Trials Evolution
Cette moto qui m’a (re)rendu fou
Suite oblige, Trials Evolution reprend grosso modo les rouages de son prédécesseur. Rappelons toutefois les grandes lignes (pour plus de précisions, vous pouvez lire le test de Trials HD). Trials Evolution met donc le joueur au guidon d’une moto de trial. Le joueur aura la simple tâche (en apparence) d’aller d’un point A à un point B en passant tous les obstacles que les vicieux développeurs ont pu mettre sur le chemin. La progression du jeu se fait sur un seul plan, en 2D afin de mieux appréhender l’action. Simple et efficace, la jouabilité du titre de Redlynx est un petit bijou d’orfèvrerie. En effet, malgré des commandes intuitives, la maîtrise du véhicule est un combat de chaque instant. Tout est une question de dosage, d’équilibre et de timing. La moindre erreur est souvent fatale et constitue l’une des clefs de la réussite de ce jeu. En effet l’aspect « Die & Retry » du titre est justement ce qui permet aux joueurs de progresser sans qu’ils ne s’en rendent compte. Mieux conçu que dans le premier opus, le tutoriel est à ce titre particulièrement utile, et permet de mieux appréhender les subtilités du gameplay.
Pourtant, malgré la minutie du moteur physique de son ainé, Trials Evolution se permet de corriger certaines choses. Ainsi, le pilote de la moto est bien plus fragile qu’auparavant, et la moindre touchette est synonyme de crash. Impossible désormais de se tortiller comme un ver en espérant pouvoir se redresser miraculeusement. Pour contrebalancer cette difficulté nouvelle, il semble que les motos accrochent légèrement mieux aux pentes, ce qui rend le gameplay plus équilibré et réaliste. Ce nouveau titre ne se borne pas à modifier la physique et propose aussi une toute nouvelle ambiance. Fini les vieux garages. Dites bonjours à de magnifiques paysages divers et variés. La première réaction qui vient à l’esprit est un sentiment flagrant de liberté et de découverte. Chaque niveau est différent du précédent, tout en proposant un level-design démoniaque et ingénieux. Pour accentuer cette diversité, la bande son est à ce titre incroyablement riche et montre que qualité et quantité peuvent cohabiter. Redlynx en a aussi profité pour modifier la structure de progression du jeu. Ainsi pour débloquer certaines pistes, il faudra obtenir un nombre minimum de médailles, obligeant le joueur à maîtriser un minimum les différents circuits avant de passer aux suivants. Ceci dit, seuls les derniers seront réellement pénibles à débloquer avec 135 médailles requises.
La maison des fous
Tout comme le premier opus, Trials Evolution propose, outre les simples circuits, des petits à côtés comme des tournois (plusieurs pistes à la suite) et des défis spéciaux. Point de redite dans ce domaine là, le jeu proposant par exemple un clone de Marble Madness, des acrobaties à ski ou encore de battre des ailes pour aller le plus loin possible. Dommage qu’on fasse rapidement le tour de ces épreuves qui auraient mérité plusieurs pistes différentes. Heureusement, il sera toujours possible d’en obtenir d’autres via l’éditeur de circuit, qui à été complètement repensé pour l’occasion. Bien plus complexe que le précédent, il demandera un gros effort pour réaliser des créations un tant soit peu élaborées. Néanmoins, vu que cette fois on peut partager des circuits avec tout le monde, on peut tabler sur une communauté forte qui n’hésitera pas à mettre la main à la pâte. L’aspect social s’est développé d’ailleurs un peu partout. Cette fois, vous verrez en direct des courses les positions de tous vos amis, et non plus un seul.
Evidemment la plus grosse révolution sociale du jeu réside dans son mode multijoueur (local ou en ligne). Jusqu’à quatre pilotes vont pouvoir s’affronter sur les pistes de bases, ou sur les circuits de la communauté (en parties privées seulement). Il existe deux types de parties. Dans le premier mode, vous vous confrontez aux fantômes de vos adversaires et seul l’ordre final d’arrivée importe. Dans le deuxième, les quatre joueurs seront alignés sur la même piste, et chaque utilisation du bouton ‘B’ pénalise le résultat de la course d’un point. Il s’agira donc de faire preuve de prudence et de ne pas foncer tête baissée. On remarquera de plus que le mode en ligne propose un certain nombre de courses dédiées non disponibles dans la campagne. Ce deuxième mode malheureusement est aussi associé au plus gros défaut du jeu : un manque de visibilité. En effet quand les quatre joueurs sont an même stade de la course, il est délicat de se repérer si on à la malchance de se retrouver caché derrière les autres. Il aurait été tout de même été plus sage de systématiquement placer le joueur en première ligne sur son écran. Cela aurait aussi évité un placement aléatoire qui change à chaque manche, provoquant parfois de la confusion. Pour régler le problème, le jeu propose au moins de personnaliser son pilote et sa moto pour mieux les distinguer. Peu fourni, le garage permet de dépenser l’argent que chaque course rapporte pour acheter des pièces de décoration, et aussi de modifier les couleurs de toutes les pièces indépendamment.