1st Look

21.08.2011 à 10h08 par |Source : Rédaction

1st Look GamesCom 2011 > Assassin’s Creed Revelations

La série des Assassin’s Creed est l’une des plus emblématiques de la génération de consoles actuelles malgré un gameplay ambitieux mais pourtant pointé du doigt pour son côté assisté. Mais, loin de réclamer des réflexes hors normes, l'objectif de la série a toujours été de porter le joueur pour apprécier une narration riche en rebondissements, le tout servi par une qualité graphique impressionnante. Ce nouvel épisode des aventures d’Ezio nous entraîne de longues années après ses péripéties italiennes, loin de ses terres natales et de sa prime jeunesse. L'occasion de voir si, avec les années, le maître assassin s'est amélioré et si ses ennemis ont fait de même.

Assassin’s Creed de détresse


Nous parlons d’une trilogie, car Ubisoft, loin d’oublier Altaïr comme nous allons le voir, devrait clore ici l’épopée de l’assassin italien. Le premier niveau qui nous a été dévoilé débutait par une scène de course poursuite impressionnante entre deux chariots lancés en pleine nuit à flanc de montagne et à pleine vitesse. Ezio s’apprête à éliminer sa cible d’un soir, Leandros, un templier forcément ennemi de longue date des assassins. Après une chute qui aurait achevé le commun des mortels, Ezio se débarrasse de trois gardes trop confiants, persuadés d’avoir à achever un mourant. Et ce n’est pas l’allure du héros qui aurait pu les tromper, le voilà qui avance, clopinant, incapable de courir et surtout d’escalader le moindre mur. Un comble pour cet acrobate confirmé. Bien décidé à ne pas abandonner sa proie qui s’est réfugiée dans la forteresse en ruine de Masyaf, ancien repère des Assassins lors du premier Assassin’s Creed, Ezio avance dans la nuit dans une ambiance plus gothique que celle des épisodes précédents. La palette de couleurs mais aussi le traitement des extérieurs avec ses arbres morts tranchent radicalement avec l’ambiance du Quattrocento d’Assassin’s Creed 2 et de Brotherhood. Le héros lui-même a changé et son visage est désormais creusé par les années, sa barbe grisonnante. L’animation d’Ezio a elle aussi été modifiée puisque plus tard, ayant subitement retrouvé son agilité, on a pu constater que sa démarche et même sa manière de grimper aux murs ne sont plus celles d’une jeune premier mais plutôt d’un homme vieillissant. Le genre de détails qui illustre tout le soin apporté à la série.



On découvre donc un Ezio plus âgé mais avant tout un homme devenu Maître Assassin. Plus économe dans ses mouvements, plus sobre dans ses exécutions. Le résultat de toute une vie, qui justifie en parallèle l’amélioration de son Sens d’Aigle qui lui permet d’apercevoir les traces de pas de sa cible, qui pour sa part s’affiche toujours dans un halo doré de circonstances. De nombreuses années ont passé depuis les événements de Brotherhood et les armes à feu ainsi que l’utilisation de la poudre semblent plus banales. Ezio lui-même a incorporé à son arsenal cette technologie. Durant la mission, Ezio s’en remettait fréquemment à son arsenal, pour détourner l’attention des gardes ou encore les neutraliser, incapable rappelons-le de se battre contre un ennemi en surnombre ou encore de progresser discrètement sur les hauteurs. Entre les grenades explosives et les mines, l’assassin a su évoluer pour être toujours aussi efficace face à des gardiens pour leur part toujours assez peu inspirés. Ainsi, après avoir poignardé l’un d’entre eux, Ezio piégeait deux de ses collègues grâce à une mine. L’explosion pourtant mortelle et bruyante ne semblant pas déranger les habitants et soldats de la forteresse endormie.


Assassin’s Creed de guerre

Cette présentation nous a également permis de découvrir les talents d’artificier d’Ezio puisqu’il peut désormais assembler ses propres munitions explosives à des points spécifiques. La plupart de ces ingrédients se trouvent lorsque l’on fouille les cadavres des soldats ou bien dans les coffres, ce qui poussera sans aucun doute un peu plus à l’exploration des cartes pour composer le meilleur arsenal possible. Les grenades sont en effet réparties en trois catégories, mortelle, tactique et diversion. Dans tous les cas, Ezio peut choisir différents types de contenant, puis une poudre parmi plusieurs et enfin un dernier ingrédient comme par exemple des points d’acier, idéal lorsqu’ils se répandent au sol pour ralentir les poursuivants lors d’une alerte malencontreuse. Un enrichissement considérable de son arsenal qui impose donc une deuxième roue des armes pour la sélection. Après avoir usé et même abusé des grenades sur d’infortunés gardes, Ezio parvenait enfin à rejoindre Leandros et, une fois l’homme occis, à lui reprendre un artefact que possédait naguère un certain Altaïr, lointain ancêtre du héros.



Une fois en contact avec l’Artefact, le jeu basculait sur le deuxième niveau présenté et nous permettait de revivre un épisode de la jeunesse d’Altaïr. Cet artefact semble donc fonctionner comme un Animus avant l’heure. Un épisode qui nous ramenait quelques siècles en arrière, mais sur le même lieu, à savoir la forteresse des Assassins à Masyaf. Evidemment, Ezio partage avec son ancêtre un souvenir très important et c’est même un moment critique puisqu’Al Mualim son mentor s’apprête à être exécuté par les templiers dont le leader est un assassin qui a trahi sa cause. Quelques acrobaties plus tard, Altaïr plante sa dague dans la gorge du félon. Toujours aussi professionnel, l’Assassin partage avec calme les dernières paroles de sa victime. Une mansuétude qui ne manquera pas d’interpeller son Mentor. Une façon de voir un des premiers indices de sa future corruption d’esprit.

http://www.dailymotion.com/video/xkl34l

Si certains s’arrêteront sur des détails comme une IA un peu paresseuse, les fans de la série peuvent déjà attendre cet ultime épisode de pied ferme. Comme son nom l’indique, le jeu ne devrait pas être avare en révélations et cela tombe plutôt bien car depuis la fin de Brotherhood les joueurs ont dans la tête quelques questions restées en suspens. Toujours aussi soigné graphiquement, le titre sera, on l’espère, plus riche de son expérience passée. Un ultime épisode qui aura la lourde tâche de clore en beauté une saga qui a su évoluer et se bonifier avec le temps, tout comme son héros, jeune italien insouciant et désormais sombre héros de la nuit vieillissant.

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