1st Look GamesCom 2011 > Lollipop Chainsaw
Suda carbure au Casa
Avec Travis Touchdown et Garcia Hotspur, on pensait que Grasshopper Manufactures Inc. avait fait le tour des héros très spéciaux. Pour qui a pu s’essayer à No More Heroes ou Shadows of the Damned, on sait qu’une grosse partie de l’ambiance des titres crées par Suda51 repose sur ses personnages. Mais quand même, le mélange cheerleader, zombies, sang et petits cœurs roses est très surprenant. Lollipop Chainsaw est un beat’em all prenant place dans le lycée de San Romero où élèves et enseignants se trouvent tour à tour changés en zombies. Juliet, qui fête en ce jour ses dix-huit ans ne compte pas laisser les choses se passer sans rien dire. Descendante d’une longue lignée de chasseurs de zombies (pratique), elle se prépare à faire le ménage, armée d’un tronçonneuse et accompagnée de Nick, personnage aussi étonnant que bavard. Pour une obscure raison que personne n’a voulu nous dévoiler, le pauvre homme n’a plus que sa tête, accrochée à la ceinture de Juliet. Vous l’aurez compris, nous avons à faire à un titre très spécial.
La démonstration à laquelle nous avons eu l’occasion d’assister démarre dans une salle de classe rapidement infestée de zombies. Ce fut le moment de s’attacher à l’aspect technique de Lollipop Chainsaw. Graphiquement c’est convenable, même si d’autres beat’em all, Ninja Gaiden 3 en tête, font bien mieux. Le rendu des décors rappelle, au delà du rapprochement avec les zombies, le sanglant Dead Rising. On reste finalement dans les canons que semble s’imposer l’équipe de Grasshopper, avec des titres techniquement moyens qui compensent cette faiblesse par une identité forte (même sur Wii, No More Heroes n’est pas une réussite graphique). C’est le cas ici, avec des ennemis qui déversent des litres de sang au contact de la tronçonneuse pour disparaitre ensuite dans une nuée d’étoiles et de cœurs ! Le contraste entre la violence de l’exécution et le côté très léger qui l’enrobe est permanent et rend les situations parfois comiques… Un peu plus quand on rajoute à cela des objets de récupération de vie sous forme de sucettes.
Ca c’est le pompon
Une sucette à la Bayonetta, une tenue légère à la Onechanbara… Juliet n’a pas grand chose de la chasseuse de zombies. Blonde de la racine à la pointe de ses cheveux, elle est l’archétype de la fille populaire du lycée. Elle est surtout une pom-pom girl particulièrement agile et n’hésite pas à se servir de ses talents pour combattre ses ennemis. Le gameplay de Lollipop Chainsaw se découpe de manière assez classique avec attaques légères et attaques lourdes à combiner pour créer des combos, lesquels chargeront peu à peu une barre d’attaque spéciale. Le côté original se dévoile dans la façon de frapper de Juliet : les poings sont accompagnés des pompons, les coups de pied sautés sont exécutés avec le corps en équerre, il est possible de jouer à saute-mouton pour passer derrière un ennemi. Les animations sont bonnes et si dans les faits Lollipop Chainsaw se joue de la même manière que n’importe quel autre beat’em all, cette succession de mouvements de pom-pom girls amène là encore une touche à la fois originale et drôle. Et puis dans le panel de coups, il y a bien entendu la tronçonneuse, pour des exécutions sanglantes souvent sous forme de quick time events. Voir Juliet sauter par dessus la tête d’un zombie et lui agrandir le sourire entre les jambes d’un bon coup de tronçonneuse est vraiment surprenant.
A des moments de l’aventure, il faudra essayer de sauver des élèves survivants pour gagner des points supplémentaires et ainsi augmenter ses aptitudes ; en cas d’échec, l’ex-survivant deviendra un zombie bien plus difficile à tuer que les autres. A la fin du niveau, le traditionnel boss est de la partie. Pour le coup, il s’agissait d’un élève au look punk qui semblait vraiment en vouloir à Juliet (la lutte des styles), en témoignaient ses insultes qui traversaient l’écran pour toucher l’héroïne. Le combat se déroule en trois parties avec pour chacune d’elles une façon bien précise d’atteindre le boss (à un moment il s’agissait de découper des enceintes sur le lequel se trouvait le boss pour le faire chuter). Le tout s’est révélé plutôt bien rythmé et ponctué de dialogues amusants tant ils font appel aux clichés concernant les blondes et leur amour des bébés animaux ou les punks et leur manque de goût. A l’issue de cette présentation, on est amusé par ce que l’on a vu de Lollipop Chainsaw mais toujours est-il qu’il va lui falloir confirmer ces bonnes impressions sur une aventure entière. Et ça, c’est toujours plus difficile qu’il n’y parait, même quand on est agile comme Juliet.