1st Look

06.10.2010 à 15h30 par |Source : Rédaction

1st Look > Duke Nukem Forever

Très chers lecteurs, vous ne rêvez pas, l'équipe d'Xbox-Mag n'est pas en train de vous jouer un mauvais tour. Nous avons testé Duke Nukem Forever ! 2K a effectivement invité la presse spécialisée française dans un cabaret aphrodisiaque du 17ème arrondissement pour entamer les chaudes présentations avec le fantasmé titre désormais sous l'égide de Gearbox. Annoncé il y a presque 14 ans, annulé puis ressuscité, le vaporware le plus célèbre de la sphère culturelle s'est laissé chevaucher manette en main. Alors ce Forever, beau ? Dépassé ? Révolutionnaire ? Sans charme ? Couillu ? Retour sur cette rencontre musclée quelque peu surréaliste.
Strip tease

« Vous le croyez ça ? Duke is back ! ». C’est par ces quelques mots que les petits gars de Gearbox ont accueilli les heureux sélectionnés que nous sommes dans un lieu de circonstance lorsque l’on connait le personnage principal de la série, puisqu’il s’agit d’un cabaret sexy, avec tout son lot de plumes, barres verticales et papillons plein de sous-entendus frivoles. Après un retour sur le développement tumultueux du jeu, que Wikipedia saura mieux résumer que nous, largement romancé à grands renforts de phrases choc telles que « projet de toute une vie » et de « refus d’abandonner », Gearbox est revenu sur les effets dévastateurs de la dernière présentation de Duke Nukem Forever lors de la PAX 2010, et les centaines de messages en quelques secondes sur le Twitter dédié. De quoi faire monter la pression dans l’auditoire, qui n’attend plus qu’une seule chose : voir le jeu en mouvement à son tour !



Le scénario des nouvelles aventures du blond le plus irrévérencieux du monde est alors posé en quelques mots par le présentateur de Gearbox : « Après Duke Nukem 3D, Duke est le héros, il a sauvé le monde. Mais les aliens sont de retour… en paix ! En paix vraiment ? Bien sûr que non, ils viennent en fait nous foutre une rouste » et kidnapper quelques cheerleaders, cela va sans dire. L’assistance ne peut s’empêcher de glousser à l’annonce de ce pitch bien potache, jusqu’à ce que le nouveau trailer du jeu se lance à l’écran et calme tout le monde, ou plutôt l’excite. Coups de poing dans les bourses d’un boss gigantesque, jolies danseuses topless, situations qui envoient et vannes très inspirées de Duke, ce trailer qui devrait sortir prochainement (dans une version légèrement censurée) met tout de suite les points sur le « i ». Oui, ce forever sera bel et bien un Duke Nukem en pire made in 3D Realms et finalisé par Gearbox, vulgaire, avec un mauvais goût hypnotisant, du sexe à la pelle, des démembrements et du sang à gogo. Le teasing est réussi, le roi semble bel et bien de retour mes p’tites dames.

L’alibi Doll

Histoire de fêter ces folles retrouvailles avec Duke, 2K nous a laissé tester manette en main deux niveaux de Duke Nukem Forever. Le premier se révèle être une sorte de prologue à l’aventure principale, qui reprend l’affrontement contre le boss final de l’ancien épisode. Pas de blabla ici, le joueur prend le contrôle d’un Duke en train de se soulager dans un urinoir. Voilà de quoi mettre dans le bain, sans mauvais jeu de mot. Après quelques dialogues délicieusement débiles entre trois marines visiblement dépassés par les évènements, les murs s’effondrent, les lumières clignotent. Les joueurs curieux pourront s’éclater grâce aux diverses interactions possibles avec les éléments du décor, comme la possibilité de dessiner n’importe quoi sur le tableau blanc de la salle de brief d’infortune, alors que les autres sprinteront pour affronter l’énorme adversaire sauce HD pour revivre la fin de Duke Nukem 3D. Cela faisait peut-être depuis Sonic Adventure que l’on n’avait pas eu de boss à affronter en guise d’introduction ! Surtout qu’ici le gros vilain est loin d’être ce qu’il y a de plus facile à battre. Dès ses premières minutes donc, Duke Nukem Forever semble s’adresser à un public hardcore, ce qui surprend de fort belle manière dans le climat vidéo-ludique actuel qui a tendance à assister plus que de raison les joueurs que nous sommes.



Le deuxième niveau proposé, situé chronologiquement bien après le prologue, place le joueur aux commandes d’un Duke en véhicule dans une ambiance poussiéreuse très western. Situé en plein air, ce niveau permet de fusiller les fameux aliens grotesques chers à la saga, le tout avec le grand retour des armes fétiches de Nukem, comme le Rail Gun et le lanceur de boules qui rapetissent les ennemis, qu’il faut ensuite poursuivre pour les écraser avant qu’ils ne retrouvent leur taille normale. Techniquement, ce Forever se contente d’apporter une fluidité exemplaire et des intérieurs bourrés d’effets spéciaux, pour des textures en extérieur plutôt floues et des skybox fainéants. Que l’on se le dise d’emblée, les innombrables années de développement du titre ne peuvent être qu’un fardeau pour le moteur de jeu, qui ne peut être sans cesse remis à jour. Non pas que le jeu de Gearbox soit moche, loin de là, mais il n’a rien d’impressionnant face aux productions actuelles. Un côté old school que nous avons retrouvé dans le level-design général de ce second niveau, bourré d’obstacles que l’on jurerait contournables sans que cela ne soit possible. L’exemple le plus parlant vient d’une cabane explosée qui abrite un fusil à pompe. Tout laisse à penser qu’il est possible de passer par la porte en bois chancelante de la demeure, mais rien n’y fait, pas même de multiples coups de fusil à pompe dedans. Dommage, même si habituel, surtout que cela aurait parfaitement collé avec l’attitude bourrine de Duke, et peut-être à moitié pardonné tant d’années de développement.

Le test de Duke Nukem Forever a permis de se rendre compte que le jeu repris par Gearbox avait de sérieux arguments pour proposer une aventure surprenante, pleine de boss gigantesques et de situations exaltantes. L’esprit Nukem planait sur ces niveaux, grâce à des séquences sexuellement débridées et des déclarations de Duke que nous tairons pour vous laisser le plaisir de la découverte. Difficile cependant d’en dire plus autour de ce test de 15 minutes chrono. Très (trop ?) court pour se faire une réelle idée sur les qualités (et défauts) du jeu dans sa longueur. On se donne en tout cas rendez-vous très bientôt pour le trailer du jeu qui ne devrait plus tarder, et de prochaines informations dès que nous en saurons un peu plus sur cet ex-vaporware qui sortira, cette fois-ci c’est sûr, courant 2011.

Est-ce que Duke Nukem Forever s'annonce bon et intéressant ? D'après ce que nous avons pu voir et malgré un level design quelque peu old school, oui, assurément. Est-ce que Duke Nukem Forever est suffisamment bon pour répondre sans rougir de ses 14 années chaotiques de développement ? Aucun jeu ne le pourrait, même pas un mettant en scène cette brute de Duke. Cependant, l'humour au top et les situations cocasses que promet le titre de Gearbox laissent entrevoir un jeu qui pourrait se révéler cultissime au final, pour peu qu'aucune révolution majeure ne soit attendue au niveau du game-design par les joueurs rabâchant sans cesse les nombreuses années de fabrication de cet épisode. Hail to the king, baby.

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