Dossier > The Witcher – La Légende : La Maison de verre
Un récit pas très ensorcelant
C’est une petite année (2014) avant la sortie du dernier jeu de CD Projekt Red que Dark Horse Comics propose «The Witcher – House of Glass», un récit rédigé par Paul Tobin, auteur qui a notamment écrit pour Spider-Man et qui a gagné un Prix Eisner pour le meilleur comics numérique deux années de suite avec Bandette. Le but du comics en question est de narrer une histoire totalement inédite, mais servant plus ou moins de passerelle entre le roman d’origine et l’adaptation en jeu vidéo, nous dit l’éditeur français Urban Comics. Ainsi le comics peut se permettre quelques différences avec nos connaissances de Geralt de Riv sans pour autant chambouler le joueur puisque les dessins de Joe Querio gardent l’apparence de l’adaptation vidéoludique. Ajoutez d’ailleurs à cela que la couverture est signée par l’illustre Mike Mignola, rien que ça !
Ainsi, pas besoin d’être à jour que ce soit avec les romans ou les jeux The Witcher pour ouvrir ce comics. «The Witcher – La Légende : La Maison de Verre» est une histoire totalement indépendante, telle une petite aventure dans la vie chaotique de notre Sorceleur préféré. L’histoire narre la rencontre de Geralt et de Jakob, un chasseur de monstres solitaire mais plutôt sympathique. Le chasseur en question a perdu sa femme il y a neuf années et n’a toujours pas fait son deuil. Comme vous pouvez l’imaginer, la rencontre avec le loup blanc va le pousser à avancer mais tout ne se déroulera pas comme prévu. Ainsi, les deux compagnons vont devoir passer par une sombre et dangereuse forêt avant d’atterrir dans une maison plutôt mystérieuse et qui accueillerait deux femmes : la défunte femme de Jakob, Marta (calme toi Zack Snyder, calme toi !) et une agréable succube du nom de Vara avec qui Geralt fera plus ample connaissance.
Tout un tas de péripéties va par conséquent se dérouler entre la forêt et cette mystérieuse demeure mais cette lecture de 136 pages (bonus inclus) n’est malheureusement pas sans défaut, bien au contraire. A commencer par le style de Mignola sur la couverture qui aura de quoi faire grincer des dents mais également pour le contenu qui n’est pas en reste. Bien que l’histoire soit plutôt intéressante, en raison surtout d’une révélation finale surprenante, il faut avouer que les écrits de Paul Tobin sont irréguliers, mais surtout très moyens. Les discussions manquent énormément de dynamisme parfois et nous ne pouvons que ressentir des défauts d’écriture, le tout accompagné par les dessins aux qualités très variables de Joe Querio. Le titre n’est pas désagréable dans l’ensemble, avec des moments plaisants. Mais pas aussi souvent que l’on aimerait, parce que le récit titille le très moche également et le manque de dynamisme des dessins n’est rattrapé que par le découpage des cases. Une bien maigre compensation pour un titre qui se lit cependant assez facilement et rapidement par conséquent, sans pour autant être désagréable.
PS : Il est possible de commander ce comics chez Waxexpress de notre ami Zur-en-arrh