Le Morceau du Dimanche : Dragon’s Dogma et son intro en mode craquage de slip
Dragon Force
Bonjour les ami(e)s et bienvenue pour ce nouveau Morceau du Dimanche, notre rendez-vous dominical autour de tous ces bouts de bandes-originales qui ont marqué l’histoire des consoles Xbox. Comme souvent dans cette chronique, on se tourne vers la Xbox 360 qui, compte tenu de sa longévité et de son catalogue ô combien varié, dispose de bien des choses à nous faire entendre. On prend la direction de l’année 2012 et de l’arrivée d’un certain Dragon’s Dogma.
Au début des années 2010, Capcom mène une politique de développement et d’édition visant à proposer toujours plus de jeux inspirés par le «savoir-faire» occidental. A cette époque, l’Ouest s’impose plus fortement que jamais avec des titres comme Red Dead Redemption ou Skyrim pour ne citer qu’eux et on répète à qui veut l’entendre que le jeu vidéo japonais va mal, qu’il ne s’est pas adapté, qu’il ne vaut plus un kopek. L’avalanche de titres de grande qualité venus du Japon sur cette génération PS4/One a certes donné tort aux détracteurs du jeu vidéo oriental mais avant cela, c’est toute une industrie qui s’est mise à regarder, copier voire singer son voisin occidental.
La fin annoncée il y a quelques mois des studios Capcom Vancouver a sonné le glas d’une politique qui n’a pas franchement porté ses fruits mais a tout de même débouché parfois sur les choses intéressantes. La plus représentative au point d’en devenir atypique est probablement Dragon’s Dogma, le plus japonais des RPG occidentaux (ou l’inverse). Le jeu d’aventure de Capcom est à part, il est un RPG qui par son ADN japonais et son surplus d’influences occidentales produit un mélange détonant, une preuve s’il fallait que l’industrie japonaise peut développer du RPG de qualité sans aucune dose de cheveux roses et de boobs XXL.
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Dragon’s Dogma tire tout au long de son aventure la volonté de coller aux standards occidentaux. Mais comme veut l’adage à base de naturel qui revient au galop, le jeu de Capcom n’oublie pas d’où il vient et le fait savoir de la manière la plus surprenante qui soit. Alors que l’introduction s’ouvre sur un village médiéval en proie à la présence d’un immense dragon, alors que les premières notes de piano semblent précéder le tintouin symphonique habituel, Dragon’s Dogma balance la purée avec un bon gros rock japonais signé B’Z. C’est tellement improbable, hors-sujet, niais que cela en devient fantastique. Capcom avait eu beau nous faire un coup similaire avec le générique de Street Fighter IV lui aussi bien «cheesy», Dragon’s Dogma place le niveau de brutalité vingt crans au dessus. Un vrai craquage qui fait du bien.
Ce morceau baptisé «Into Free – Dangan -» et interprêté ici en anglais (une version japonaise existe aussi) par le duo japonais B’Z sera par la suite retiré avec la mise à jour introduisant l’extension Dark Arisen (une manière d’anticiper les problèmes des droits d’exploitation de la musique). Mais grâce à internet, la mémoire reste comme dirait Metallica et on peut retrouver ce morceau mythique sous toutes ses formes. On a choisi pour vous la musique accompagnée d’images du jeu.