1st Look E3 2011 > Silent Hill Downpour
Je te le Downpour mille !
Pour sa première version jouable de son existence, Silent Hill Downpour laisse tout d’abord le choix entre une séquence dite d’exploration et une autre d’action. Le premier choix validé, la cinématique d’introduction se lance. Le personnage de cet épisode, prisonnier transporté pour être ramené dans sa cellule, parvient à s’enfuir suite à un accident de la route durant son transport. Un faux méchant au grand coeur, puisque ce nouveau héros essaye en vain de sauver une policière qui le tenait en joug auparavant, tombée dans un précipice pendant la poursuite. Ce qui étonne tout d’abord lorsque l’on fait ses premiers pas dans Downpour, c’est sa palette de couleurs jusque là inédite dans la série. Le mauve et le violet s’entremêlent au gris/bleu classique pour une ambiance étrangement plus chaude qu’auparavant. Ce qui frappe d’emblée ensuite, ce sont les deux titres références sans nul doute utilisés par la firme japonaise lors des réunions de production, à savoir Alan Wake et Alone in the Dark. En effet, perdu dans les collines forestières de Silent Hill, Murphy peut s’équiper temporairement de tout un tas d’objets du quotidien (pied de biche, extincteur, chaise, etc) pour se frayer un chemin dans les contrées embrumées et pour combattre les créatures démoniaques qui rodent dans les parages. Des combats pour le moment proches de l’injouable, les créatures étant plutôt véloces pour la lenteur d’exécution des coups du héros. Étant donné que l’inventaire ne permet d’équiper qu’une seule arme à la fois, il est inutile de préciser l’inconfort absolu lors des scènes d’action. Une bonne idée si les développeurs avaient tout misé sur la fuite, ce qui n’est pas le cas puisque les damnés peuvent courir et effectuer des attaques à distance.
Alpha la vista
La séquence action, qui est en fait la suite de l’exploration, était la plus frustrante de toute. Dans un restaurant au bord de l’implosion, le joueur doit se frayer un chemin dans les dédales sombres de l’établissement tandis que l’eau nécessaire à l’extinction de l’incendie monte et se rapproche dangereusement d’une source électrique. Ici, pas de focus cam pour faire comprendre au joueur ce qu’il doit faire. C’est la débrouille et c’est illisible, ce qui est bien dommage. Après plusieurs morts en série sans que l’on ne comprenne quoi faire, on s’en sort au hasard pour une séquence de poursuite qui se termine par une longue chute du héros. Fin. Bon, comme indiqué durant les écrans de chargement, il s’agit d’une version alpha du titre, ce qui peut expliquer les bugs très nombreux, la mocheté générale et les crashs system. Seulement, les mécanismes que l’on peut d’ores et déjà juger laissent dubitatifs. Les combats ne sont pas encouragés alors qu’ils semblent être inévitables, et les quelques objectifs demandés étaient tout sauf entrainants. Il était en effet demandé de trouver un ticket pour utiliser le métro local, ou même encore de changer de vêtements. On a connu plus engageant (et urgent) quand le monde qui nous entoure semble être en proie au chaos et au non-sens.