Scrap Metal
J’ai beau être en métal, j’ai mal.
Vous connaissez Destruction Derby, Vigilange 8, Carmageddon ou encore Twisted metal ? Il y a fort à parier que le concept de Scrap Metal vous semblera familier. Si toutefois vous avez eu le plaisir de jouer à l’excellent Death Rally (de Remedy entertainement), vous serez directement en terrain conquis. Scrap Metal propose ainsi à divers véhicules armés jusqu’aux dents de se retrouver sur des courses où le premier pourra aussi bien être le plus rapide ou le plus agressif. En effet, il sera possible à tout moment de détruire ses adversaires pour rester le seul en lice. Vu de haut, le jeu est un hommage aux jeux de courses de l’ère 8/16 bits (4×4 Off Road, SuperCars 2 etc.). Il en reprendra donc les principaux rouages en appliquant un moteur physique moderne. Seulement voilà, Scrap Metal n’a que la couleur de ces jeux et non le goût.
Ce fameux moteur physique 3D propose des collisions souvent aberrantes qui ont tendance à frustrer au maximum le joueur. On ne compte plus les situations où votre monster truck se fera détourner de sa trajectoire par un pauvre petit buggy croisant sa route, où votre véhicule après un saut fera des tonneaux allant jusqu’à vous faire passer de l’autre coté de la piste (et accessoirement rater le check point et donc la course), où une petite pente rendra vos tentatives de prises de virages complètement caduques et les transformera vite en tête à queue.
Vous l’aurez compris, la jouabilité de Scrap Metal est un véritable désastre. Les voitures sont lourdes et peu maniables, la sensation de vitesse est inexistante, et pour parachever le tout la vue d’ensemble de la course est fixée bien trop proche de votre véhicule pour pouvoir anticiper convenablement les trajectoires. A cela, on ajoutera une configuration des touches des moins pratiques. Pourtant le jeu propose deux variantes possibles, mais aucune ne conviendra réellement (la configuration de départ étant encore pire que l’autre). Le pire surviendra quand il faudra, en plus de diriger le véhicule, orienter une tourelle de tir. Tous les choix faits au niveau de l’ergonomie sont à l’opposé de ce que le bon sens voudrait. On se demande même si le jeu a été beta-testé tant le malaise se ressent dès la premières course.
Frustrant, le jeu l’est d’autant plus que si on arrivait (bonne chance) à dompter la bête, les bonnes idées ne manqueraient pas à l’appel. Ainsi donc les voitures que vous pourrez débloquer au fil de votre progression sont plutôt nombreuses, et chacune dispose de ses propres armes (mitrailleuses, lance-flammes, bélier, tronçonneuse, ou encore lance grenade etc.). Dommage qu’on ne puisse pas créer nous même nos propres voitures (ne serait-ce que dans des parties personnalisées), car il aurait été plaisant de pouvoir monter un bon lance roquettes sur une pauvre voiture de police. Chaque voiture étant dotée d’une classification, et chaque épreuve du jeu n’étant ouverte qu’à certaines catégories de véhicules, cela limite drastiquement les possibilités et la stratégie. Bien sûr, il faudra toujours essayer de prendre pour chaque épreuve le véhicule idéal, mais parmi une sélection de véhicules moindre. Le pire c’est que cotre garage ayant une place limitée (quatre slots) il faudra souvent envoyer une de vos voitures à la casse avant d’espérer pouvoir la remplacer. Le souci, c’est qu’une voiture neuve nécessite des mises à jour pour qu’elle vaille l’achat. Or tout l’argent investi dans une voiture mise à la casse n’est pas récupéré. Il vous faudra donc régulièrement refaire de vieilles courses dans l’espoir de gagner assez d’argent pour améliorer décemment votre nouvelle voiture.
Du métal, et plus si affinité
Concernant la structure du jeu, la campagne propose huit environnements différents et donc huit courses (oui, cela fait peu). Chaque environnement est l’occasion de plusieurs épreuves (huit en général). L’un des principaux points forts du jeu réside dans la variété des objectifs. Destruction de votre adversaire, simple course, course d’élimination, escorte de véhicule ou encore survie. Dommage que le faible nombre de courses finit tout de même par rendre le tout particulièrement répétitif.
Coté solo, la campagne sera votre principal centre d’intérêt. Elle sera au passage l’occasion de gagner des accessoires pour avatar (un T-shirt et une voiture). Pourtant, vous en viendrez vite à avoir envie de voir ce que le jeu propose d’autre. C’est ainsi qu’on serait tenté de se tourner vers le multijoueur. Online uniquement, ce dernier permet de participer à trois types d’épreuves. Course simple, Derby et Roi de la colline. La course ne nécessite nulle explication. Le roi de la colline par contre est loin d’être ce que son nom laisse penser. Ici, il n’est pas question de garder autant que possible une zone précise de la carte (ce qui aurait pu être amusant), mais uniquement des courses, où la destruction d’adversaires rapporte plus de points qu’en temps normal. Le mode derby pour sa part se focalise sur cette possibilité et il faudra donc se débarrasser des concurrents autant que possibles.
Quel que soit le mode de jeu, chaque course permettra de sélectionner un véhicule dans une catégorie fixée, ce qui est malheureusement assez peu flexible. Les courses se retrouvent donc avec huit participants ayant souvent les mêmes véhicules. Nous y perdons donc largement en variété. Le créateur de la partie peut choisir un type de partie fixé, où un mélange des trois. Pourtant le joueur rejoignant une partie déjà existante sera très souvent frustré de constater que la partie « derby » qu’il aura choisi se transformera la manche suivante en simple course (ou vice versa). Au final, le joueur s’essayera au mode online deux ou trois fois histoire de voir, mais le laissera rapidement tomber d’autant plus que ce dernier risque bien d’être désert d’ici peu.
envoyé par Xbox-Mag