Dossier

En l’an 2000, Sony a sorti une variante beaucoup plus compacte de sa première Playstation : La PSOne. Afin de profiter de cette console de salon miniature à peu près partout, Sony lança, à la surprise générale, un petit écran LCD rabattable vendu en accessoire ou en bundle avec la machine. Ce concept assez original permettait de sortir la PSOne du salon ou de la chambre et surtout de s’affranchir de la bonne vieille, grosse et lourde TV cathodique. La contrainte principale de ce combo, outre le fait de trouver un support pour poser l’ensemble, résidait dans le fait de devoir trouver une prise de courant ou d’avoir une prise allume-cigare, car l’accessoire était aussi utilisable en voiture !

Ce concept a été suivi par des accessoiristes qui ont produit des écrans pour PS2, Gamecube et même pour la première Xbox. Oui, Joytech l’a fait et c’était bien ridicule. D’autres écrans sont sortis pour les générations de consoles suivantes mais aucune d’entre elles était suffisamment compacte pour y trouver un grand intérêt. Mais aujourd’hui la Xbox Series S rentre à nouveau dans ces critères, certes moins qu’une PSone, mais bien plus que ses congénères. Son coté 100 % dématérialisé rend l’idée d’un retour du concept combo console + écran tout à fait crédible et intéressante. C’est là que G-Story, spécialiste hongkongais dans la fabrication de moniteurs pour consoles, entre en jeu !

Après avoir acheté un écran pour Xbox Series X, nous avons eu l’opportunité de tester un écran pour Xbox Series S. Comme mentionné précédemment, la Xbox Series S se prête parfaitement à l’exercice de transformation en console «transportable». Le moniteur G-Story que nous avons essayé est un écran de 12,5″ LED IPS HDR et compatible Freesync.

Ce moniteur G-Story dispose de :

• 2 entrées HDMI, ce qui permet de brancher une autre source en plus de la Xbox Series S
• 2 sorties jack pour brancher 2 casques audio
• 2 haut-parleurs pour un son stéréo

Dans le carton nous avons :

• Le moniteur avec son système de fixation (avec visserie et un petit tournevis)
• 2 câbles USB de longueurs différentes pour alimenter le moniteur
• 1 adaptateur secteur pour le plus long des câbles USB afin d’alimenter le moniteur sans passer par une prise USB de la Xbox Series S
• 1 câble HDMI
• 1 télécommande
• 1 notice

La fixation du moniteur à la Xbox Series S se fait assez facilement. Deux pattes viennent épouser les cotés gauche et droit de la console. Ces pattes sont maintenues grâce à 4 vis, rien de plus. On branche ensuite la prise HDMI de la console vers l’une des deux entrées du moniteur avec le câble fourni. On a le choix d’alimenter l’écran via un port USB de la console ou de manière indépendante avec l’alimentation fournie. En réalité on préfère passer par la console pour éviter d’avoir recours à une multiprise et ne pas s’embrouiller dans les câbles…

Une fois le tout assemblé on se retrouve avec une Xbox Series S ressemblant à un PC Portable compact mais épais (30cm x 21cm x 7,5cm à peu de chose près similaire à une ramette de papier A4).

L’écran demande quelques paramétrages au lancement, en effet, le Freesync est désactivé d’origine. Pourtant bien utile pour éviter le tearing, il convient de l’activer, tout comme l’overdrive qui rend l’écran un peu plus réactif. La colorimétrie sortie d’usine n’est pas trop exagérée. On peut la laisser telle qu’elle. Cependant vous pouvez tout à fait peaufiner les réglages en vous appuyant sur les mires de calibrage dans les paramètres de la console.

Le moniteur a une dalle IPS ce qui signifie que l’angle de vision est assez ouvert, pratique lorsque l’on joue à deux ou plus sur ce petit écran. L’image est fine, n’oublions pas que nous sommes sur une diagonale qui fait moins de 32cm ! La résolution Full HD 1080p convient parfaitement à la taille de l’écran mais aussi à la Xbox Series S qui de toute manière n’est pas conçue pour tourner en 4k. La dalle est réactive comparée à ce qui est proposé sur ce genre de produits. Ce n’est pas parfait, mais c’est suffisant. L’image est assez lumineuse, mais peut manquer de luminosité en plein soleil, cela-dit, est-ce bien raisonnable d’exposer une Xbox Series S et un écran en plein soleil ? Pour éviter les reflets, G-Story a fait le choix d’une dalle mate. Étonnamment, le coté mat ne nuit pas au contraste de l’image qui encore une fois est tout à fait honorable pour ce format d’écran. Le moniteur est compatible HDR, on va faire court, l’option n’est pas transcendante, on remarque à peine la différence avec une image sans HDR.

Parlons du son maintenant. Le moniteur a deux haut-parleurs et le volume sonore maximal est assez élevé pour une si petite installation. On ne va pas se mentir, ça fait le boulot mais ne vous attendez pas à retrouver la qualité de votre home cinéma, soyons raisonnables. Ça pêche surtout dans les basses, ce qui est normal compte tenu de la taille réduite du châssis. Avoir mis deux sorties jack est donc une bonne idée, cela dit nous pouvons aussi brancher les casques sur les manettes de la Xbox Series S. Ces prises seront bien plus utiles si l’on vient à brancher une autre source sur la seconde entrée HDMI du moniteur comme une Xbox 360 par exemple.

À l’utilisation, l’écran s’avère agréable et son menu est assez complet pour régler l’affichage selon nos goûts. Le moniteur a un angle d’ouverture inférieur à 180° mais suffisant pour jouer dans de bonnes conditions. Le châssis en plastique a une couleur blanche similaire à celle de la Xbox Series S, ça ne tranche pas. La qualité d’assemblage est bonne, on n’est pas sur un matériel ultra résistant non plus. Il faudra éviter les torsions brutales sur l’écran, mais il sera bien assez solide pour une utilisation normale, pas de crash-test ce n’est pas une / un (rayez la mention inutile) Game Boy ou un Nokia 3310 !

Au final, le combo marche bien à tel point qu’on imaginerait bien une Xbox Series S avec un écran de série. Si vous êtes souvent en déplacement, ou que vous ne pouvez utiliser la TV mais que vous souhaitez garder le confort de votre manette et d’un hardware performant cette solution est à prendre sérieusement en considération. Pour jouer dehors, on vous conseille plutôt de passer par le Cloud avec votre téléphone, mais ça, c’est une autres histoire.

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