Dossier Forza Horizon : une ascension sans limite
Le pouvoir de la Forza
Forza Horizon
2012 : Forza Horizon se lance
Développé par Playground Studios et Turn 10, le studio à l’œuvre sur la série Forza Motorsport, Forza Horizon prend la route pour la première fois en fin d’année 2012, sur Xbox 360. Sa proposition est on ne peut plus simple : allier les courses de voitures à un festival automobile et musical, le tout en monde ouvert. Une expérience inédite et particulièrement rafraichissante, loin des simulations que sont Forza Motorsport ou des univers plus citadins de certains Need for Speed, qui va permettre à la licence de rencontrer un franc succès, tant au niveau des critiques que de l’accueil que les joueurs vont lui réserver.
Mais qu’est-ce que le festival Horizon ?
Il s’agit d’un festival réunissant tous les amateurs de sensations fortes et de belles voitures. Les participants, le joueur en l’occurrence, doivent se faire une place au travers de différentes épreuves pour se faire remarquer et gagner en popularité. En enchainant les victoires, les pilotes débloquent de nouvelles voitures ainsi que de nouvelles courses. Ces dernières vous promettent un dépaysement total puisqu’il vous faut courir sur des circuits très différents : course en ville, en plein désert, sur une ile ou sur un terrain enneigé. Rien ne vous sera épargné. Ajoutez à cela les couleurs de tout bon festival qui se respecte (l’influence d’un festival comme Tomorrow Land est indéniable), ainsi qu’une ambiance musicale soignée aux petits oignons et vous obtiendrez tous les ingrédients nécessaires pour que Horizon rencontre le succès qu’il mérite.
À noter que le concept même développé pour Forza Horizon n’est pas une nouveauté en soi. En effet, Test Drive Unlimited avait ouvert la voie, avec plus ou moins de réussite, quelques années plus tôt, en 2007 et 2011.
Direction le Colorado…
Pour ce premier festival Horizon, Turn 10 et Playground Studios ont choisi comme terre d’accueil le Colorado. Une terre vallonée, agrémentée de nombreux points forestiers. La teinte orangée des feuilles des arbres offre une chaleur que l’on retrouve à travers tout le jeu que le joueur est amené à parcourir. Ajoutez à cela des environnements désertiques du plus bel effet, et vous l’aurez compris, l’accueil qui vous sera réservé dans ce premier épisode sera particulièrement chaud.
Pour des courses, et bien d’autres choses encore !
Forza Horizon, même s’il partage une partie de son nom avec son ainé Forza Motorsport, ne souhaite pas être une simulation. La promesse du jeu, celle d’être fun et amusant, se doit d’être tenue. Pour y parvenir, les développeurs ont décidé de rendre le jeu plus permissif, plus abordable. Cela ne le rend pas pour autant simpliste, que du contraire, puisqu’il est possible, pour les plus aguerris, de paramétrer les aides de jeu avant la moindre course. Ces dernières d’ailleurs se montrent parfois complètement folles. Ceux et celles qui ont découvert le premier opus se souviennent certainement de cette course qui les opposait à un avion. Oui, vous avez bien lu, un avion. C’est d’ailleurs ce genre d’évènements qui rend Forza Horizon si particulier. Outre son ambiance festive, le jeu vous permet de vivre des courses complètement folles et atypiques. Et ce n’est pas tout. Au-delà de ces activités relativement classiques, le titre vous propose différents défis : des radars vous invitent à exploser votre record de vitesse, des granges où se cachent différentes voitures sont disséminées sur la carte et des zones de drift seront au rendez-vous. Bref, une avalanche de bonnes intentions qui auront fait de ce premier Forza Horizon une réussite. Un premier essai encourageant que Playground Studios transformera brillamment quelques années plus tard.
On se souvient… d’un volant atypique
Pour la sortie de Forza Horizon, Microsoft avait décidé de mettre les petits plats dans les grands en proposant un bundle comprenant le jeu et un volant aux formes plutôt originales. La promesse de ce dernier était d’avoir la sensation d’être un pilote, sans avoir besoin d’investir dans un matériel soit encombrant, soit onéreux. Et si les premières minutes de jeu avaient de quoi perturber le joueur, il faut avouer que l’expérience proposée n’était pas des plus désagréables. Nous en parlions d’ailleurs dans un test de l’accessoire à l’époque.
Succès critique
Très apprécié à sa sortie, Forza Horizon détient, à l’heure d’écrire ces lignes, la cote de 85 sur le site Metacritic, cette dernière étant basée sur pas moins de 83 évaluations.
