1st Look

10.06.2011 à 13h51 par |Source : Rédaction

1st Look E3 2011 > Hitman : Absolution

Il est peu de dire que certains savent se faire attendre. Le célèbre chauve au code-barres et à la cravate rouge avait totalement disparu de la circulation depuis 5 ans, et on en était même à se demander s’il n’avait pas pris sa retraite. Mais c’était sans compter sur IO Interactive qui n’a cessé de peaufiner le retour de l’assassin pour cet E3 2011, un retour aussi létal que magistral. Arborant un moteur flambant neuf, les tribulations de 47 n’ont jamais été aussi prenantes et on n’a jamais été aussi impatients que de refroidir des corps. Assurément l’un des grands jeux du salon.

Un costard étincelant

Le niveau qui nous a été présenté prenait donc place assez tôt dans le déroulement du jeu, dans la ville de Chicago aux Etats-Unis d’Amérique (il parait). La pluie est battante, la nuit d’actualité et l’atmosphère semble beaucoup plus sombre que ce à quoi nous avons été habitué. Une vitre se brise, la police entre dans ce qui semble être une vieille bibliothèque, pas de doute, ils sont à la recherche de quelqu’un. Et puis, au détour d’une étagère de bouquins, on comprend tout de suite pourquoi : 47 est sur les lieux, et visiblement la cavalerie c’est pour sa pomme. Dénué d’armes, il va falloir se la jouer filou si on ne veut pas trop vite se faire coffrer. L’occasion pour nous de voir le système de couverture, pendant que notre tueur à la cravate rouge se faufile entre les policiers. A là manière d’un Gears of War, il est possible de passer d’une couverture à l’autre en appuyant simplement sur A, fonctionnalité classique certes mais bien utile dans des situations comme celle-ci. Au fur et à mesure qu’il se déplace à pas feutrés, nous admirons le tout nouveau moteur graphique qu’aborde ce Hitman : Absolution, tout simplement renversant. Les éclairages sont clairement l’un des gros points forts du titre, et rarement il nous a été donné de voir un tel degré de qualité. Que ce soit les éclairs qui illuminent cette vieille et poussiéreuse bibliothèque, ou bien les effets de lumières provoqués par les lampes torches des forces de l’ordre, c’est tout simplement fabuleux. Et on est loin d’avoir tout vu. Les modèles 3D ne sont pas en reste également, et le degré de détails affiché est plus que convaincant. Non vraiment, vous pouvez croire les images sur paroles, il n’y a pas de trucage une fois en mouvement ! Et histoire d’enfoncer le clou, ce que nous voyons à l’écran n’est que de la pré-alpha. De quoi augurer du meilleur.

Mais revenons à nos moutons. Alors que 47 se la joue Sam Fisher, une nouvelle fonctionnalité fait son apparition : l’instinct. Un peu à la manière d’un Batman : Arkham Asylum, il vous sera possible de voir les ennemis à travers les murs et d’anticiper leurs déplacements, afin de prévoir votre attaque au mieux. Alors oui, certains pourraient pester contre ce fait qui peut rendre le titre plus facile, mais la feature est vraiment bien intégrée en plus de quelques effets léchés graphiquement, sans compter que ceci rajoute un sentiment de puissance fort apprécié. Vous êtes un assassin expérimenté, et en face, il ne s’agit de rien d’autre que de vos proies. D’ailleurs, 47 a certes les mains vides mais il va vite les remplir d’un câble d’alimentation trouvé entre deux babioles. Et forcément entre ses mains, cela devient tout de suite mortel : un pauvre policier esseulé en fera les frais, alors que l’on remarque qu’il faut marteler un bouton pour mener l’action jusqu’au bout. De même, un peu plus loin, c’est un autre malheureux qui verra son crane fracassé par une petite sculpture trouvée dans le décor. A première vue, il semblerait donc que l’on puisse interagir avec l’environnement encore plus que d’habitude, ce qui est loin d’être une mauvaise chose. Quelques étranglements et poussages dans le vide plus tard, 47 se retrouve planqué juste derrière un groupe de forces de l’ordre qui, bien sûr, bouche la sortie. La solution ? La bonne vieille prise d’otage pardi. Derrière un ennemi, il faut désormais maintenir une touche enfoncée pour prendre ce dernier par surprise. Un système qui nous parait toutefois trop rigide et pas assez réactif (qu’est ce que ça doit être lors des scènes d’actions). Mais le titre ayant encore beaucoup de temps devant lui, gageons que les choses évolueront dans le bon sens.

