1st Look > Bêta multijoueur de Gears of War 3
Et Un et Deux et Trois Zéro ?
A moins d’avoir vécu les six dernières années en Patagonie, vous connaissez forcément le principe de Gears Of War 3. Ce Third Person Shooter plonge deux équipes de cinq joueurs dans des arènes assez compactes où seuls les meilleurs survivent. Le premier épisode était assez élitiste, Epic Games a réduit la vitesse de jeu pour le second, qui souffrait d’un code réseau défaillant. La réponse du studio : des serveurs dédiés qui devraient supprimer ce fameux et frustrant "Host Power". Côté cartes, la Bêta propose quatre aires de jeu, toutes très différentes. Trashball est un terrain en ruines du sport éponyme (le panneau de score peut tomber sur le crâne des campeurs imprudents) et Checkout est un supermarché dans un état similaire. On retrouve avec ces deux cartes une topographie quasi symétrique, le principe de postes de tirs qui peuvent être contournés et des lignes de vue sans cesse interrompues par les couverts. Old Town tranche radicalement avec cette ambiance de fin du monde puisque les joueurs s’affrontent dans un petit village médiéval, baigné dans la lumière du petit matin. Enfin, Trenches place les équipes au cœur d un complexe d’excavation à ciel ouvert, les parties étant rythmées par des tempêtes de sable qui aveuglent tous les joueurs. Au début de chaque manche, une carte de la zone s’affiche. Elle indique les emplacements des armes, très pratique pour les débutants qui savent où aller dès leur première partie.
Outre les modes King Of The Hill et Capture The Leader déjà connus, Gears Of War 3 introduit le Team Deathmatch. Eh oui, aussi bizarre que cela puisse paraître ce mode n’existait pas dans la série. Epic nous propose donc sa propre vision du TDF avec une réserve de vies par équipe (15 par défaut). Une fois cette réserve épuisée, l’équipe passe en mode mort subite. Le feeling est un peu différent des modes Zone de Guerre et surtout Exécution puisqu’on peut tenter quelques missions suicides sur des joueurs embusqués, en sachant qu’on respawn quelques secondes plus tard. D’autant plus qu’avant de succomber, il reste la possibilité d’être sauvé, puisque le Team Play de Gears Of War se résume encore à pouvoir relever ses compagnons blessés ou bien, c’est nouveau, à échanger ses armes. Pas de classes de joueurs et le même équipement de départ pour tous. Notons que ce mode de jeu impose une zone d’entrée par équipe, ce qui fera le bonheur des amateurs de spawn kill, au grand désespoir des équipes dominées.Enfin, pour être exhaustif sur les modes de jeu, on regrettera de ne pas avoir accès au fameux mode Beast, l’équivalent du mode Horde où nous dirigeons, cette fois-ci, des Locustes. Un mode coopératif qui s’annonce tout aussi addictif que son prédécesseur qui sera sans doute toujours de la partie.
Le choix des armes
Le décor est planté, Gears Of Wars 3 ne prend pas de risque et peaufine à l’extrême le gameplay qui a fait son succès. Manette en main, le sentiment de diriger des personnages un peu pataud pourra surprendre les premières secondes, en particulier ceux qui n’ont jamais touché à la série. Mais il suffit de remettre Gears Of War 2 dans la console pour apprécier tout le travail d’Epic sur la maniabilité. Les déplacements sont plus rapides, les personnages plus réactifs et surtout le système qui permet de courir et se mettre à couvert grâce à un unique bouton est plus précis. On n’a plus cette impression de diriger un éléphant dans un couloir encombré, les CGU et les Locustes foncent sous les balles de couvert en couvert avec plus d’aisance. Enfin, serait-on tenté de dire ! De même, graphiquement, c’est une fois encore la comparaison avec GoW 2 qui révèlera le bond effectué ! Le rendu du jeu est beaucoup plus coloré, la gestion de la lumière est tout simplement bluffante avec un lissage des contours et des textures qui donnent un aspect très naturel à l’ensemble. Que ce soit les effets de particules des grenades ou encore la modélisation des combattants, Gears Of War 3 envoie du lourd et ce mode multijoueur annonce sans aucun doute une claque graphique énorme pour la campagne à venir.
En parlant des grenades, penchons-nous sur l’arsenal. Les fumigènes, gênent vraiment les joueurs. Outre la visibilité réduite c’est surtout l’impact des explosions qui paralysent et qui obligent même à laisser tomber les armes lourdes comme le mortier. Pour ramasser les armes, un timer est d’ailleurs affiché à l’écran (un cercle progressif autour du bouton X). Un ajustement qui change la donne, puisque les armes et même les munitions ne se ramassent pas à la pelle. A ce sujet, les emplacements d’armes spéciales restent fixes d’un round sur l’autre mais ne proposent pas systématiquement la même arme (par exemple un round proposera le fusil de sniper et l’arc à tension au suivant). Au rayon des nouveautés, on notera le sympathique retro lancer et sa baïonnette qui permet d’embrocher les adversaires en pleine course, le fusil à canon scié au rechargement extrêmement long mais à la puissance de feu monstrueuse à courte portée, ou encore le Digger Launcher, un lance-grenades souterrain dont les munitions surgissent et explosent au pied de l’adversaire. Enfin, pour améliorer son efficacité, le Hammerburst est désormais doté d’une visée Iron Sight pas super ergonomique (il faut viser avec LT puis cliquer sur le stick droit) mais qui se révèle ultra précise à longue portée. Une manière de proposer, avec l’indétrônable Lanzor, trois fusils d’assaut complémentaires.
Terminons ce 1st Look avec le système d’expérience qui aura, lui aussi, été fignolé sur la même base. Un système de médailles à remporter durant la partie a été incorporé. On pourra ainsi être récompensé pour son ratio Kill / Death mais aussi pour être celui qui a encaissé le plus de dégâts, à moins que vous ne soyez un dur et que vous parveniez à vous elever tout seul par deux fois dans la même manche (en appuyant sur A tout en restant immobile). Chaque impact de balle sur une victime, chaque partenaire relevé gonfle votre score selon un principe très classique. Reste les récompenses à acquérir au fil du temps, comme un nombre de kills avec une arme. Le récapitulatif de fin de manche s’avère très lisible à défaut d’être original, on se croirait presque dans un Call Of Duty, les perks en moins ! Mais rassurez-vous, les vétérans seront quand même récompensés par de nombreuses skins de personnages et d’armes à débloquer. Si vous jouez à cette Bêta, vous afficherez d’ailleurs avec fierté une médaille Beta Tester, mieux encore, vous pourrez débloquer une skin exclusive de Cole en tenue de joueur de Trashball ou même un Retro Lancer en or.