19.07.2010 à 17h39 par |Source : Rédaction

N+

En mars 2008, N+ sortait en catimini sur notre plate-forme de téléchargement préféré. Ce n'était pas vraiment un jeu très attendu, et beaucoup de joueurs n'ont pas pris la peine de s'y arrêter. Il faut dire qu'un portage du jeu flash, avec une esthétique aussi froide, et un concept aussi épuré, n'est clairement pas très vendeur. Pourtant, deux ans après sa sortie, il hante toujours la mémoire des trop rares joueurs lui ayant laissé sa chance. D'où ce test au parfum d'hommage.


Ce test a été réalisé par Bloodevil

Et bien + encore

Mais en fait, c’est quoi N ? Derrière ce titre énigmatique se cache un jeu flash qui a connu un beau succès d’estime lors de l’année 2005 (récompenses dans des festivals de développeurs indies, … ), et développé par la petite équipe de Metanet Software, ici adapté dans une version « + ». Le principe tient en deux lignes : traverser des séries de 5 écrans avec un petit ninja, en récoltant un max de pièces, en évitant des obstacles, pour rejoindre la sortie en un minimum de temps. Là interviennent les deux trésors que nous propose ce titre : un gameplay millimétré comme rarement, et un level-design qui tient du génie, vraiment.



Notre ninja en main, on a la délicieuse sensation que tout est possible, que l’on peut l’emmener partout dans le niveau, vagabonder autour des différents obstacles, se jouer des différents pièges via ses mouvements divers. En substance, le gameplay est simple : un stick pour se déplacer, et un bouton pour sauter, enrichi de quelques possibilités comme sauter de murs en murs, glisser le long d’une paroi pour amortir une chute qui serait fatale… Comme dans n’importe quel jeu de plate-forme, tout tourne autour des déplacements et des sauts, avec cette fois-ci la contrainte du temps en plus, de récupérer toutes les pièces en un minimum de temps avant d’atteindre la sortie. Une sorte de Mario sans bonus, où l’on chercherait à boucler les niveaux de façon parfaite le plus rapidement possible. Une vaste quête de l’high-score auquel il faut adhérer donc… Sous peine de passer totalement à côté de l’intérêt du jeu. Un gameplay à la fois simple et technique, avec une grosse courbe d’apprentissage : « Easy to play, hard to master » comme le dit si bien le dicton anglais.

Qui peut le +…

L’intérêt du jeu est plutôt pas mal conservé le long de ses quelques 250 niveaux. En fait il s’agit plus de sorte d’écrans délimités avec des formes géométriques au centre qui servent de plate-formes ou d’obstacles, plus quelques éléments tels que des interrupteurs, drones à ne pas toucher, « bumpers » à la Sonic … Le tout parsemé de pièces, et d’une porte de sortie vers le prochain niveau. Pour peu que l’on « joue le jeu » et que l’on aille à la chasse au high-score, on peut voir chaque écran comme un puzzle. Quel est le parcours le plus rapide me permettant d’attraper toutes les pièces puis d’arriver à la sortie ? Et c’est à ce moment là que l’on s’aperçoit du génie du level-designer. Chaque obstacle est judicieusement placé, chaque drone, chaque tourelle va nous poser un problème, que l’on parviendra à surmonter au fil des essais.Et des essais il y en aura beaucoup (heureusement on recommence instantanément le niveau en cours d’une simple pression sur la gâchette), surtout dans les niveaux les plus avancés qui rivalisent de sadisme et de bonnes idées. L’exploit, c’est de ne pas être si frustrant que ça, on prend plutôt plaisir à retenter sa chance jusqu’au parcours parfait, et là on éprouve un sentiment de bienfaisance et de fierté assez planant.



Par rapport aux versions flash dispos sur le net, cette version propose en plus du confort d’un écran télé, des niveaux plus soignés et une nuée de modes annexes : éditeur de niveau (qu’on peut partager à d’autres joueurs), divers modes multijoueurs offline et online : courses, et surtout coop. Ce mode coop (jusqu’à 4 joueurs) est vraiment brillant, une cinquantaine de niveaux particulièrement corsés ont été designés spécialement pour ce mode, où les joueurs doivent synchroniser leurs actions avec intelligence. Un ninja occupe une tourelle pendant que les autres ramassent les pièces et actionnent des interrupteurs par exemple …

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