Super Meat Boy
Comme il est de coutume lors de la lecture d’un test, bon nombre d’entre vous ont déjà dû jeter un œil à la note du jeu avant de s’atteler (ou non) à la lecture du dit test. « Un 19 pour Super Meat Boy !? T’as craqué ton slip Manu ! » me direz-vous. Oui, je plaide coupable : Super Meat Boy m’a fait sauter la ficelle (et oui mesdames, je porte le string) ! Le jeu est si maitrisé qu’il mériterait même un joli 20. Mais la perfection n’étant pas ce monde, comme dirait l’autre (l’autre ne devait sans doute pas me connaitre lorsqu’il a prononcé cette phrase pour la première fois), nous nous contenterons de ce fort joli 19. Mes bien chers frères, ne reste plus maintenant qu’à vous montrer la voie et vous rallier à ma cause : Super Meat Boy est un grand jeu à ranger aux côtés de Super Mario Bros ou Mega Man !
Super Braindead Boy
Comme dans tout bon porno qui se respecte, l’histoire de Super Meat Boy n’est qu’un prétexte pour enchainer les niveaux. L’histoire classique du courageux héros bravant tous les dangers pour délivrer la belle princesse, ni plus ni moins. C’est largement suffisant pour un tel jeu. Mais malgré tant de simplicité, celle-ci reste éminemment sympathique. En partie grâce aux personnages du jeu, Meat Boy bien entendu, mais aussi Dr Fetus, le diabolique fœtus. De plus, l’ensemble du jeu baigne dans un humour bon enfant qui ne peut qu’attirer notre sympathie. Mais l’humour ne suffisant pas à faire un bon jeu, intéressons-nous au cœur du titre, son gameplay. Et question gameplay, Super Meat Boy met la barre très, très haute. Le but de notre héros sera de traverser des niveaux remplis de pièges mortels afin de délivrer sa princesse située à la fin de chacun d’entre eux. Pour y parvenir, celui-ci pourra bondir et rebondir sur tous les murs. Deux boutons suffisent pour cela : un pour le saut, un autre pour courir. C’est le premier point sur lequel le titre se démarque de la concurrence : son gameplay réglé à la perfection. Les sauts seront plus ou moins hauts selon que vous laisserez le bouton de saut enfoncé ; ils seront également plus ou moins longs selon que courez ou non et, plus important encore, une fois en l’air vous pourrez toujours contrôler votre saut en accélérant ou en changeant de direction pendant celui-ci (mais pas de double saut au programme). Un minimum pour venir à bout des nombreux niveaux dont les sauts doivent être calculés au poil de cul près. Il en résulte que, au contraire de bien d’autres jeux, lors des nombreuses morts (et croyez-moi, elles sont nombreuses) on ne peste jamais contre une caméra mal placée, une IA récalcitrante ou un level-design mal fichu. Non, ici la faute ne peut être imputable qu’à vous-même. C’est d’ailleurs l’autre point fort de Super Meat Boy : sa difficulté parfaitement dosée.
Les premiers niveaux, comme dans tous jeux, ne sont qu’une simple mise en bouche. Puis, au cours de votre progression, ils se feront de plus en plus difficiles. Les niveaux deviennent de plus en plus complexes et les pièges de plus en plus nombreux. Leur résolution est basée sur la répétition et l’apprentissage de vos erreurs. Vous devrez recommencer de nombreuses fois (de très nombreuses fois même) pour trouver le bon angle de saut afin de pouvoir passer entre ces deux #censurées# de scies circulaires. Cela pourra en rebuter plus d’un et les développeurs l’ont bien compris. C’est pourquoi vous pouvez passer à n’importe quel moment au niveau suivant et faire abstraction de celui qui vous pose le plus de difficultés. En fait, parmi les 20 niveaux qui composent chaque mondes, seuls 17 d’entre eux doivent être terminés afin d’accéder au boss. Cela dit, les développeurs ont trouvé une autre petite astuce pour contrebalancer le fait de devoir répéter les niveaux de nombreuses fois. Cette petite astuce n’est rien d’autre qu’un simple mode replay. Lorsque vous parvenez par miracle au bout d’un niveau, vous avez la possibilité de visionner votre performance. Et c’est là qu’est l’astuce ! Ce n’est pas uniquement la tentative victorieuse qui vous est proposé, mais toutes vos tentatives à la fois. Ce sont ainsi des dizaines et des dizaines de Meat Boy, suivant le nombre de vos essais (cela peut même atteindre une bonne centaine), qui sautent sous vos yeux, tombent dans le vide, se font déchiqueter ou exploser, jusqu’à ce que l’un d’entre eux parvienne à atteindre la princesse. Voir tout cela a un petit côté jubilatoire qui fait immédiatement redescendre la pression accumulée au fil des morts. D’ailleurs, vous avez la possibilité de sauvegarder vos replay si le cœur vous en dit.
Insert coins
La durée de vie de Super Meat Boy est également plus qu’honnête. Elle a même de quoi faire pâlir certains jeux vendus en boites. Comme dit plus haut, vous devrez venir à bout de 5 mondes, chacun composé de 20 niveaux. S’ajoute à cela les mondes bonus à débloquer. Si venir à bout de tous ces niveaux ne prendra que quelques heures, compléter le jeu à 100% risque de vous prendre beaucoup plus de temps. En effet, votre premier objectif sera de terminer chaque niveau le plus rapidement possible afin d’obtenir le rang A. Une fois cet objectif atteint, vous aurez accès à une version alternative et plus difficile de ce même niveau, dont vous devrez également, si possible, obtenir le rang A. Autre objectif, la course aux pansements cachés dans les niveaux risque de vous occuper, là encore, pas mal de temps. Troisième condition pour terminer le jeu à 100% : débloquer les 12 autres personnages jouables, issus d’autres jeux vidéo. Oui, vous avez bien lu. Ce ne sont pas trois ou quatre personnages supplémentaire dont il est question, mais bien 12 ! Et tous ont des compétences qui leur sont propres. Par exemple, le héros de Braid est de la partie et celui-ci pourra remonter le temps de 3 secondes. De quoi assurer une excellente rejouabilité. Ces personnages doivent être débloqués en trouvant un certain nombre de pansement, ou en complétant les warps zones cachés.
Les warps zones sont des niveaux cachés, symbolisés par des trous noirs. Une fois aspiré dans l’un d’entre eux, les graphismes changent pour laisser la place aux graphismes d’une NES, d’une Game Boy ou d’une Atari 2600. Ces petits changements d’univers sont les bienvenus, d’autant qu’ils s’accompagnent la plupart du temps de ce qui faisait le charme de chacune de ces consoles. Les niveaux « GameBoy » seront par exemple introduit par le célèbre « Nintendo » grisé descendant, quant aux niveaux « NES », ce n’est rien de moins qu’un écran titre bugué qui fera son apparition. Vous l’aurez compris, le studio Meat Team brosse les plus vieux d’entre nous dans le sens du poil en faisant une véritable ode au rétro gaming. Car cette initiative ne s’arrête pas là. Chacune des cinématiques introduisant le monde suivant sera une parodie d’écrans-titre célèbres comme Street Fighter II, Castlevania, Zelda ou encore Pokémon ! Ils savent faire vibrer la corde sensible les bougres. Dernier point à signaler, si les graphismes sont au poil, la musique n’est pas non plus en reste. Les morceaux sont entrainants et vont vous trotter dans la tête un petit moment.
envoyé par Xbox-Mag