Outland
Dans le tout
Edité par le frenchy Ubisoft, c’est au studio finlandais Housemarque que nous devons Outland. Peu connu des joueurs, celui-ci s’est principalement fait les griffes chez la concurrence avec des titres comme Super Stardust HD ou Dead Nation. Changement d’orientation radicale puisque nos amis finnois délaissent les zombies et les vaisseaux spatiaux au profit de la plate-forme pure et dure. Question scénario, vous êtes le pauvre type choisi pour stopper les caprices célestes de deux déesses qui se sont dit que cela ne serait peut-être pas une mauvaise idée de tout faire péter pour recommencer, en mieux. Le train-train quotidien en somme.
Ne nous attardons pas davantage sur ce scénario prétexte (mais néanmoins agréable à suivre) pour passer à l’un des points fort de Outland : ses graphismes. Première chose qui frappe, le jeu est beau. Très beau. L’ensemble des niveaux est d’une beauté poétique. Les arrières-plans ressemblent à des aquarelles sur lesquelles se déplacent des personnages en ombre chinoise. Sur ce point, il est très proche du récent Limbo, toutefois, la comparaison s’arrête là. Car au contraire de Limbo où seule prédominait des nuances de noir et blanc, Outland est bien plus coloré (tout en restant majoritairement sombre). N’oublions pas non plus de saluer l’effort apporté à l’animation. Les différents tableaux sont véritablement vivants. Les arbres, rouages ou ruines visibles au loin sont sans cesse en mouvement, vous-même soulevez de la poussière ou des feuilles mortes à chacun de vos déplacements. Anecdotique pour un jeu boîte, mais appréciable pour un titre arcade.
Quant à la musique du jeu, sans parler de chef d’œuvre, elle reste très agréable. Celle-ci est à l’image des niveaux que vous traversez, douce et reposante. Mais elle sait prendre des tonalités plus guerrières lorsque le contexte l’exige (les combats contre les boss par exemple). Mais arrêtons les chichis et intéressons-nous plutôt au cœur du jeu : son gameplay.
Force rouge ! Force bleu ! Force jaune devant et marron derrière !
Ceux ayant déjà joué à Ikaruga ne seront pas dépaysés. En effet, le gameplay d’Outland est calqué à l’identique sur celui du titre de Treasure. Mais le concept en question n’est pas copié bêtement et les développeurs de Housemarque ont intelligemment adapté ce principe à leur jeu. Le titre repose donc sur la bipolarité du héros, chacune de ses facettes étant représentée par une couleur différente. La gestion de « votre couleur » est primordiale pour avancer sereinement. Activer des mécanismes, éviter des pièges vicelards ou affronter les ennemis vous imposera de jongler entre ces deux couleurs avec adresse et dextérité. A dire vrai, les différents ennemis sur votre route ne représenteront qu’un danger mineur en comparaison des différents pièges. Mais Outland se révèle finalement très simple (un peu trop) et linéaire. Un comble au regard de la taille des différentes zones de jeu.
Car Outland s’inspire également de Metroid, en découle donc des niveaux labyrinthiques. Mais là où le célèbre titre de Nintendo vous laissait errer de longues heures avant de trouver le chemin adéquat, celui d’Outland est balisé du début à la fin. Impossible de se perdre donc et la seule chose que vous ferez sera de vous rendre d’un point A à un point B. Les niveaux labyrinthiques en prennent un coup. La seule suppression de l’indicateur d’objectif aurait permis au jeu de gagner à la fois en difficulté et en durée de vie. En fin de compte, ce n’est que lors des affrontements face aux différents boss que le titre retrouvera le semblant de défi et de difficulté dont il a cruellement besoin. Arriver aux termes de l’aventure ne devrait pas vous prendre plus de 4h. Comme d’habitude avec les jeux actuels, comptez sur les éternels objets à collecter dans les niveaux. S’ajoutent également à cela un mode chrono et l’indispensable multijoueur vous donnant la possibilité de refaire l’intégralité du jeu avec un ami. Mais attention, le multijoueur est limité au jeu en ligne, oubliez la possibilité de parcourir l’aventure en local avec un ami.