11.10.2010 à 19h26 par |Source : Rédaction

Deathspank 2 : Thongs Of Virtue

A peine les joueurs ont-ils eut le temps de terminer les premières aventures du meilleur des dispenseurs de justice, que débarque la suite (et fin) de ses péripéties. Le studio HotHead semble plus que prolifique. Il est donc légitime de se poser la question de la qualité de ce nouvel opus. Simple suite commerciale ou nouveau délire de l’ami Ron Gilbert ? Allons donc vérifier cela.


Un String pour les gouverner tous

Souvenez vous… Après avoir donné une déculotté au grand méchant de l’épisode précédent, Deathspank se dirigeait vers le nord, où de terribles dangers l’attendaient. On ne lui avait pas menti, puisque peu après son arrivée, celui-ci se retrouve de corvée d’épluchures dans une prison orque. Le temps d’un petit tutorial, notre ami mène la révolution pour retrouver sa liberté et repartir pour une quête plus intense que jamais. Il devra alors parcourir le monde pour retrouver les 4 strings magiques manquants, de manière à restaurer l’ordre et la paix dans le monde. D’emblée, le joueur vétéran remarquera un fort changement de contexte dans ce nouvel opus. Exit l’heroic-fantasy, Deathspank 2 lorgne vers le moderne. Bien sûr on retrouvera nombre d’éléments médiévaux, mais les terres du nord semblent bien plus avancées technologiquement que les contrées sauvages du premier épisode. Ainsi, ne soyez pas surpris de rencontrer des soldats mitraillette à la main, de voir des orques équipés de lance-flammes ou de bazookas, ou encore d’apercevoir l’ombre d’un avion.

Evidemment, ce changement de climat a des conséquences plus que significatives dans le gameplay. Les ennemis disposant d’attaques à distance, il sera bien plus délicat de leur tourner autour en leur criblant le corps de flèches. Voilà qui incite enfin à utiliser les armes blanches et à exploiter au mieux l’inventaire de notre héros, qui se voit au passage largement gagner en variété.

Principal argument du premier volet, l’humour est tout aussi omniprésent dans cette nouvelle itération. Encore une fois, Ron Gilbert montre tout son talent et propose un jeu où l’exploration sera plus souvent guidée par l’envie de recevoir une nouvelle crise de fous rires que par celle de glaner un peu d’expérience. D’ailleurs on remarquera avec plaisir de nombreuses références à la série des Monkey Island. Pourtant, malgré l’importance capitale que prennent les textes dans ce jeu, l’éditeur n’a toujours pas pris le soin de traduire le jeu qui reste donc dans un anglais intégral, et pas des plus simples qui plus est. Autant être clair, si vous ne maîtrisez pas la langue de Shakespeare, vous passerez totalement à coté du jeu. Cela ne veut pas dire que le gameplay est à la ramasse, mais il n’est pas l’élément prédominant de ces aventures. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le concept, sachez que sur une base de hack’and’slash, s’ajoutent de solides mécaniques de jeu d’aventure. Dialoguer avec les différents personnages aura une importance extrême, et de nombreuses énigmes seront greffées dans les quêtes. A ce sujet, les énigmes sont globalement plus simples et plus logiques que celles du premier opus. Les aides sont aussi plus nombreuses, et les moins patients pourront donc avancer sans trop bloquer.

Vers l’infini et au delà

Coté technique, le jeu n’a pas bougé d’un iota. On retrouve donc un jeu propre et soigné, avec sa perspective si particulière (et les soucis de visibilité associés), ses décors mélangeant 2D et 3D et sa musique entêtante. Finalement, outre l’ambiance, c’est du coté du gameplay qu’on verra quelques modifications. Outre un jeu plus basé sur le contact qu’auparavant, on découvre quelques petits ajouts. Ainsi, le mode coopération gagne en consistance, avec le choix pour votre partenaire entre le petit magicien du premier épisode, et un nouveau venu. Ce dernier (Steve de son petit nom) est un Ninja chevaucheur de Licorne miniature. Plus agréable à jouer, il impliquera un peu plus votre camarade de jeu dans l’aventure. Par contre, toujours aucune trace de l’éventuelle possibilité de jouer en ligne, une seconde manette sera donc de rigueur. Autre petit ajout sympathique, la possibilité à un moment du jeu, de voguer sur les mers à bords d’un navire pour aller explorer les îles. Même si l’idée est sous exploitée, elle reste agréable et apporte une petite touche de variété bienvenue. Niveau combats, on remarquera aussi que les ennemis gagnent également en variété, rendant l’exploration plus agréable.

Coté interface, on remarquera aussi un léger changement. Dans la plupart des cas, lorsque vous avez l’objet adéquat dans votre inventaire, il ne sera plus nécessaire de le chercher dans l’inventaire pour l’utiliser, et cela sera fait automatiquement. Evidemment, cela rend le jeu plus simple, mais niveau ergonomie, on y gagne beaucoup. Pour les accrocs au challenge toutefois, ne vous en faites pas, les combats pourront vous en donner sans problème, si tant est que vous jouiez en solo en accessoirement en difficulté maximale. Malgré la relative simplification du jeu, Deathspank 2 propose tout de même un univers plus vaste pour une durée de vie sensiblement plus longue, et une quête autrement plus épique.

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