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01.11.2010 à 15h18 par |Source : Rédaction

Dossier > Xbox Live Arcade : un service d’utilité publique

Démocratisée sur ordinateurs par le biais de plates-formes tels que Steam, la distribution dématérialisée de jeux-vidéo connaît un véritable succès sur nos consoles. Créativité, fraicheur, nouveautés, tout ce que semblent avoir presque totalement perdu les productions classiques se retrouvent au cœur des jeux Xbox Live Arcade. Autopsie d’une vraie révolution.

Un marché parallèle d’utilité publique

Coups de production amoindris, visibilité et accessibilité de tous les instants ont permis à ces plates-formes de distribution de s’affirmer comme de véritables marchés parallèles, capables à eux-seuls de dévoiler de nouveaux développeurs talentueux et une mise en avant des genres de soft délaissés par les produits physiques, souvent trop axés sur les sempiternels FPS/TPS. Vous l’aurez évidemment compris, le sujet qui nous intéresse aujourd’hui n’est autre que le Xbox Live Arcade, qui fait depuis maintenant plusieurs années les beaux jours de développeurs jamais en mal de créativité.

Durant ces années, le service initié par Microsoft a permis de faire connaître du grand public de nouveaux développeurs, souvent petit par leur taille et leur budget, mais gigantesque par leur talent créatif. Ainsi, en quelques années d’existence, le Xbox Live Arcade nous a notamment permis de découvrir l’ambitieux studio Twisted Pixel, devenu depuis une référence dans les jeux loufoques, et à qui l’on doit notamment des titres tels que The Maw ou Splosion Man. Nous pensons également à des titres tels que Braid et Winterbottom, qui sont de véritables leçons d’esthétisme et de game-design. La pérennité du service a également été largement accentuée par des productions comme Battlefield 1943 ou encore les nombreux portages de qualité, au rang desquels vient triomphalement s’ajouter Sonic Adventure, sorti récemment. Les développeurs ont bien saisi l’immense opportunité stratégique de jouer sur la nostalgie des joueurs, toujours heureux de redécouvrir des titres qui ont bercé leur adolescence.

Très clairement, le Xbox Live Arcade constitue un moyen d’expression pour de nombreux développeurs qui, compte tenu des lois du marché, seraient difficilement capables de nous démontrer leur talent avec une visibilité pour nous, joueurs, aussi frappante. Une vitrine de véritables talents qui permet également à des genres délaissés de retrouver un second souffle. C’est notamment le cas de la véritable institution du Point & Click, Monkey Island. Par le biais du Xbox Live Arcade, cette formidable série a pu retrouver ses lettres de noblesse dans des remakes d’une rare qualité.


Il est intéressant de souligner qu’à l’heure actuelle, le Xbox Live Arcade se révèle être plus qu’un simple marché parallèle, c’est un marché à part entière, dont les sorties de jeu et la qualité globale de ces derniers peuvent tenir en haleine un joueur sans même qu’il ait à acquérir des jeux en supports physiques. Bien évidemment, ce n’est pas le cas, et heureusement pour l’industrie. Mais cela souligne néanmoins l’énorme parcours réalisé par Microsoft et ses partenaires pour fournir un service et des produits de qualité.

Le revers de la médaille

Comme dans tous succès commerciaux, il y a un côté pour, et un côté contre. Celui du Xbox Live Arcade ou des plates-formes de distribution numériques en général, sont les abus, qui interviennent plus souvent qu’il n’y parait. Prix des jeux indécents par rapport à ce qu’ils proposent, contenus téléchargeables anecdotiques en pagaille, le business du numérique a engendré tous les excès, du moins important au plus révoltant. Dans ce cas précis, nous sortons quelque peu de la simple notion du Xbox Live Arcade, et parlerons plus généralement des produits numériques, comme les DLC.



A l’heure actuelle, il n’est donc pas rare de devoir payer, à titre d’exemple, pour un contenu déjà présent sur le disque du jeu. Dans le même ordre d’idées, nombreux sont les développeurs à nous livrer des jeux en kit, comme c’était le cas de Prince of Persia, pour lequel il fallait débourser quelques euros dans le but de voir l’épilogue du titre. Oui, payer pour voir la fin d’un titre pour lequel nous avons déjà déboursé soixante euros, c’est assez fort. Parfois, les éditeurs ont même l’audace de sortir un soft, puis plusieurs mois après de sortir ce même soft avec l’appellation « Complete Edition ». Des dérives fréquentes, mais pourtant minoritaires qui ne doivent en aucun cas nous faire oublier l’incroyable utilité de services tels que le Xbox Live Arcade.

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