Preview de Marvel’s Avengers, les super-héros à la sauce Destiny
Yes, Kamala Can
Confié aux britanniques de Crystal Dynamics, bien connus pour avoir remis sur pied la licence Tomb Raider avec succès, Marvel’s Avengers dispose d’un scénario totalement inédit, avec des acteurs qui le sont également. Ne cherchez pas Robert Downey Jr sous l’armure d’Iron Man, ni Scarlett Johanson dans la combi cuire de Black Widow, les fans des films de super-héros vont devoir s’habituer à de nouveaux visages, plutôt bien modélisés au passage. Graphiquement le jeu est plutôt joli à voir sur Xbox One X d’ailleurs, et pourrait l’être davantage sur Xbox Series X. En attendant on se contente de décors détaillés et d’effets pyrotechniques qui donnent tout de suite le ton de ce jeu qui ne laisse que quelques rares moments de répit finalement.
Sur la première partie du jeu qu’il nous a été possible de jouer, il n’y a eu que peu de temps mort à vrai dire. Tout commence lors d’une célébration organisée à San Francisco pour fêter les Avengers, quand le Golden Gate commence à exploser de tous les côtés. Le joueur commence sous les traits de Thor et va, à tour de rôle, pouvoir contrôler Hulk, Captain America, Iron Man et Black Widow afin d’appréhender chacun des personnages, et leurs compétences propres. On sent que les développeurs ont réalisé un gros travail pour différencier chaque Avenger et surtout leur octroyer des combinaisons de mouvements et des attaques spéciales fidèles. Attaques légères et lourdes au corps à corps, attaques à distances, esquives, la palette proposée est suffisamment large pour varier un minimum, d’autant qu’un arbre de compétence permet par la suite de débloquer de nouvelles capacités et y apporter un peu plus de profondeur encore. Mieux encore, Iron Man peut voler pour donner de la verticalité aux combats.
Pour rester sur le gameplay, on a rapidement cette impression pas forcément désagréable de se retrouver face à un beat’em all. Plus proche d’un Dynasty Warriors que d’un Batman Arkham cependant. La subtilité est plutôt secondaire ici et laisse peu de place au timing finalement. Parmi les quatre modes de difficultés, seul le plus dur offre un véritable challenge pour les joueurs qui cherchent un jeu capable d’opposer un peu de la résistance. Pour les autres, les nombreuses sauvegardes automatiques permettent de venir à bout d’un passage un peu plus compliqué après quelques tentatives seulement, sans générer trop de frustration. La possibilité d’alterner entre les différents types d’attaques et d’utiliser celle qui sera le plus efficace face à tel ou tel ennemi apporte une petite dose de stratégie dans les combats, là encore à condition de ne pas choisir le mode facile ou normal, où le bourrinage est roi. Quelques passages de course-poursuite rappelant Tomb Raider permettent d’alterner avec les phases de combat, et de profiter de nombreuses explosions quitte à piétiner un peu la lisibilité. D’ailleurs on retrouve quelques animations empruntées à Lara, comme lorsqu’un héros doit passer sous un tronc d’arbre.
Après le premier niveau et la défaite d’un premier boss, nous voilà projetés cinq ans plus tard, dans un monde où les Avengers ont été déchus suite à la contamination d’un grand nombre de personnes qui ont développé des pouvoirs ensuite. Pour remettre les choses en ordre l’AIM a pris possession de la Tour Stark et s’est mis à la recherche d’un remède. Bruce Banner qui a décidé de ne pas abdiquer part à la recherche d’une ancienne base du S.H.I.E.L.D. en compagnie de Kamala Khan, une ado qui a développé des pouvoirs qui la rendent élastique. Nouvelle mission donc, conclue par une nouvelle confrontation avec un personnage bien connu des fans de Marvel là encore. Du fan-service, mais suffisamment léger pour laisser à Marvel’s Avengers sa propre identité, dans un univers sympathique ponctué de répliques souvent bien senties (même si certaines sont encore en version anglaise). Le doublage en français a le mérite d’être présent mais est assez inégal dans son interprétation, et carrément gâché lorsque la synchronisation labiale est aux fraises.
La dernière partie de la bêta nous envoie sur une mission à réaliser sur une carte en monde ouvert, avec la possibilité de la réaliser en compagnie d’autres joueurs. Les objectifs à réaliser sont clairs et chacun peut partir où il veut jusqu’à certains événements scriptés qui regroupent tout le monde. C’est aussi l’occasion d’ouvrir des coffres à trésor pour espérer obtenir de nouvelles pièces d’équipements. Un système qui rappelle celui de Destiny et qui pousse évidemment le joueur à fouiller les maps pour renforcer son Avenger. Ces équipements possèdent leurs propres propriétés et peuvent être améliorés grâce au loot encore une fois. Rien de bien compliqué, et l’apport une profondeur supplémentaire qui risque de donner un petit côté addictif au jeu. On regrette en revanche la présence d’éléments laissant penser que les micro-transactions seront présentes et on espère qu’elles ne viendront pas mettre de bâtons dans les roues dans la progression du joueur qui ne paye pas.
Durant quelques heures on a pris plaisir à découvrir l’univers mis en place par Crystal Dynamics dans ce Marvel’s Avengers. Il est évidemment encore bien trop tôt pour établir une conclusion sur le jeu dans sa globalité mais celui-ci parvient à dégager une identité propre, bien aidé par la narration centrée autour du personnage de Kamala Khan. Avec Marvel’s Avengers le studio anglais sort de sa zone de confort, mais parvient tout de même a proposer un plaisir de jeu immédiat, avec une profondeur appréciable jusque-là. On espère donc que la suite saura continuer dans cette voie, le risque étant de rapidement se retrouver face à des situations redondantes et répétitives. Réponses début septembre.