1st Look

10.06.2011 à 13h42 par |Source : Rédaction

1st Look E3 2011 > Dragon’s Dogma

Au milieu des Resident Evil et autres Street Fighter, Capcom s'offre pour cet E3 2011 une nouvelle licence devenue le projet le plus cher de la firme japonaise. Dragon's Dogma, puisque c'est son nom, s'est laissé apprivoiser par l'équipe d'XM pour deux niveaux afin de livrer ses premiers secrets. De quoi vérifier si le genre Action-RPG auquel s'attaque le géant nippon lui va bien, et si tout l'argent mis sur la table n'est pas entre-temps parti en fumée.

Coeur de Dragon

C’est dans une grotte sombre et tentaculaire que Dragon’s Dogma tente son opération séduction auprès de la presse internationale dans sa démo E3. Loin de toute métaphore alambiquée, ces enchaînements de boyaux terreux pas forcément sexy servent de terrain géant à l’apprentissage de la maniabilité et des règles du genre. Il faut dire que se lancer dans un Action-RPG alors qu’aucun système d’expérience n’est officiellement annoncé et que seuls les types de personnages prévus pouvaient être joués (guerriers et archers) est quelque peu étrange. Capcom, très vaporeux sur la question, nous a répondu au conditionnel à propos d’hypothétiques points de compétence à glaner. Mystère mystère. Pour le reste, Dragon’s Dogma se laisse comprendre et dompter avec un petit temps d’adaptation. Les commandes sont nombreuses, surtout que tout un tas d’actions « avancées » sont réalisables en maintenant soit LB, soit RB. En gros, si les touches X, Y, B, A et LB servent aux actions de base comme les attaques légères, lourdes, les prises, les sauts et l’équipement d’objets spéciaux (bouclier, arc et bien d’autres selon la classe sélectionnée), maintenir LB et appuyer en même temps X ou Y octroie des attaques supplémentaires, alors que presser RB apportera d’autres possibilités.

Rapidement, un dragon gigantesque investit les lieux, histoire de montrer la taille des futurs colosses à affronter et l’animation très détaillée de ces derniers. Ce premier niveau nous a permis de constater qu’il était possible d’invoquer d’autres héros dans nos quêtes, via une stèle magique posée pas très loin de l’entrée. À terme, il devrait être possible de sélectionner ses propres coéquipiers selon leur classe et leurs XP. Au niveau des combats, l’absence de lock lors des attaques de mêlée pourra en déconcerter plus d’un (les adorateurs de Demon’s Soul en tête), mais force est de constater que le flow des affrontements fonctionne bien. L’action est lisible, et on arrive très souvent à réussir ce que l’on souhaite faire, pour peu que l’on ne tente pas trop de grab. Cette action est pourtant un élément très important du gameplay de Dragon’s Dogma, puisque le boss de fin (ici une Chimère) se termine en le choppant à plusieurs reprises pour l’escalader et le poignarder tel un moustique à lame blanche. Jeu Capcom oblige, Dogma est un jeu gamer. Le premier boss de la démo s’avère être déjà coriace. Heureusement, en cas de coup trop dur, il est possible de demander à la magicienne de créer un sort de soin. Il faut donc bien veiller sur ses collègues et les réanimer dès qu’ils sont à terre pour s’en sortir.

Tabalugaaaaaa !

Pour rendre les affrontements contre les créatures légendaires plus justes, les développeurs ont eu la bonne idée de fragiliser la créature au fur et à mesure qu’on la blesse brutalement. Un constat qui se vérifie dans le deuxième niveau de la démo, à l’air frais cette fois-ci, dans une décor qui s’étend à perte de vue, bien que délimité par des murs invisibles pour les besoins de la démo. Un énorme griffon y règne en maître. Dans ce second chapitre, le personnage imposé est un archer, ce qui s’avère assez pratique pour attaquer les ailes de l’animal et ainsi le faire piquer du nez pour le frapper au sol. Cet affrontement, plutôt compliqué, a permis de constater la réactivité de certains PNJ, se proposant d’expulser le joueur dans les airs pour qu’il puisse s’accrocher au monstre en plein vol et ainsi l’anéantir dans les airs. Une méthode qui peut toutefois entraîner une chute, qu’on se le dise. Techniquement, Capcom a amélioré son moteur maison, même si pour le moment de lourdes saccades viennent entacher le plaisir durant les combats. Certains bugs d’IA nous ont aussi sauté aux yeux, lorsqu’il ne s’agissait pas tout juste de problèmes techniques. La sortie du titre étant prévue pour février 2012, Capcom a encore tout son temps pour faire de ce Dragon’s Dogma un excellent A-RPG console, riche et joli. C’est en tout cas bien parti pour.

http://www.dailymotion.com/video/xj6ogi

Amateurs d'Action-RPG et d'heroïc fantasy, réjouissez vous, Capcom semble se donner vraiment les moyens de faire de ce Dragon's Dogma une nouvelle licence forte de la firme. Même si à l'heure actuelle la technique n'est pas exempt de tout reproche, avec des soucis de frame-rate et d'IA principalement, le soft de la boite Japonaise laisse présager des combats intenses dans des univers gigantesques. Reste désormais à sonder la profondeur du titre dans la gestion des ressources, véritable sujet tabou à l'heure actuelle chez Capcom. Gageons que tout ce mystère prenne fin rapidement pour dévoiler un système au moins efficace, au mieux novateur.

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