1st Look

31.05.2011 à 22h57 par |Source : Rédaction

1st Look > Dungeon Siege III

Quand un éditeur nous invite à essayer en avant-première un jeu, nous répondons toujours présents. On est comme ça, pour l’amour du jeu on y va, le cœur toujours plein d’espoir. Et encore plus s’il s’agit du troisième épisode de Dungeon Siege, saga créée par Chris Taylor. Dungeon Siege III débarque en effet sur Xbox 360, pour un opus que l’éditeur annonce « pensé » avant tout pour les consoles. Premières impressions après notre séance manette en main.

Un fauteuil pour quatre

Petite page nostalgie, Chris Taylor est avant tout le génial producteur de Total Annihilation, un RTS gargantuesque de légende. Lorsque son studio Gas Powered Games publie en 2002 le premier Dungeon Siege (DS) c’est une incursion réussie dans l’univers du Hack’n’Slash. Deux épisodes et quelques extensions plus tard, DS s’invite sur console, développé cette fois-ci par le studio Obsidian, avant tout connu pour Neverwinter Nights 2 et plus récemment pour les controversés Alpha Protocol et Fallout New Vegas. Un studio admiré pour sa qualité d’écriture aux commandes d’un Hack’n’Slah, en voilà une idée alléchante pour dynamiser le genre ! D’autant plus que Square Enix (l’éditeur, il faut suivre parfois) nous promet une vraie recherche scénaristique. Une promesse que l’on n’a pu qu’entrevoir pendant les deux heures de jeu mais qui se concrétisait dès le choix de votre classe de personnage. Dans DSIII, vous choisissez une classe mais aussi un personnage nommé et son historique parmi les quatre héros disponibles. Le scénario sera donc personnalisé en fonction de votre choix initial. Simple, efficace, deux qualités qui reviennent souvent en tête pour définir le jeu.


Les personnages disponibles incarnent les classes habituelles, avec le guerrier, la spécialiste des armes à feu, le magicien et enfin une Archonte qui peut se transformer à volonté en élémentaire de feu et dispose donc d’un profil combattant et d’un autre plus orienté tir et magie. Si nos quatre héros ont en commun leurs liens avec la légion, un ordre combattant détruit depuis peu et dont les membres survivants sont pourchassés à mort, les rencontres qu’ils feront seront adaptées à chacune de leur trame, tout comme les dialogues proposés. Des séquences de dialogues très largement inspirées de celle de Mass Effect (et d’Alpha Protocol, le timer en moins) puisqu’une roue de sélection vous permet de choisir la réponse que vous désirez parmi celles proposées.Petit détail, il vous sera possible de croiser les autres personnages jouables durant votre aventure. Un bon Hack’n’Slash se dégustant à plusieurs, c’est sans surprise que ce DSIII propose de jouer à quatre. Ce qui est moins habituel, c’est la possibilité de jouer jusqu’à quatre joueurs ensemble sur le même écran partagé. Une option toujours efficace bien trop souvent délaissée au profit des seules parties online.

La guerre du trois aura bien lieu

Si Obsidian est auréolé d’un certain prestige pour la qualité de ses scénarios, le studio pâtit en revanche d’une image bien moins reluisante dès lors qu’on aborde les aspects techniques. Surprise, DSIII est très agréable à l’œil, coloré, fluide et, malgré un effet de flou un peu trop prononcé par moments, les décors et les personnages soutiennent à merveille le cadre médiéval fantastique du jeu. Les premiers ennemis sortent tout droit d’un film de flibustiers tandis que votre premier compagnon revêt une armure digne d’un chevalier de la Table Ronde. Ce mélange d’ambiance médiévale et d’éléments fin du XVIIe siècle (les armes à feu, certaines tenues) fonctionne vraiment bien et apporte un cachet supplémentaire au titre. Les combats vous opposent également à des monstres fantastiques (araignées géantes et hommes poissons pour notre courte expérience). Le système de combat est d’ailleurs très souple, pas de lock ni de manipulations complexes d’objets pendant une éventuelle pause, DSIII est un pur Hack’n’Slash. Les actions (Aptitudes) sont réparties sur les différents boutons et un appui sur la gâchette vous permet d’accéder à une deuxième liste. Simple et efficace, encore une fois.


Du combat, des PNJ plus ou moins intéressés par vos motivations, reste donc parler des compétences à acquérir pour mettre la touche finale à ce portrait type du Hack’n’Slash. Ici, la progression de votre héros s’articule autour de trois axes complémentaires. Le premier, essentiel, vous propose de choisir une Aptitude (les actions spécifiques de votre classe) parmi les neufs disponibles. Ces Aptitudes ne se débloquent pas à chaque niveau du personnage et sont réparties en trois catégories, Recrue, Légionnaire et Maître. Chaque aptitude peut être personnalisée via l’une des deux compétences qui lui sont reliées. Par exemple, pour notre Archonte, l’Aptitude Coup de Pied Tournoyant pouvait être renforcée avec une compétence étourdissement ou une autre attaque enflammée. Chaque Aptitude peut être renforcée cinq fois ce qui vous permet de personnaliser son évolution entre ces deux compétences. Enfin, les Talents permettent d’améliorer votre personnage d’une manière plus globale. Terminons avec l’inévitable inventaire, encore une fois DSIII joue la clarté avec des objets réservés à chaque classe. Chez le marchand, chaque ligne vous présente les objets accessibles par classe, impossible de se tromper. Simple mais un peu simpliste car trop restrictif au premier abord !

Loin de courir hors de sentiers battus du Hack’n’Slash, DSIII s’attelle avec application à nous proposer une aventure soignée et accueillante. Soignée, comme le scénario qu’on espère captivant et les menus de jeu très bien conçus. Accueillante comme son gameplay rôdé et la possibilité de jouer à quatre. L’apport d’Osbsidian risque de faire la différence pour la suite, avec une profondeur des personnages qu’on espère supérieure à la moyenne du genre. Pas de quoi cependant révolutionner les diablo-like, mais sans aucun doute de quoi passer de très longues et tout aussi agréables heures en vadrouille, à trucider du monstre, explorer des donjons et s’équiper des meilleures armes possibles. Le tout en bonne compagnie évidemment. Mais ça aussi, vous l’aviez déjà compris !

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