La news business du jour nous vient de John Riccitiello. Lors d’une interview réalisée par le site Industry Gamers, le CEO de Electronic Arts révèle ses prédictions pour l’année 2011 et annonceavec la plus grande certitude que: «A la fin de 2011, le téléchargement aura dépassé le retail, un point c’est tout. Je ne me pose même pas la question ». Une déclaration qu’il appuie en toute transparence sur le nouveau mode de commercialisation des jeux EA qui privilégient les abonnements, micro-transactions et le fractionnement du contenu.

Rien de bien nouveau, si vous suivez l’actualité de l’édition vidéo-ludique depuis quelques mois en somme. Mais les conclusions de John Riccitiello ne s’arrêtent pas à de la simple divination et s’appuie sur un nouveau modèle économique que le Xbox Live Arcade, à la manière de l’Apple Store a démocratisé et même institutionnalisé. Ainsi, on apprend que le meilleur revenu moyen par utilisateur perçu en 210par EA provient contre toute attente de leurs titres Free To Play. Difficile à concevoir? Pourtant, selon les propres termes de cet apôtrede la dématérialisation: «Notre plus grande ARPU (revenu moyen par utilisateur) provient des jeux Free To Play. Vous vous demandez comment les joueurs peuvent payer en priorité pour un jeu gratuit? Nous avons des joueurs qui paient jusqu’à 5000 dollars US par mois pour jouer à FIFA Ultimate Team. Et c’est gratuit.». Le joueur est un consommateur comme les autres après tout.

Une chose est sûre, quelle que soit la méthode employée pour acheter les jeux et leurcontenu (en une seule fois, par abonnement, via micro-transaction), le modèle émergent se dessinera un peu plus précisément cette année, avec la démocratisation des achats et jeux en ligne sur Facebook et via les différentes plateformes comme le Marketplace Microsoft, le Playstation Network ou encore l’Apple Store. N’oublions pas que Google lui-même, chef de file du gratuit en ligne, a ouvert son propre Store via Android. Et M. Riccitiellode conclure : «le modèle qui va s’imposer est celui que les consommateurs préfèrent ». Parmi ceux proposés, bien sûr!