1st Look

23.08.2011 à 11h32 par |Source : Rédaction

1st Look Gamescom 2011 > Tintin : Le Secret de la Licorne

Malgré une licence prestigieuse, Les Aventures de Tintin : le Secret de la Licorne avance en terrain glissant. On le sait, les adaptations de film sont souvent décevantes et le paysage ne s’éclaircit pas lorsqu’il s’agit de jeux destinés à la famille et au grand public comme c’est le cas pour le titre d'Ubisoft. En cinq niveaux, et à sa manière, Tintin aura pourtant réussi à retenir toute notre attention, en voici les raisons principales.

Il n’y en a qu’un et c’est Tintin

La présentation se découpait en deux temps et autour de cinq niveaux. Les deux premiers nous proposaient de découvrir en détails le mode solo de la campagne. En excursion, dans les caves obscures de Moulinsart, le plus célèbre des reporters avance avec facilité. Sauts de plateforme en plateforme ou combat, les mécanismes sont très classiques mais une petite subtilité du level-design autorise le joueur à passer d’un avant plan à un arrière plan lorsqu’il escalade une échelle. Lorsque des ennemis vous poursuivent cela permet de les affronter un par un. Bien sûr, notre héros n’est pas du genre trop violent et un simple coup de poing suffira à envoyer valser la plupart des ennemis (des serviteurs du château de Moulinsart en l’occurrence). Certains, comme l’inénarrable Nestor, sont plus résistants et Tintin pourra alors choisir le repli stratégique dans l’une des zones neutres qui font également office de checkpoint. Tintin, c’est avant tout l’ingéniosité en action, les gros bras, ils les ridiculisent à sa manière.


Une manière douce qui privilégie la surprise et l’infiltration. Ainsi, le reporter peut se dissimuler dans un tonneau pour assommer au passage le garde peu vigilant. Mieux, il peut même attirer dans une zone des ennemis et ensuite les surprendre dans le dos. Le héros assène de vigoureux directs et l’ennemi se retrouve alors les quatre fers en l’air, la tête dans le sol. Des animations qui restent un poil trop raides malgré le parti pris cartoon rétro. Heureusement, l’humour sauve le tout. Lors de sa progression, Tintin utilise également un ballon de plage pour assommer les gardes. C’est bien connu les propriétés bondissantes supérieures d’un ballon de plage en font l’arme de prédilection des héros à la houppette. Il était ainsi possible de neutraliser des ennemis en jouant avec les rebonds mais aussi de provoquer des actions en chaîne grâce à certains éléments du décor. Le deuxième niveau nous proposait de prendre les commandes d’un hydravion. L’occasion de zigzaguer dans une grotte encombrée de stalactites et autres rochers instables puis d’affronter d’autres coucous venus vous dézinguer. Le rendu cartoon de l’ensemble fonctionne à merveille et l’action est rythmée par une musique entraînante dans l’esprit des thèmes musicaux d’Indiana Jones (vous savez ce clone américain de Tintin). De son côté, le Capitaine Haddock manifeste sa présence dans l’avion et ponctue régulièrement les actions par l’un de ses légendaires jurons. Fan de la bande dessinée, vous devriez déjà être conquis. Si l’on ajoute que d’autres phases en side-car mais aussi des combats à l’épée seront au menu, on ne pourra pas reprocher au titre de varier les plaisirs.


Licorne de brume

Si les deux premiers niveaux dévoilaient quelques exemples de gameplay de la campagne solo, les trois suivants furent l’occasion de découvrir le mode coopération que l’on débloque une fois la campagne terminée. Ubisoft annonce déjà 17 niveaux de ce type et une durée de vie d’environ 20 heures pour l’ensemble coopération + campagne. S’il faut sans doute tempérer l’enthousiasme de l’éditeur, même avec moitié moins de temps de jeu, le soft s’en tirerait déjà avec les honneurs pour un titre très accessible sans être trop simpliste, clairement destiné aux fans mais aussi aux soirées familiales. Le mode coopération vous plonge d’ailleurs dans un univers surréaliste et onirique. Dans ce mode, vous pourrez incarner Tintin, mais aussi le Capitaine Haddock, les détectives Dupont et Dupond (les seuls jumeaux au monde qui ne portent pas le même nom !) ou encore Milou et plus improbable la Castafiore. Chaque niveau est un parcours que vous devez résoudre avec les personnages imposés. Le level-design évoque inévitablement Prince of Persia avec son mélange de plateforme, d’énigmes et de combats.


Pour résoudre les situations, les héros disposent de compétences spéciales. Ainsi, Haddock peut soulever des barils pour les lancer sur les ennemis (ce qui détruit les armures autrement invincibles), les Dupont et Dupond manient la canne pour dévier les projectiles et allonger la longueur de leur saut, tandis que Tintin peut utiliser un fusil grappin et que Milou peut renifler l’emplacement des bonus ou encore creuser des passages dans le décor. Lors d’un niveau avec les Dupont et Dupond, il fallait activer un canon en se positionnant sur une dalle et renvoyer le projectile vers le deuxième Dupont qui l’envoyait à son tour vers un mur à détruire. Une phase emblématique du jeu qui ne posera pas de problèmes aux gamers mais propose des séquences de jeu soignées et parfaitement calibrées pour le jeu entre amis sans réelle prise de tête. Chaque niveau est en outre enrichi par la recherche de bonus et de costumes à débloquer. Du pain béni pour les fans qui ne manqueront pas d’amasser les costumes mythiques de leurs héros favoris. Notons enfin, la qualité de l’ambiance de ce mode avec une musique aux airs de guitare de Django Reinhardt et des décors vaporeux rappelant par touches les toiles du peintre surréaliste Magritte, autre belge célèbre. Dernier bonus, des modes exclusifs à Kinect sont aussi prévus, même si malheureusement nous n’avons pas pu les voir. On nous promet du combat à l’épée, du pilotage d’avions et d’autres mini-jeux là encore calibrés pour les soirées entre amis.


Avec une réalisation portée par l’univers indémodable de Tintin, le titre assure plus que le service minimum. Le mode solo est certes placé sous le signe de l’accessibilité mais regorge d’idées sympathiques. Le mode coopération devrait enrichir la durée de vie du jeu et permettre de profiter de la licence en toute complicité. Enfin, le jeu était présenté en 3D. Une option parfaitement maîtrisée même si elle se révélait plus adéquate aux phases en avion qu’aux phases de plateforme, et ce malgré un effet de découpage accentué entre l’arrière plan et le devant de la scène. Un titre qui s’annonce donc comme une très bonne adaptation de la licence pour tous publics.

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