Test > Far Cry 3 : Blood Dragon
Dans un lointain futur, une guerre nucléaire a éclaté entre les Etats-Unis et la Russie, entraînant l’annihilation du pays des caribous, à savoir le Canada. C’est dans ce contexte qu’un duo de cyber commandos est envoyé dans une île afin d’accomplir une mystérieuse mission. L’un deux, Rex Power Colt, va découvrir une vaste machination visant à détruire le monde libre. Dès lors, celui-ci va prendre les armes afin de contrecarrer les plans du vilain moustachu qui a trahi notre mère patrie, lui botter le cul, choper la savante sexy et bien entendu sauver l’univers. Si nous nous sommes souvent plaints des scénarios écrits sur une feuille de papier toilette, c’est totalement assumé dans Blood Dragon.
Les cinématiques réalisées avec des images fixes façon 16 bits, les situations rocambolesques dignes des meilleurs (pires ?) nanars, les dialogues d’un ridicule absolu, les nombreuses références aussi bien cinématographiques que vidéoludiques, sans oublier le tutoriel ou les écrans de chargement à pleurer de rire, tout est fait pour donner le sourire aux plus blasés des joueurs. Le tout sur une île remplie d’animaux mutants, de dragons cracheurs de lasers et aux décors fluorescents dignes de Tron. Si l’enrobage est digne des promesses, qu’en est-il du gameplay ? Far Cry 3 étant un jeu essentiellement pensé pour la furtivité, Ubisoft a essayé de pallier ce "souci" en nous proposant des armes plus puissantes les unes que les autres avec entre autres un fusil à pompe à sept coups ou une mitrailleuse gatling. On notera aussi que Rex est beaucoup plus rapide que Jason Brody et qu’il peut survivre à n’importe quelle chute. Il nous est ainsi plus facile de traverser l’île d’un point à l’autre sans utiliser les moyens de transport à notre disposition – qui sont de toute manière presque inutiles puisqu’il est particulièrement difficile de nous diriger dans la noirceur quotidienne.
« Les accessoires, c’est comme les godes, achetez-les au magasin… Les accessoires… »
Quant aux camps ennemis, ils ont été remplacés par des garnisons entièrement fortifiées. A l’instar du jeu original, il est possible de faire intervenir des "indésirables" qui sèmeront la pagaille. En effet, chaque garnison – au nombre de treize – dispose d’un système de bouclier afin d’éviter que les fameux dragons ne puissent pénétrer dans celui-ci. En le désactivant et en s’arrangeant pour appâter le dit dragon, il est possible de libérer une garnison les doigts dans le nez. Vous pouvez également utiliser votre arc, la seule arme silencieuse de votre arsenal de brute, pour éliminer discrètement certains de vos adversaires et vous faufiler jusqu’à l’alarme afin de la désactiver. Le tout, pour vous permettre d’éliminer dans la joie et dans la bonne humeur les soldats restants.
Cela dit, le jeu est clairement plus amusant en se la jouant cyber commando dopé à la testostérone en utilisant l’arsenal à notre disposition ainsi que les très nombreux barils explosifs dispersés un peu partout qui nous permettront de créer un festival d’explosions digne du 14 juillet, en plus fluo. Ce qui est dommage, c’est le fait que notre nouvel arsenal, couplé aux nombreux engins explosifs rendent notre tâche particulièrement aisée. Notre cyber commando ne sera presque jamais averti de la disparition de sa barre de santé par un écran affichant « Game Over ». Pour ceux qui recherchent un minimum de challenge, je vous conseille donc de prendre le niveau de difficulté le plus élevé dès le départ.
« On a consacré une grande partie du budget dans la couleur »
Pour un jeu Xbox Live Arcade, la réalisation est plutôt excellente même si une certaine monotonie visuelle s’installe au bout de quelques heures. En faisant uniquement la trame scénaristique, le jeu se finira en trois heures grand maximum. Néanmoins, si vous souhaitez le finir de A à Z, la libération des treize garnisons et les missions que nous débloquons à chaque fois sans compter la recherche des artefacts (ô combien chiante et inutile comme le soulignera Colt à maintes reprises), le jeu vous tiendra en haleine entre six et huit heures.