Preview de Grounded: Obsidian livre une version miniature du jeu de survie très plaisante
Chérie, j'ai rétréci les gosses !
Lancé directement dans le grand bain, Grounded nous propose une sélection entre quatre personnages prédéfinis avant de prendre part à cette grande aventure. Après quelques conseils pour démarrer, le titre d’Obsidian impose très vite au joueur de se débrouiller lui-même afin de survivre dans cet univers dont on ne soupçonnerait pas sa dangerosité avec une taille normale. Que ce soit avec les fourmis, les mouches ou les araignées, le joueur va vite devoir prendre ses précautions pour éviter un game-over.
Les difficultés ne s’arrêtent pas qu’à la présence des insectes puisqu’il faut évidemment trouver de quoi se nourrir, s’hydrater, mais également se reposer en trouvant un endroit propice à une nuit bien méritée. Jeu de survie oblige, Grounded ne plaisante pas avec ces aspects qui demandent une certaine stratégie pour créer un camp à l’abri de tous les dangers, ou du moins dans un emplacement à la portée de vos besoins primaires. Dans l’état actuel du jeu, créer un camp en hauteur est plutôt bénéfique puisqu’il évitera par exemple de se faire piquer ses ressources par des fourmis pendant son absence.
Pour sécuriser votre lieu de repos, un système de construction permet de fabriquer divers types de matériaux afin d’établir un campement digne de ce nom. Des murs, un toit, un sol et même des pièges : le système de construction représente cependant à l’heure actuelle l’un des points faibles de Grounded de par sa grande imprécision dès que l’on essaie de créer des habitations un peu complexe. En effet, il s’avère parfois difficile de placer certains éléments comme on le voudrait, ce qui donne des constructions pouvant être faites un peu à l’arrache. Un point faible qui s’ajoute au système d’inventaire pas forcément pratique et intuitif quand le joueur commence à accumuler un nombre important d’objets. Le menu devient vite brouillon et il s’avère difficile de s’y retrouver rapidement.
En dehors de ces petits soucis d’ergonomie, Grounded se pose comme un titre extrêmement plaisant. Original dans son univers, sa direction artistique très colorée est particulièrement réussie ainsi que les effets de miniaturisation par rapport aux décors qui sont également très bien retranscrits. Le bestiaire est pour l’instant limité aux insectes plutôt terrestres. Que ce soit les fourmis, coccinelles, vers, ou araignées, le danger vient pour l’instant rarement du ciel même si les oiseaux à venir dans la prochaine mise à jour risquent de changer la donne et forcément les plans de beaucoup de joueurs jusqu’à présent. On prend plaisir à découvrir ce jardin avec tous les détails qui le composent au fil de notre exploration, que ce soit des nids de fourmis regorgeant de secrets, un camp d’araignées qui va vite faire grimper votre stress ou des easter eggs bien sympathiques.
Le jeu ne s’arrête pas qu’à une survie bête et méchante puisque Grounded récompense les joueurs qui ont la curiosité d’explorer la carte avec des campements permettant d’analyser les matériaux que vous trouverez au fil de votre périple. L’occasion de connaître les objets pouvant être fabriqués avec lesdits matériaux. Une base scientifique devient également disponible au fil de votre progression avec un robot qui propose des quêtes quotidiennes vous permettant de gagner des points de science pour déverrouiller des améliorations et bonus facilitant grandement votre survie.
Quelques soucis d’équilibrage sont également à noter avec certains équipements transformant notre personnage en GrosBill capable de fracasser des araignées (les pires ennemis à l’heure actuelle) en quelques coups et sans grand danger. Bien entendu ces défauts sont encore une fois largement compréhensibles puisque le jeu n’en est qu’à ses débuts. Du côté du gameplay, Grounded propose une vue à la première personne ainsi qu’une vue à la troisième personne très bien intégrée. Rien à redire sur cet aspect-là du titre puisque le jeu se laisse jouer avec plaisir et répond au doigt et à l’œil, peu importe la caméra sélectionnée. Seul les quelques soucis d’ergonomie évoqués plus haut poseront des problèmes aux joueurs.
Sur le plan technique, on note quelques légers ralentissements sur Xbox One X mais le titre s’avère joli visuellement et offre une profondeur de champs permettant d’observer facilement ce qui pourrait être intéressant à explorer via les points en hauteur.
Notons également que le jeu propose un mode coopération à deux joueurs en local ou en ligne. N’ayant pas pour l’instant pu tester l’un ou l’autre, je ne ferai donc aucun commentaire sur cet aspect de Grounded.