Par le simple fait de ne pas avoir été développé par Croteam, le studio historique basé à Zagreb, Serious Sam Double D XXL a de quoi attiser la curiosité. Au sein de la communauté de fans pour commencer puisque le jeu des américains de Mommy’s Best Games (habitués à la section Indie Games de la Xbox 360 avec quatre jeux disponibles sur le service) abandonne la traditionnelle vue subjective (à la première personne) pour adopter un scrolling horizontal en deux dimensions rappelant des licences arcade old-school. Pas de changements en revanche en revanche du côté de l’ambiance puisque ce spin-off reprend la recette qui fait le charme de la série avec monstres immondes, humour lourd, gros flingues et hémoglobine qui gicle dans tous les sens. Attention toutefois, si cet univers présentera sans aucun doute un atout majeur pour les habitués de Serious Sam, il pourrait représenter un frein majeur pour les autres.

En revanche, le gameplay devrait contenter tout le monde ou presque. Reprenant les bases d’un twin-stick shooter, celui-ci se veut le plus simple possible avec une gâchette pour sauter, l’autre pour tirer, le stick gauche pour déplacer Sam et le droit pour déplacer le réticule de visée. Aucun des quatre boutons principaux n’est utilisé ce qui permet finalement d’optimiser la prise en main. Malheureusement, cela ne suffira pas toujours à éviter la mort puisque certaines phases de plateformes (qui restent relativement rares comparées aux phases de shoot) peuvent rapidement tourner au drame, la faute à un personnage aux mouvements parfois imprécis. Si on ajoute à cela des temps de chargements un peu longs pour un jeu de ce type, autant dire que la mort sera votre pire ennemie dans Serious Sam Double D XXL.

Double tranchant

L’autre défaut majeur du titre de Mommy’s Best Games c’est sa répétitivité. Composé de vingt-deux niveaux répartis sur trois chapitres – et donc seulement trois environnement différents (Egypte, jungle et Pompéi) – Serious Sam Double XXL peine réellement à sortir de son côté ultra bourrin. Hormis trois niveaux qui sortent du lot et permettent d’amener un peu de fraîcheur, tout le reste est basé sur votre capacité à flinguer dans la bonne direction, avec la bonne arme. Finalement, le ravitaillement en munitions et la recherche de nouvelles armes parfois bien cachées deviennent vite indispensables à votre survie face à l’armée de monstres qui veut votre peau. Pas question donc d’établir des stratégies pour se sortir de passages compliqués donc (quoique, la fuite peut être une solution) et c’est plutôt du côté de la personnalisation des armes qu’il faudra se tourner. En effet, les développeurs ont pensé à intégrer un système permettant d’assembler jusqu’à six armes grâce à des connecteurs éparpillés à travers les niveaux. Il vous sera donc possible de combiner un lance-roquette à une arme laser ou quatre tronçonneuses ensemble par exemple. Il est également possible d’équiper les armes d’améliorations bien utiles là aussi pour vous sortir de situations qui paraissent compliquées. Bien armé, même les boss aussi loufoques que gigantesques (un par chapitre) devraient tomber sous vos balles/flammes/lasers/roquettes/grenades (rayez la mention inutile).

Au lancement du titre, trois niveaux de difficultés sont proposés, auxquelles vient s’ajouter un quatrième une fois le dernier boss éliminé. Jouable en coopération à deux, Serious Sam Double D XXL devient alors un tantinet plus facile mais perd en revanche en lisibilité, pour ne pas dire que l’action devient carrément bordélique. Une fois la campagne terminée (comptez environ trois heures en difficulté normale), il est alors temps de se lancer sur les défis, déblocables grâce à des items à ramasser dans le mode histoire, et qui consistent en général à exploser un certain nombre d’ennemis avec une arme prédéfinie. Là encore la présence d’un ami vous facilitera la tâche et vous permettra sans doute de faire bonne figure dans les classements en ligne. Ceux qui affectionnent tout particulièrement la course aux scores se satisferont de la durée de vie proposée par le titre, d’autant qu’il est possible de rejouer les niveaux du mode histoire à la recherche des éléments ratés (armes, connecteurs, défis, …). Les autres par contre…