Forza Horizon 2
2014 : L’heure de la confirmation
Premier titre à se lancer à la fois sur Xbox One et sur Xbox 360, Forza Horizon 2 se devait de confirmer l’excellente prestation du premier opus. Un héritage particulièrement lourd puisque le titre devait faire bonne figure sur la nouvelle console de Microsoft qui s’était lancée dans un contexte particulièrement difficile. À la manœuvre, on retrouver les deux mêmes studios : Turn 10 et Playground Studios. La version 360 quant à elle est développée par Sumo Digital.
En route pour le sud de l’Europe
Terminées les escapades américaines. Pour ce second opus, Horizon 2 vous emmène dans le sud de l’Europe, précisément dans le nord de L’Italie, en Toscane, et à la frontière française. Des environnements radicalement différents qui font la part belle aux vacances et à l’ensoleillement. Un contexte idyllique qui permet au joueur de traverser des lieux variés : champs, campagne française, montagne italienne. Un cadre suffisamment distinct de son ainé qui permet d’éviter une impression de déjà-vu, auquel viennent s’ajouter deux nouveautés importantes : le cycle jour/nuir et la météo. Ces nouveautés (qui peuvent paraitre anodines) ne sont pas à négliger, car elles permettent d’apprécier les panoramas et les lieux différemment selon les moments de la journée. La météo quant à elle a un impact direct sur la conduite puisque quand il pleut, par exemple, les routes sont nettement plus glissantes.
Quoi de neuf, docteur ?
Si la carte n’est pas fondamentalement différente en termes de taille, l’énorme différence que propose ce second opus, c’est la possibilité de traverser la carte comme bon vous semble. Le joueur n’est ainsi plus obligé de suivre les routes tracées pour se rendre à son objectif. Il peut, s’il le souhaite, couper à travers champ pour y parvenir. Cette ouverture du territoire offre une diversité de situations nettement plus importante, tout en permettant au joueur de se sentir totalement libre. Le plaisir de la conduite atteint son paroxysme, ce qui est probablement l’un des plus grands points forts de la série.
Sur le contenu même, le jeu ne renie pas son ainé. On retrouve bien sûr les différentes courses et défis du Horizon premier du nom, auxquels viennent s’ajouter quelques petites nouveautés toujours bienvenues. Nous retiendrons notamment les défis Collector, des courses qui vous mettent au volant de voitures prestigieuses et dans lesquelles vous devez battre un chrono donné.
Mais là où le second titre de la saga évolue le plus, c’est sur l’intégration des fameux Drivatars, tout droits importés de Forza Motorsport 5. Pour ceux et celles qui l’ignoreraient, les Drivatars sont une intelligence artificielle qui se calque sur la conduite d’autres joueurs (notamment de vos amis Xbox), ce qui vous donne l’impression de jouer contre eux, même hors ligne. Cette technologie, implémentée au départ dans la série principale, est un ajout non négligeable qui offre une réelle plus-value au jeu.
La musique classique s’invite
Vous le savez, la musique occupe une place importante dans le festival Horizon. Pop et rock (principalement) dans le premier épisode, Horizon 2 accueille pour sa part « Radio Levante », une radio qui diffuse exclusivement de la musique classique. Schubert, Vivaldi, Mozart ou encore Wagner sont donc au rendez-vous. Et si sur papier, cela peut surprendre, en jeu, cela fonctionne exceptionnellement bien. Les chefs d’œuvre de la musique classique, tous plus ou moins bien connus, émerveillent et donnent aux courses un sentiment grandiose que l’on ne retrouve pas avec les autres radios. Une belle surprise de la part des développeurs pour une radio classique qui deviendra un… classique de la série.
Succès critique
Aujourd’hui, Forza Horizon 2 est côté à 86 sur le site Metacritic. Cette évaluation est basée sur 85 critiques. Une réussite qui permet à la saga de s’imposer en trois années comme l’une des plus importantes des studios Microsoft. À noter que la version Xbox 360 a été nettement moins bien accueillie, de nombreux problèmes techniques étant présents dans le jeu. De notre côté, nous avions testé Forza Horizon 2 sur Xbox One et étions tombé totalement sous le charme.
Forza Horizon 3
Forza Horizon 3 est le premier épisode de la série développé par Playground Games, orphelin de Turn 10 qui se consacrera désormais exclusivement aux différents Forza Motorsport. Pour cette nouvelle itération, les développeurs décident une nouvelle fois de changer de cadre, mais également de voir les choses en grand… en beaucoup plus grand !
