Warren Spector aussi n’a pas aimé l’E3 2012
« Premièrement, l’ultra violence doit cesser. Nous devons arrêter de l’adorer. Je ne crois pas du tout à l’argument des effets de la violence, mais je crois que nous idolâtrons la violence, et dans la plupart des cas la combinons avec une approche adolescente de la sexualité. Je pense que c’est de mauvais goût et que cela risque de nous jouer des tours. Nous avons été trop loin. […] Des éclaboussures de sangs aux ralenties, l’empalement par des assassins, les couteaux, épaules, coudes dans la gorge. Vous savez, Deux Ex avait ces moments de violence, mais ils étaient conçus – qu’ils y soient parvenus ou non je ne sais pas – pour vous mettre mal à l’aise et ce n’est pas ce que je vois actuellement. Je croissimplement que séduisons les adolescents en appelant ça mature. »
En sommes, il regrette que l’utilisation de la violence, toujours plus présente soit dénuée de toute morale, à l’instar du dernier Splinter Cell dévoilé et ses égorgements en gros plan qui n’ont d’autres ambitions que d’en mettre plein la vue. Mais le développeur critique en outre la place réduite des jeux lors des conférences :
« La partie la plus intéressante des conférences n’avait rien avoir avec les jeux. Lorsque les jeux sont les sujets les moins intéressants, il y a un problème. Depuis quand le sujet d’une conférence de jeux vidéo est l’interaction avec Netflix ? Cela m’ennuie un peu. Personne ne sait de quoi sera fait le futur du jeu vidéo. A une époque où Notch peut faire Minecraft, Chris Hecker peut enfin faire son incroyable party game d’espions, Jon Blow peut faire Braid et je peux développer un jeu Mickey Mouse triple A, tout est possible. […] Tout ce que j’ai vu à l’E3 c’était : nous allons faire ce que nous avons toujours fait, mais en plus grand et en plus sanglant. Et nous allons aussi parler de Netflix. Je ne comprends pas ».
Au regard de la conférence de Microsoft, composée presque exclusivement de suite et de remake, ou de présentation d’application dont la majorité des utilisateurs se moque, ce n’est pas nous qui allons lui donner tort.