1st Look GamesCom 2011 > The Witcher 2
The Witch est enfin à l’heure
Si l’été cause à certains joueurs des moments d’absence importants au point de devoir leur rappeler ce qu’est The Witcher, voici un petit récapitulatif. Basé sur l’œuvre littéraire du polonais Andrzej Sapkowski, le titre de CD Projekt fut un jeu de rôle étonnamment efficace lors de sa sortie sur PC en 2007. En dépit de nombreux soucis d’optimisation essentiellement, The Witcher s’est suffisamment bien implanté pour ouvrir la voie à une suite apparue en mai dernier. Ce soft et la Xbox 360 vivent depuis quelques années une histoire de "je t’aime, moi non plus" : longtemps espéré, le premier opus fut finalement annulé et sa suite que nous évoquons ici laissa longtemps craindre le même résultat. Mais cela est bel et bien terminé, comme nous le prouve CD Projekt en nous gratifiant d’une présentation presque entièrement dédiée à la version Xbox 360 du titre. Cela étant, l’attente pourra être encore longue comme en témoigne le vague "coming soon" accompagnant la mention Xbox 360 ; l’impatience d’en savoir plus n’en est d’ailleurs que plus grande lorsque l’on sait que le PC accueillera une version 2.0 dès le mois prochain.
Ces nouveautés, présentées en amont, nous intéressent car elles concerneront la version Xbox 360 dès sa sortie. Pour rassurer ceux qui, peut-être, craignent de devoir payer pour en profiter, la version 2.0 sera directement intégrée à la galette. Nous retrouverons donc le nouveau pallier de difficulté appelé "Dark" qui comblera les attentes des joueurs qui pourraient trouver, comme certains de leurs homologues PC, l’aventure trop facile. Egalement, The Witcher 2 succombe aux sirènes populaires avec l’intégration du mode Arena. Il s’agit tout simplement du mode Horde, déjà vu dans Gears of War, mais adapté à la sauce aventurière, en solo. Il faudra donc survivre à des vagues d’ennemis dans une zone restreinte ; au fil de la progression, les points accumulés permettent de passer à la forge pour s’équiper d’un nouvel armement parmi une sélection très importante. La performance réalisée pourra être publiée sur les classements en ligne. Un mode supplémentaire est toujours appréciable mais l’on imagine que seul, la course a la survie ne sera que très optionnelle. Et puis c’est l’aventure qui prime et celle de The Witcher 2 s’annonce merveilleuse à suivre… et aussi à regarder.
C’est forcément de la sorcellerie !
Comme à l’occasion de tout portage d’un jeu PC vers une console, deux interrogations reviennent : le jeu sera-t-il bien jouable ? Est-ce qu’il assurera graphiquement ? Si l’honneur de tenir la manette fut l’exclusivité des membres du studios, cette présentation Xbox 360 a tout de même laissé transparaitre une impression positive, The Witcher 2 étant déjà un titre pensé pour être joué au pad . Les compétences sont nombreuses et pour s’adapter, The Witcher 2 fait appel à une roue de sélection, à l’instar de ce que propose Dragon Age : Origins. Mais là où le titre de Bioware stoppe complètement l’action pour afficher les choix disponibles, l’activation de la roue dans The Witcher 2 ne fait que ralentir le monde alentour. Tout en affichant un intérêt pour l’approche tactique, les combats conservent ainsi un certain dynamisme. De son côté, l’ambiance s’impose en affichant une écriture de qualité servie par des doublages très convaincants. Le choix des dialogues, très nombreux, se fait via une liste classique ; parfois il faudra se décider rapidement à la manière d’un Alpha Protocol. Tout cela s’annonce très bon, se couplant à un système d’évolution très complet sous forme d’arbre de compétences. L’aventure sera totale. Reste à connaitre un point important qu’est l’interface du menu mais en l’état, ce qui a été présenté ici semble prompt à s’adapter aux besoins des joueurs console.
C’est en répondant à la deuxième question énoncée précédemment que l’on se rend compte que le soft de CD Projekt a les atouts en main et une carte majeure pour s’imposer dans la grande famille des jeux d’aventure. Oui, The Witcher 2 est beau. Le passage présenté conduit Géralt et un Nain sur un sentier en forêt et le moteur utilisé, le REDengine, fait des merveilles. Les décors sont chargés en végétation, les couleurs ont quelque chose de chaleureux, les effets de lumière sont réussis. Mais surtout, on reste surpris de l’absence de clipping, d’effet de brume sur les arrières plans ; on ne note même pas de retard dans le chargement de ces textures qui confèrent à cet environnement un souffle de vie saisissant. Plusieurs lieux associés à cette forêt seront présentés et à aucun moment ce sentiment positif ne faiblira. Tout en gardant à l’esprit que c’est sur la découverte de l’ensemble des environnements que pourra être émis un jugement définitif, on ne peut s’empêcher de louer les efforts fais sur la partie graphique de ce portage. Et on a envie de se dire que les choses sont bien engagées pour faire de The Witcher 2 un roi aux qualités assassines.