2016 : L’heure de la consécration
À peine deux ans après le second opus, Forza Horizon 3 débarque cette fois-ci en exclusivité sur Xbox One. Un épisode qui arrive rapidement, les courses dans la campagne française et les montagnes italiennes à peine digérées, et qui aura donc la lourde tâche de se montrer suffisamment différent que pour convaincre les joueurs de tous les horizons. Pour y parvenir, les développeurs ont décidé de les emmener à l’autre bout du monde : en Australie. Dans ce cadre rêveur, Forza Horizon 3 a déployé ses ailes et sorti ses plus beaux moteurs, s’affirmant ainsi comme l’un des jeux de voiture les plus réussis de sa génération et imposant définitivement la série comme une vitrine technologique des consoles Microsoft.
L’Australie : un rêve éveillé
Rarement un jeu aura su être aussi beau que ce Forza Horizon 3 à sa sortie. Les panoramas sont absolument merveilleux, proposant un voyage hétéroclite d’une richesse inoubliable. Le joueur passe ainsi à travers des villes habitées vivantes, des étendues désertiques gigantesques, des forêts luxuriantes ou encore des plages bordées par une mer azure d’un réalisme saisissant. Techniquement, ce troisième épisode place la barre haut, extrêmement haut, et ce à tous les niveaux. Les ambiances sonores (et musicales, cela va de soi avec le festival), les effets de lumière (ce soleil qui se lève sur l’océan ou qui se couche au travers des jungles)… tant d’éléments enchanteurs qui contribuent au régal qu’est Forza Horizon 3.
Des nouveautés ?
Non seulement le jeu est une claque technique, mais en plus il se paie le luxe de peaufiner la formule d’origine, l’enrichissant de petites choses qui rendent le jeu plus vivant. La présence d’animaux est un de ces éléments. Crocodiles, coyotes et autres habitants sauvages sont au rendez-vous de vos balades à travers la nature. Des balades durant lesquelles les effets météorologiques sont toujours présents, ainsi que le cycle jour/nuit.
Pour ce troisième épisode, le joueur ne doit plus gagner le festival, il doit l’organiser. Pour ce faire, il lui est demandé de gagner des courses et de rameuter un maximum de fans, afin de faire connaitre le festival aux yeux du monde. Plus vous attirez l’attention, plus le contenu du jeu se dévoile, vous permettant de débloquer un grand nombre de courses : sprint, cross-country, courses de rues…
Et même si fondamentalement les choses ne sont pas différentes, il y a un petit quelque chose de magique qui fait que l’on ne décolle pas du jeu. Au contraire, on a toujours envie de se balader dans les vastes étendues, de tenter de dépasser nos propres records de vitesse, d’affronter les drivatars de nos amis ou encore de créer nos propres courses. Cette dernière feature est d’ailleurs au cœur de la proposition de Horizon 3. Désormais, le jeu se veut encore plus libre, proposant ainsi aux joueurs qui le souhaitent de créer les courses de leur choix. Tracé personnalisé, météo précise… À vous de choisir, l’Australie vous appartient !
Et du côté des voitures ?
Avec Forza Horizon 3, c’est plus de 300 bolides qui sont à votre disposition. De la petite citadine à la super car, le joueur a l’embarras du choix. Toutes modélisées à la perfection, customisables et personnalisables à souhait, les voitures sont un réel plaisir pour les yeux et les oreilles. Le garage du jeu s’est agrandi progressivement au fil des épisodes et, avec Forza Horizon 3, les développeurs ont su tirer leur épingle du jeu pour proposer une variété suffisamment intéressante de bolides.
Succès critique
Avec un score Metacritic de 91 basé sur 91 critiques, Forza Horizon 3 marque l’apogée de la série. Un succès immense et reconnu qui prouve que les développeurs de Playground Games ont su aborder le virage de ce troisième épisode avec sérénité et maitrise, fournissant ce qui restera comme l’un des plus grands jeux d’automobile de la génération One/PS4. De notre côté, on se plie alors sans retenue du côté de l’avis général : Forza Horizon 3 est une grande réussite !