Regarde maman, sans les flingues !

Apeuré d’être dans les bras de 47, le malchanceux ne cesse de supplier ses collègues trop occupés à tenter de désamorcer la situation. Cinq à six policiers tiennent en joug l’assassin, qui à l’aide de son bouclier humain se dirige doucement mais sûrement vers la sortie. Et quelques mètres plus tard, lors des quelques secondes où il n’est plus visible, 47 brise la nuque de son otage et ouvre le feu avant de s’enfuir en montant des escaliers. Le bois est vieux et rustique, et la couverture qu’a trouvé l’homme au code barre ne fera pas long feu. Les balles fusent et traversent le bois, ce dernier volant en éclats à chaque impact. Impressionnante de détails, cette fusillade annonce la couleur quant à l’immersion que le nouveau moteur des petits gars de chez IO propose, avec une myriade d’éléments affichée à l’écran. Brute, sèche et nerveuse, elle sera vite abrégée lorsque 47 tirera sur un lustre pour le faire tomber en contrebas. Jouant les funambules sur une planche de bois pour accéder au toit, on remarque l’énorme fumée causée par les dégâts plus bas qui remonte jusqu’au joueur dans le plus bel effet. Mais une fois sur les toits, c’est une tout autre histoire. Un hélicoptère quadrille la zone, et son projecteur ne manque pas de repérer l’intérieur dans lequel 47 est planqué. L’oiseau de fer ouvre le feu, et il faut alors fuir le plus vite possible sous peine de se retrouver sur le carreau. Chose que notre assassin sait faire à merveille, en pleine apocalypse où les balles volent, les vitres se brisent et les meubles se cassent. Chaque action est prétexte à nous en mettre plein les yeux, et ça marche à merveille. Un peu plus loin, 47 se chargera d’un agent un peu trop curieux sur les toits. L’occasion de voir que l’art du déguisement est toujours de la partie, et de ressortir confiant de sa planque face au projecteur de l’hélicoptère. 47 avance comme si de rien n’était sous une pluie battante et une mitrailleuse prête à le dégommer au moindre mouvement suspect.

L’évacuation se fait par un immeuble voisin, où l’on pénétre dans un appartement rempli de marijuana (les habitants pensent même que la police est là pour eux !). Petite séquence d’infiltration de couvertures en couvertures avant de se retrouver dans une pièce en tête à tête avec un amateur de substances illicites, déjà bien défoncé. Soudain deux policiers entrent dans l’appartement et tombent nez à nez avec 47, qui se saisit immédiatement du bong et le fracasse sur le premier d’entre eux, avant d’envoyer au tapis le second à l’aide de ses poings. Rapide et efficace, c’est un nouvel assassin qui se dresse devant nous. La police a envahie tout l’immeuble et frappe à toutes les portes, alors que leur homme se balade à leur nez et à leur barbe, sans le moindre soupçon. D’ailleurs, 47 peut se la jouer plus discret en rabaissant son képi, ou bien encore en utilisant une fois de plus le décor, comme faisant mine de prendre un donut afin de laisser passer tranquillement l’équipe du SWAT dans le vent. Une petite frayeur tout de même, avec un « collègue » qui croyait nous reconnaitre mais qui au final a confondu 47 avec un ancien comparse. Reste à voir si ce genre de situation est totalement scriptée dans son déroulement, ou si le joueur pourra prendre les devants en sortant les armes par exemple, à tord ou à raison. Cette première démo s’achève donc sur notre Hitman ressortant ni vu ni connu, et qui se perd au milieu de la foule alors que la caméra s’éloigne. Clap de fin.

http://www.dailymotion.com/video/xj6nrr

Très concluant, ce premier aperçu d’Hitman : Absolution nous a laissé une excellente impression. Les bases de la série restent les mêmes, mais le tout semble disposer de soins tout particulier ainsi que d’un nouveau moteur graphique visiblement très performant. L'agent 47 est de retour, et ça risque de faire mal. Rendez-vous est pris en 2012 !

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