1st Look

02.08.2011 à 16h32 par |Source : Rédaction

1st look > Rage

Id Software, c’est un studio de développement parmi les plus célèbres existants. Mais c’est avant tout un jeu culte : Doom. Avec Rage, l’équipe de John Carmak prend le pari de lancer une nouvelle franchise. Un nouvel univers mais aussi de nombreux aspects du gameplay qui nous éloignent des gunfights de Quake. Le tout servi sur un plateau par la dernière version du moteur maison. Premières impressions enragées de ce mode solo !
Il y a de la rage dans l’air

Par un après-midi pluvieux de juillet, Bethesda qui assure la distribution de Rage, nous a convié à une séance d’essai du prochain FPS d’Id Software. Accompagné du Directeur de Création du jeu, Tim Willits, nous avons donc pu faire nos premiers pas dans l’univers dévasté de Rage. Si le studio est plus réputé pour ses prouesses techniques que pour la profondeur des scénarios proposés, Rage pose son ambiance post-apocalyptique avec efficacité dès les premières minutes de jeu, sous l’œil groggy d’un héros resté plus d’un siècle en sommeil cryogénique. Des premiers pas extrêmement classiques dans leur approche mais qui ont le mérite de laisser le regard se poser sur les vastes étendues d’un monde desséché qui rappelle un peu celui de Borderlands par la foultitude de détails qui foisonnent à l’écran. L’occasion également de constater que l’Id Tech 5 envoie du lourd, même sur notre bonne vieille Xbox 360. Malgré un aliasing très prononcé et quelques problèmes d’affichage de textures qui se font vite oublier dans le feu de l’action, Rage affiche crânement une distance d’affichage impressionnante qui ne recourt à aucun subterfuge du genre brouillard de fond de court et, cerise sur le gâteau, défile en 60 images par seconde. Durant nos deux grosses heures de parcours, la fluidité du jeu n’a pas souffert une seule fois, un régal durant les gunfights et les phases de conduites.



Embarqué dès votre réveil par un bienveillant conducteur qui passait par là, vous allez ensuite pouvoir parcourir les vastes étendues du monde de Rage, que ce soit juché sur un quad ou bien au volant d’un buggy, que vous allez pouvoir progressivement améliorer et même armer pour faire face aux bandits de grands chemins que vous croiserez entre chaque mission. En effet, le jeu ne se veut en aucun cas un clone de Fallout malgré une ambiance post-apocalyptique assez proche. Le level-design est finalement assez linéaire et Rage n’est pas exactement un jeu en monde ouvert puisqu’on se contente de naviguer entre les différents villages d’amis pour y faire ses courses, négocier une place de parking et se faire ordonner de réaliser des missions spécifiques (grassement récompensées au début du jeu). Les interactions avec les PNJ pittoresques se résument donc à des phases de commerces et de dialogues qui permettent de dérouler un scénario encore assez flou au bout de deux heures de jeu. Heureusement, la galerie de personnages rencontrés (et leur modélisation impeccable) immerge le joueur dans une ambiance teintée de western et la succession des premières missions est suffisamment bien orchestrée pour motiver le joueur à avancer sans trop se poser de questions.

Quand Carnage et Garage rime avec Rage

Si l’on ne comprend pas trop pourquoi on avance dans le scénario, en revanche les choses se précisent très nettement lorsque les premiers combats s’engagent. Vous voici donc embarqué sur votre quad, vers une zone tenue par des bandits. Sans poser plus de question que nécessaire, vous prenez la route pour un repaire qui, à l’instar des suivants, se présente presque comme un donjon clos à nettoyer, un niveau indépendant du monde ouvert dans lequel vous naviguez. Ce parti pris permet de poser les gunfights d’une manière beaucoup plus dynamique que dans Borderlands dont nous avions déjà parlé. Ici, les échanges de coups de feu nerveux, se font dans des espaces assez confinés, les ennemis bougent avec une rapidité et une fluidité rarement vues dans un FPS et leur IA semble assez coriace. Course en zig zag, repli à couvert, les bandits du coin ont bien retenu leur leçon du manuel de survie en FPS hostile ! Résultat, manette en main, on s’éclate à tirer dans le tas, d’autant plus que l’arsenal de départ très classique (fusil à pompe, pistolet et fusil d’assaut) est lui aussi très efficace. Les tirs claquent et les impacts sur les corps sont criants de réalisme. Si par malheur vous deviez être mis à terre, un mini jeu est alors accessible. Vous allez utiliser un défibrillateur pour vous réanimer, qui électrocutera en prime les ennemis trop proches. Petits détails qui ont leur importance sur ce gameplay ciselé, la vue Iron Sight si populaire depuis quelques années est ici assez optionnelle, le tir à la hanche se révélant très précis. De même, aucune aide à la visée n’est disponible. Un choix qui permet de rendre encore plus pêchus les combats, véritable moments de bravoure de Rage.



Fort d’un tel atout, le gameplay de Rage ne se résume pas qu’aux combats, aussi bons soient-ils. Alors que le titre n’a pas la prétention d’être un RPG (et même si on sera amené à choisir une classe parmi trois), il n’en délaisse pas pour autant les phases plus pacifiques. Outre les échanges classiques, les villages amis proposent de s’occuper avec des mini-jeux de hasard plus ou moins réussis. Durant les missions, on peut ramasser de très nombreux objets, même si les armes des victimes sont laissées sur place. Ces petits trésors sont de deux sortes : vendables ou ingrédients, ce qui permet au joueur de gérer au mieux son inventaire entre les objets qui lui permettront de gagner des sous et ceux nécessaires dans la composition d’un item. Par exemple, vous pourrez assembler un mécanisme pour forcer les serrures avec trois ingrédients identifiés ou bien faire des pansements avec du tissu et du liquide antiseptique. Enfin, n’oublions pas les courses de voitures, jeu dans le jeu, qui seront accessibles assez rapidement dans l’aventure pour permettre au joueur de se faire de l’argent. Trois types de courses sont au programme pour un championnat assez complet et un gameplay très efficace.

Si les esprits chagrins ne retiendront qu’une légère déception technique (sans doute trop habitués qu’ils sont à jouer sur PC), les amateurs de FPS tiennent là un titre extrêmement prometteur. Les phases de conduites sont souples et ne se résument pas à de longs parcours ennuyeux, les combats sont parmi les meilleurs vus depuis longtemps (même si on regrettera le peu d’interactions physiques avec les décors) et l’ambiance est au rendez-vous ! Bien sûr, il ne faut pas chercher avec Rage un concurrent à Fallout, mais les joueurs en quête d’action seront comblés par ce cocktail maîtrisé. Id Software annonce une durée de vie respectable d’au moins 15 heures pour venir à bout du jeu, bref tous les indicateurs sont au vert en attendant un verdict final pour la sortie du titre en octobre !

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