06.12.2010 à 11h21 par |Source : Rédaction

The Undergarden

Parfois, dans le paysage vidéoludique, où s’enchaînent les imposants blockbusters formatés et les adaptations de licences plus ou moins bancales, un projet original se cache. A l’ombre de ces géants il doit souvent, pour survivre, se réfugier dans des contrées inexplorées. Alors, prêt à plonger au plus profond d’un monde onirique, pour découvrir Undergarden ?




Le Jardin des Délices

Dans la ligne des titres inclassables comme Pixel Junk Eden, The Undergarden, édité par Atari et développé par le tout jeune studio Artech, propose de guider un petit personnage au travers de 15 dédales aquatiques, de flotter au milieu des rochers et des plantes endormies. Votre but est de faire éclore cette flore, qui éclairera alors les sombres couloirs, chaque floraison étant accompagnée de bruitages subtils et d’effets visuels aux couleurs chatoyantes. Pour cela il suffit de récolter régulièrement du pollen dans les sacs disposés au fil des niveaux. Si, pour la majorité d’entre elles, les plantes sont purement décoratives, d’autres mettent à votre disposition des fruits aux caractéristiques variées. Certains sont particulièrement lourds, d’autres, au contraire, flottent comme des poches de gaz. Notre petit aventurier des fonds poétiques peut créer une bulle autour de lui et emporte les fruits pour les déposer où il le désire. Ainsi, il active des mécanismes, résout des puzzles et avance sans heurt dans un monde bien peu hostile.


Si le principe de jeu ne varie pas d’un niveau à l’autre, l’implantation progressive de nouvelles plantes renouvelle en douceur le gameplay. Vous devrez ensuite détruire des parois grâce à des fruits explosifs, activer des mécanismes plus complexes grâce à des fruits qui réagissent à l’électricité, vous frayer un chemin dans une brume épaisse grâce à la lumière des fruits lanternes ou encore utiliser des plantes qui projettent les fruits que vous leur donnez. Sans brusquer l’intelligence du joueur, Undergarden propose donc des niveaux où s’enchaînent des puzzles de plus en plus élaborés.


Je plane, je flotte. Je flane, je …

Au plus profond de ce monde végétal ensommeillé, aucun ennemi ne viendra vous menacer, aucun piège ne mettra définitivement fin à votre doux périple. Pour tout obstacle, vous devrez faire face à des courants marins qui vous interdisent certains couloirs ou éviter des bulles phosphorescentes qui vous font perdre votre pollen ou les fruits que vous transportez. Mais, aucune menace fatale n’entravera votre progression. Car Undergarden est un titre presque contemplatif, ici pas de créatures à supprimer, c’est une invitation au voyage sensoriel autant qu’un jeu. On est d’ailleurs aux antipodes de l’apprentissage par l’échec, une pierre lisse de plus posée dans ce jardin de la sérénité.


Dans sa recherche de sensations, Undergarden passe cependant un peu à côté de son rôle de jeu et assure un service minimum. Les puzzles ne vous demanderont pas beaucoup de réflexion et seule la quête des fleurs bonus et la récolte de tous les musiciens (des petits êtres qui interagissent avec l’environnement et la musique) constituent un challenge digne de ce nom. Si le parcours vous prendra environ six heures, comptez uniquement sur votre intérêt à débloquer les succès et trouver tous les bonus pour y revenir.

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