1st Look E3 2011 > Ghost Recon : Future Soldier
C’est donc le niveau dévoilé lors de la conférence d’Ubisoft que nous avons pu revivre pouces rivés sur les bâtons de joie. Les Ghost investissent le Nigéria et sa faune à première vue hostile, avec pour but de récupérer un paquet constitué de chair et de sang, à savoir un otage. Le premier constat est bien évidemment visuel, puisque la rétine est mise à rude épreuve dès le début. Textures simples pour ne pas dire pauvres (et qui bavent !), animations plus mécaniques que réalistes et manque de détails flagrant dans l’environnement, il est bien loin l’étalon technique qu’avait réussi à instaurer Advanced Warfighter au début de cette génération. Non, ces Ghost là ont visiblement oublié de se mettre sur leur trente-et-un. Pire, on constate une régression comparé à la présentation de l’année dernière ! Preuve du développement chaotique du titre. Alors certes, on est tout de même loin de la catastrophe, mais à côté de calibres comme Gears of War, ça fait tâche.
Mais le plus important n’est pas là. La prise en main se révèle être très agréable en plus d’être accessible, et dès le début nous sommes amenés à utiliser une nouvelle fonction : le tir synchronisé. Tapis dans une rivière, il vous est possible de cibler les ennemis au loin à l’aide de la touche RB. Un faisceau bleu représentant votre ligne de tir fera alors son apparition, tout comme pour vos coéquipiers. A partir de là, une simple pression sur la gâchette et c’est toute votre équipe qui ouvre le feu en même temps ! En une fraction de seconde, c’est quatre vilains pas beaux qui finissent à la morgue. De quoi coordonner des attaques de grande classe. Quelques morts et enfoncements de portes plus tard, nous sommes très vite confrontés à des échanges de tirs en présence de civils. L’idée est appréciée mais aurait nécessitée plus d’attention, tant cette scène se déroule sans la moindre conséquence ni tension supplémentaire. Dommage, il y avait pourtant une carte à jouer.
Le futur, c’est pas fin
Mais si l’on peut se la jouer discretos avec un petit drone nous permettant de repérer les lieux, ou bien en utilisant (de manière imposée) le camouflage optique, ce Ghost Recon là prône clairement la carte de l’action. Avancer dans le tas tout en ouvrant le feu, ça ne pose visiblement pas de soucis. On retrouve même un système de couverture à la Gears of War en appuyant sur la touche A, ce qui ne manque pas de dynamiser les différents échanges de balles. Egalement présentes, quelques idées piquées à Splinter Cell Conviction (ouvrir les portes à plusieurs comme le mode coopération, marqueurs « mark & execute » pour cibler les ennemis etc.). Mais cette orientation testostérone est clairement assumée, comme nous le prouve une scène de fusillade lorsque l’otage est entre nos mains et que des ennemis surgissent de toute part. L’escorte s’effectue sous les balles ennemies, et il faut alors arroser tout ce qui bouge lors d’un passage scripté de A à Z, où les déplacements du joueurs ne sont même pas contrôlés ! Du « rail shooting » en somme, qui risque de faire grincer les dents de pas mal de puristes. Ce que l’on perd en liberté, on le gagne en mise en scène. Reste à savoir de quel côté vous êtes.
Mais au-delà de tout ça, c’est essentiellement à plusieurs que ce Ghost Recon : Future Soldier prendra tout son essor. Supportant jusqu’à quatre joueurs en coopération, on imagine déjà le pied que l’on prendra à effectuer des tirs synchronisés et autres exécutions avec ses amis. La caméra Kinect répond elle aussi présente, avec notamment le Gun Smith qui vous permet d’assembler l’arme de vos rêves, et d’ensuite tâter de sa puissance sans manette, mais avec vos mains. Des features qui à défaut d’être plus poussées ont le mérite d’exister et risquent certainement de ravir les intéressés.