauver lui-même. Original dans l’idée, le concept n’est malheureusement pas vraiment suivi, et les niveaux sont ainsi plus des hommages fourre-tout qu’un véritable trip rétro qui aurait pourtant été fort plaisant. On retrouvera ainsi en vrac un passage entier tiré du premier niveau de , d’un niveau portuaire où des hordes de Ninjas surgissent de l’eau comme dans le premier et… et bien en fait pas grand chose d’autre.

Là où Eat Lead arrivait à faire mouche avec son coté parodique particulièrement prononcé, Blood Bath and Beyond sombre souvent dans le grand n’importe quoi. Au final les meilleurs passages humoristiques de cet opus sont ceux qui parodient directement le jeu précédent. Les auteurs n’y vont pas de main morte, allant jusqu’à conseiller Matt de demander quelques mois de développement supplémentaires pour sa première excursion next-gen. La touche d’humour ayant donc été légèrement remisée de coté, intéressons nous au gameplay du titre. Tout d’abord, comme indiqué dans l’introduction, le jeu se présente sous la forme d’un mix Plate-forme/Shoot comme à la bonne époque 16 bits. Pour ceux qui ont du mal à appréhender le concept, on peut citer dans le même genre : Metal Slug, Contra, Gunstar heroes, ou plus récemment, Shadow Complex. D’ailleurs ce dernier semble avoir été la principale source de référence des développeurs, qui sont allés jusqu’à pomper l’idée du tir en profondeur.

Dommage simplement que, contrairement au titre d’Epic, Matt Hazard se contente de 8 niveaux ultra linéaires (il n’est même pas possible de revenir en arrière) et ultra bourrins. La seule touche de finesse du soft consistera en un niveau 7 particulièrement frustrant et pénible, qui demandera de piloter une navette spatiale et de la faire atterrir sans encombres. Attention, ce passage risque bien d’être très dangereux à la fois pour vos manettes et pour vos murs tant la jouabilité est ignoble.



Je vais me le Matt-er ce général.

Attention, le fait de décrire ce passage comme totalement fait en dépit du bon sens ne veut pas dire que le reste du jeu soit irréprochable, bien au contraire. Ainsi donc, malgré une action non stop, des ennemis particulièrement agressifs et surtout une difficulté assez hallucinante (même en difficulté la plus basse on passe plus de temps à mourir qu’autre chose), la maniabilité ne suit pas vraiment. Le personnage est rigide et un poil « deux de tension », et ce même pour les actions les plus simples comme viser, là où normalement ce genre de jeu joue la carte d’une jouabilité exemplaire.

Evidemment, le tir en profondeur est tout sauf intuitif. Quand Shadow Complex le gérait automatiquement, pour peu que le joueur pointait son viseur dans la direction, ici il faut manuellement dire à Matt de le faire, et ce, uniquement directement derrière lui. La manœuvre est plutôt fastidieuse, et finalement on aurait aimé ne pas en avoir besoin. Le jeu finalement est plutôt difficile en grande partie à cause de ce manque de réactivité. Heureusement, le mode coopératif permet de pallier grandement à ce défaut, et rend le jeu tout de suite plus accessible. Encore une fois dommage que ce mode ne soit pas disponible en ligne. Mais pour les joueurs solitaires, il sera toutefois possible de terminer le jeu tout de même vu que les continues sont infinis, et qu’ils permettent de reprendre à l’endroit exact où le joueur est mort.

Pour éclaircir ce tableau apparemment plutôt noir, signalons tout de même que la réalisation globale du jeu est plus qu’acceptable. En fait, il s’agit même d’un des jeux les plus jolis du support. L’aspect sonore est lui aussi relativement soigné, même si les (quelques) dialogues ne sont pas doublés. Même la durée de vie reste relativement correcte pour un jeu du genre, surtout qu’il sera question de collectionner des « cartes » donnant accès à un mini musée virtuel des anciennes productions Matt Hazard, ainsi que des jetons de Pachinko, permettant de jouer en fin de niveaux à un mini jeu de… Ragdoll Pachinko. Cette bizarrerie n’est autre qu’un simple Pachinko, sauf que les billes sont remplacées par des mannequins dont les formes permettent une physique un peu moins conventionnelle.


Matt Hazard: Blood Bath and Beyond – Trailer

envoyé par Xbox-Mag

On en parle aussi

Planning

+