1st Look > Crackdown 2
Le fait que Crackdown 2 ne soit plus développé par Real Time Worlds et chapeauté par David Jones (créateur de GTA et Lemmings) pourrait générer des craintes quant à ses chances de rivaliser avec le premier épisode. Il est donc utile de préciser que beaucoup des développeurs de Ruffian, le studio en charge de sa conception, ont travaillé sur Crackdown. De plus, il devient très vite évident que la base est restée la même. Des exemples concrets : le terrain de jeu est toujours la ville de Pacific City, la maniabilité n’a quasiment pas bougé et même du point de vue visuel, l’évolution n’est pas si criante que cela. On retrouve également la même architecture de mission (des zones à nettoyer puis à capturer) et le même système d’amélioration des divers pouvoirs des agents. La philosophie de Ruffian a visiblement été de chercher à bonifier le premier jeu de toute part plutôt que de s’aventurer à tout reprendre de zéro.
Les divers compartiments de l’expérience Crackdown ont donc été à peu près tous enrichis. Le soft se targue d’avoir un background scénaristique plus riche, par exemple, même si les développeurs excluent immédiatement la volonté de poursuivre les mêmes objectifs que leurs collègues de Rockstar. Crackdown repose avant toute chose sur un gameplay efficace et une grande liberté accordée au joueur. La ville et les divers challenges (courses, parcours sur les toits) ont donc subi quelques changements pour pleinement tirer parti des possibilités de déplacement des agents. Certains orbes (les points d’expérience qu’on doit dénicher dans la ville) sont à présent en mouvement et fuient à l’approche du joueur. On trouve de nouveaux buildings spécialement étudiés pour offrir de vertigineuses séances de varappe, et, dans l’optique de rendre la descente aussi amusante que la montée, un mécanisme de chute libre assez spectaculaire a été implémenté, produisant des séquences de voltige qui constituent sans doute la nouveauté la plus marquante de ce nouveau Crackdown, dont l’aîné est largement considéré comme un des meilleurs GTA-Like en termes de gestion du mouvement dans l’espace.
Real Time World
On passera rapidement sur les ajouts les plus évidents de ce second opus. Oui, évidemment, il y aura plus de choix au niveau des armes et véhicules, et davantage de combos dans le combat au corps-à-corps. Quelques unes des nouvelles pièces de l’arsenal des agents sortent du lot, comme les grenades collantes, déjà vues en vidéo, et des fusils produisant des champs de force dévastateurs. Des outils intéressants dans l’optique de se sortir de situations compliquées, mais surtout dans celle de semer la pagaille dans les rues de Pacific City. On ne sera pas seul à le faire, d’ailleurs, car, en plus du redoutable réseau terroriste Cell, une menace grouillante est désormais elle aussi à considérer. Pendant la journée, les gangs sont rois. Dès que la nuit tombe, les Freaks, mutants génétiques, sortent des égouts et emplissent, par centaines, les artères de la métropole. Crackdown prend alors des apparences de Dead Rising, avec énormément d’ennemis à l’écran un peu partout, lesquels rendent la progression beaucoup plus mouvementée.
Nous n’avons malheureusement pas pu essayer les modes coopératif (jusqu’à quatre, deux par console en écran splitté) et multijoueur (jusqu’à 16). L’un et l’autre sont prometteurs, notamment le premier qui autorisera quatre personnes à sillonner Pacific City en toute liberté, chacun pouvant choisir d’accomplir des taches totalement différentes aux quatre coins de la ville. On attend de constater si les objectifs de missions nécessiteront un travail de groupe poussé, ce qui octroierait évidemment un intérêt supérieur au titre.