Forza Horizon 4
Après un troisième épisode particulièrement réussi et bien accueilli tant par les joueurs que par la presse, Playground Games a la tâche de faire aussi bien, voire mieux. Pour y parvenir, les développeurs embarquent le jeu à domicile, sur les terres de Grande Bretagne. Un terrain de jeu radicalement différent de l’Australie…
2018 : On joue la sécurité
La Grande Bretagne est donc au cœur du quatrième épisode qui propose, pour la première fois, un système de saison. Chaque semaine, la saison en jeu change, proposant ainsi des environnements différents et marqués par la météo. La neige recouvre magnifiquement les toitures des charmants petits villages anglais, tandis que le gel rend les étendues d’eau praticables. L’automne et la chute des feuilles teintent d’orange les contrées anglaises, tandis que le printemps redonne des couleurs aux environnements qui bruleront de mille feux en été. Ce changement de saison, au cœur de l’expérience de Forza Horizon 4, est une plus-value non négligeable qui, malheureusement, ne nous fait pas oublier les contrées australiennes. En effet, bien que sublimée, l’Angleterre ne fait pas autant rêver que la destination exotique du troisième épisode.
Des nouveautés ? Oui, au fil des saisons (et années)
Forza Horizon 4, à sa sortie, se montre solide et convaincant, notamment de par sa réalisation, mais également de par sa proposition de contenu gargantuesque. Il y des choses à faire partout, et tout le temps. Les défis sont excessivement nombreux, tout comme les courses et championnats. Le tout change et varie selon les saisons, offrant une impression de changement qui est vraiment appréciable.
En termes de nouveautés, on notera l’apport de nouveaux défis liés au cinéma, par exemple. Ces derniers sont contextualisés de manière ludique et intéressante, vous faisant découvrir des voitures utilisées sur grand écran. Vous aurez également des courses taxi à réaliser en un certain temps, mais également des courses au volant de voitures bien spécifiques. Evidemment, cela ne modifie pas l’ADN du jeu qui reste la même, mais les développeurs ont voulu y apporter quelques menus changements qui sont les bienvenus. Des changements qui seront présents tout au long des deux années qui suivent la sortie du titre, car Playground Games chouchoute son titre, lui apportant régulièrement du nouveau contenu.
Malgré tout cela, l’impression de déjà-vu de ce quatrième épisode est bien présente, le rendant moins « magique » que le précédent. Il faudra donc se tourner du côté du contenu en ligne pour y déceler de réels changements.
En ligne, la course est complètement folle
La deuxième grande nouveauté du jeu (après les saisons) concerne l’aspect multijoueur du titre. Désormais, le monde est partagé par 72 joueurs qui se côtoient en permanence sur la même carte. Les joueurs se croiseront sur la map, furtivement en général, pouvant s’ils le souhaitent se regrouper pour jouer ensemble. Forza Horizon 4 devient petit à petit un jeu tourné vers la coopération et l’entente, plutôt que vers la compétition. Un changement logique qui s’inscrit dans la continuité… du festival. Ce dernier, comme tout bon festival qui se respecte, rassemble les participants autour de musiques ou d’évènements dédiés. Dans ce cas-ci, les voitures et les courses. L’impression d’être toujours en bonne compagnie et la bonne humeur évidente qui se dégagent de l’expérience proposée par ce quatrième épisode sont des éléments extrêmement positifs.
#Forzathon
Le #Forzathon, c’est une série d’évènements spéciaux chronométrés qui demandent à une équipe de joueurs de compléter des défis quotidiens et hebdomadaires. Chaque défi remporté rapporte des points Forzathon qui peuvent être utilisés dans la boutique dédiée. Véritable mode coopératif, le #Forzathon est un moment de communion entre les joueurs qui, même s’ils ne se parlent pas, donnent au festival l’impression d’être toujours plus réel et concret.
Succès critique
Forza Horizon 4 atteint, sur Metacritic, la note de 92 (basée sur 88 critiques). Une note plus élevée encore que le précédent épisode, et qui salue le travail réalisé sur la franchise par Playground Games, affirmant davantage encore la saga comme l’une des incontournables de l’écosystème Xbox. Côté Xbox-Mag, on apprécie également la virée !
Forza Horizon 5 : vers l’infini et au-delà
Fondant sur nous comme un boulet de canon cette semaine, le cinquième épisode de la série Forza Horizon est le premier à se lancer pleinement sur les consoles de dernière génération. Pour l’occasion, les développeurs de Playground Games ont fait le choix du Mexique, une destination exotique qui n’est pas sans rappeler l’Australie. Visuellement bluffant dans les vidéos de présentation, cet épisode devra également faire ses preuves au niveau du contenu et proposer une expérience solide suffisamment diversifiée pour parvenir à convaincre les joueurs avides de parcourir les étendues désertiques mexicaines.